#histoires # 01 Perec | Histoires possibles de l’histoire laissée en plan

Histoire d’un point qu’on ne peut pas fixerHistoire de la première image qui se déplace ou se déforme au gré de l’histoire Histoire du film de mariage à dix-huit images par secondes; et la mariée rit et on voit toutes ses dents même ses gencivesHistoires de celles et ceux qui ont les gencives découvertes et ou les yeux plutôt enfoncés Continuer la lecture #histoires # 01 Perec | Histoires possibles de l’histoire laissée en plan

#rectoverso #pst-scrptm 1 | un pont entre deux ateliers

Les forces De Vazquez t’attrape, pas de retour possible ; ça trace – tu avances en ligne droite avec courbes-, ça spirale; ça : t’arrive, comme on le dit d’une chose au théâtre et s’il y a l’imparfait tout jaillit au présent (la façon dont les citations s’imbriquent au récit, il y a ce truc de la mise en pages, des Continuer la lecture #rectoverso #pst-scrptm 1 | un pont entre deux ateliers

#rectoverso #12 | les fantômes de Michèle

je crois que les deux tentatives d’approcher la consigne 12 ( fragments de Blanche) ont été construites sur un détournement. Il existe une photographie dont le contenu est resté longtemps obscur puis s’est éclairé de noir. Ce sont des hommes, –une femme peut-être, il y a, on dirait une tête coiffée d’un foulard–, sur cinq rangs comme une photo d’école; Continuer la lecture #rectoverso #12 | les fantômes de Michèle

# recto verso #02 | jardin d’été

À ce stade de la nuit je tire la porte sans la fermer tout à fait, la veilleuse reste allumée : tu as promis : j’ai promis : nous avons… je m’éloigne sur la pointe des pieds ; la porte vibre ; le parquet ; les murs… quand on y pense, toute la maison bouge ; dans le couloir je bute contre une figurine, ses jouets Continuer la lecture # recto verso #02 | jardin d’été

#boost #11 | tranchée

Nous eûmes à la gorge ce nœud de salive noire, un vent de cendre gagnait la place: le bruit aussi nous alerta, un feu invisible crépitait, il crevait le silenceIl y eut cette détonation suivie d’un jaillissement d’étoiles qui retombèrent en pluie , elles semblèrent fondre Nous basculâmes dans une boue de bras, de rats, de viscères, d’os ; des Continuer la lecture #boost #11 | tranchée

#boost #06 | Ravagés | Michaux

À l’intérieur, les visages s’entassent. Ils ne demandent pas la permission pour apparaître, ils surgissent dans les angles morts de la conscience. Les visages précipités les uns dans les autres sans membrane séparatrice se confondent dans leur chair même. La nuit les fait remonter du fond, là où séjourne ce qui n’a jamais eu de nom. Ils émergent par strates Continuer la lecture #boost #06 | Ravagés | Michaux

#boost #06 | Des visages, des figures

Amas de têtes, empilées sans ordre, l’une dévorant l’autre, dans un combat déloyal, mâchoire collée, peau à peau, indistincte, dans la masse qui s’étire, l’ombre prolifère, absorbe tout sur son élan. C’est à peine si tu oses les regarder en face, tes voisins. Difficile de les nommer ainsi, dans la tension de leur expression. Tendus, nerveux, fuyants. Dans la proximité Continuer la lecture #boost #06 | Des visages, des figures

#boost #06 | méprise

C’est Kafka qui parle à quelqu’un qui l’appelle Bernard, devant Max qui sait qu’il est Franz et qui lui demande après que l’autre est parti : pourquoi n’as-tu pas dit que tu étais Franz, mais parce que je suis Bernard. Si on te prend pour quelqu’un d’autre ne démens pas. Dans la vitrine du chapelier de la place il y Continuer la lecture #boost #06 | méprise