#photofictions #02 |choses mêmes

Les fils autour de l’ampoule, d’anciens fils électriques, trois en deux couleurs, là où la vigne s’arrime au mur (lueur scialytique de l’ampoule halogène qui éclaire à minuit l’auvent du jardin). Le clou du mur de briques, rouillé à tête plate; un tortillon de vigne ou de fer resté accroché au clou, il rouille lui aussi: ce fil à linge Continuer la lecture#photofictions #02 |choses mêmes

#40jours #40 | Chemins ( possibles)

Etape 1 – promenades dans les textes 40 jours ou 40 nuits. Villes rues. Du noir. Du blanc. Et des images couleur. Des photographies (nettes/floues). Des visages. Des prénoms. Des trous: de mur/terre/visage/chantier/guerre. Fosses, tranchées, caves. Terrasses, toits.Des villes. Quelques peintres et quelques tableaux. Et Parfois ça ressemblait à un pèlerinage. Trop d’effets: répétition, truc, triche ( mettre de la Continuer la lecture#40jours #40 | Chemins ( possibles)

#40jours #double | Elle s’approcha et dit qu’elle était lui

Elle est dans cette chambre, elle ou lui qu’importe. Dans cette chambre elle ne dort pas, ni lui. Il avait trouvé un crâne dans la rue, elle ou lui qu’importe, et personne ne l’avait cru. Je sais que c’est fini. Le jour s’attarde encore un peu. À une centaine de mètres, devant moi, derrière cette fenêtre est-ce encore le jour Continuer la lecture#40jours #double | Elle s’approcha et dit qu’elle était lui

#40jours #30 | Earl William Holt ( tu feras des photos invisibles)

Tu nais en Amérique un 29 juillet 1892. Tu meurs le 6 janvier 1930 d’une hémorragie cérébrale à l’Hôpital civil d’Ixelles: 61 rue du cygne en Belgique. Tu as 37 ans et 5 mois. Le sang envahit ta tête. « decedent was indigent at the time of is death and left nothing but a few warm clothes » Tu laisses quelques vêtements Continuer la lecture#40jours #30 | Earl William Holt ( tu feras des photos invisibles)

#40jours #16 | anachronique

Laure s’est endormie. Je me souviens du mauvais papier de ce carnet acheté dans un bazar à Paris, ses pages coquille d’œuf quadrillées de lignes presque  invisibles. Stries rouges. Ce carnet je l’ai glissé  dans le grand sac à dos il y a trois jours en partant. Il fait 40 degrés. Un jour blanc perce le volet; je peins une Continuer la lecture#40jours #16 | anachronique

vers un écrire/film #2/2 | seize heures vingt deux minutes

La main tape le code. Six lettres. Un chiffre. Le message d’erreur s’affiche. La tête se penche, le front heurte l’écran; l’œil se colle ( l’iris mordoré taché de noir brun et l’angiome en forme d’étoile sur le bord gauche près de l’arrête du nez ). Les doigts tapent sur l’écran de la machine, le message d’erreur s’affiche. Les doigts. Continuer la lecturevers un écrire/film #2/2 | seize heures vingt deux minutes

vers un écrire/film #1|2 muette

C’est l’écoulement d’un fleuve et le vol d’un oiseau à rebours. C’est le ciel gris blanc en jour plat. C’est une silhouette sur la berge — une robe flotte — pieds nus il semble et marche à rebours du courant comme l’oiseau vole. C’est une charogne — un chien loup peut-être — ;  c’est un arbre déraciné; un bidon, une bâche… Continuer la lecturevers un écrire/film #1|2 muette

autobiographies #05 | réécriture d’entre les mots (en cadavre exquis)

je racontai un jour à l’arbre qu’il arrivait que l’on voie des fruits pendus qui ne venaient pas d’eux les arbres. Des fruits rapportés, racontai-je, et de loin on les prends pour de vrais fruits: » Southern trees bear a strange fruit blood at the roots Black bodies swinging in the southern breeze Strange fruit hanging from the poplar trees » Je Continuer la lectureautobiographies #05 | réécriture d’entre les mots (en cadavre exquis)

Traces

Une pierre — Un palimpseste de murs dans la lumière oblique Hier Pierre à l’aube — Le chant d’un coq Une forme arrondie, hérissée de pointes, que tu crois morte. Qui se meut. Tombe d’une marche. Foule l’herbe à petites pattes. La mort d’une bête — La trace de son silence Un trou minuscule où se glissent des mots  pliés Continuer la lectureTraces

Cette beauté qui morcelait la ville

La ville se dessinait à l’encre sympathique, nuages oranges voisins des toits de zinc, du canal dont l’odeur remontait comme ça, c’est vrai, c’est ce qui fait que j’avais un peu froid et chaud, un peu, juste un peu. Vent, rassemblement des feuilles. Rien n’y fait, je ne savais pas où j’étais et où j’allais ; rien, du dégoût, de ma Continuer la lectureCette beauté qui morcelait la ville