#40jours #36 | intertaphes à Ndak

Pourquoi cette insistance insinuation que Ndak n’existe pas ? Ndak existe autrement. Comme la silhouette d’Amadou Hampâté Bâ, la nuit, en haut de la façade du 12, rue Saint-Urcisse. Elle existe autrement. Soixante-dix-sept après, les morts existent par l’écho des questions auxquelles ils n’ont jamais vraiment répondu. Un cimetière, c’est fait pour ça. Pas pour recueillir des corps. Pour donner le Continuer la lecture#40jours #36 | intertaphes à Ndak

40jours #36 | Dalmore beach

À Dalmore Beach, le cimetière et la plage font parking commun. L’immensité de l’océan, l’immensité de l’éternité. Vert pour l’un, bleu pour l’autre et les jours de tempête, gris pour tout le monde. Vous êtes ici définitivement à l’abri du vent, comme vous l’étiez, une fois rentrés le soir dans vos blackhouses, au toit de terre et d’herbe, le même Continuer la lecture40jours #36 | Dalmore beach

#40jours #36 | mort pour la France

Bruley Léon 169ème Régiment d’infanterie, mort pour la France au Bois-Le-Prêtre le 6 mai 1916 à 33 ans |Sophie, vient voir il y’en a un qu’est mort à Bois-Le-Prêtre !Non? tu déconnes ? T’es sûre ? T’es sûre ? Ah ouais. Ça alors, ça alors, ça alors ! Il a peut-être connu Apollinaire? Ça alors. Rebourg Marius 4ème Bataillon de Chasseur, mort pour la France Continuer la lecture#40jours #36 | mort pour la France

#40 jours #36 | lettre aux morts

Messieurs, mesdames et mesautres, je m’adresse ici aux absents, à tous les enterrés, incinérés, noyés, amputés, décapités, donneurs d’organes, cérébrolésés, déshydratés, j’ai une triste nouvelle à vous communiquer : il n’y a plus de perpétuité ; s’il reste un peu d’éternité elle serait à chercher du côté moléculaire, qui rime richement avec séculaire, voire atomique, chichement avec nique, votre dernière Continuer la lecture#40 jours #36 | lettre aux morts

#40 jours. #36. Dans un cimetière déplacé.

Il m’est arrivé d’aller marcher tranquilement dans ce cimetière qui est là où il ne devrait pas être. En s’approchant avec une extrème prudence, il arrive qu’on entende les morts parler. Les noms ont été changés pour respecter l’anonymat des personnes de ce lieu, qu’ils ne viennent pas après nous chercher des noises ou nous épouvanter. Philippe Van der Frut. Continuer la lecture#40 jours. #36. Dans un cimetière déplacé.

#40 jours #36 Les chrysanthèmes de chez Game Vert et la tombe de Lozère.

urquoi les morts sont-ils si souvent enterrés loin de chez eux, dans ce chez eux qui n’était plus le leur, selon l’inflexible loi du caveau familial. Retour aux racines, quelle connerie.  Alors, comme lui, ils reposent à des centaines de kilomètres de ce qui fut leur endroit de vie. Peut-être que c’est pas plus mal, au fond, de reléguer ses morts Continuer la lecture#40 jours #36 Les chrysanthèmes de chez Game Vert et la tombe de Lozère.

#40j#36 Dans le cimetière imaginaire

Ce cimetière imaginaire qui contient en lui tous ceux des Hautes-Alpes, j’aime pousser sa grille, m’y promener, sillonner ses travées. Il est un livre ouvert qui me permet de comprendre un pays, de connaître son âme, celle de ses protégés, de les rencontrer. Adolphe sifflote dans son cercueil, il imite le chant des mésanges, tsi, tsi, tu. Il insiste : Continuer la lecture#40j#36 Dans le cimetière imaginaire

#40 jours #36 | ne pars pas si vite

Une allée de pavés. Le trottoir, et à la place d’immeubles des rectangles de granit. Des tombes. Ne t’en va pas si vite. Reste encore un peu. Promène-toi dans nos allées désertes. Dans un cimetière, souvent, la plus vieille sépulture attire. Celle qui par son apparence permettra de voir autre chose que la mort. Pierre mousseuse, écriture à déchiffrer. Parfois Continuer la lecture#40 jours #36 | ne pars pas si vite