#40jours #37 | Pèlerinage en gare de Morlaix

On n’imagine pas cette noirceur de pierre, peut-être ai-je oublié jusqu’au moindre réveil des couleurs, mais là je n’ai plus souvenir que de ces nuits d’arrivée, peut-être vingt-trois heures, à attendre sous la pluie la petite 4L qui doit nous rechercher au bord, un bord de trottoir juste devant la gare, simple et droite comme une gare peut l’être de Continuer la lecture#40jours #37 | Pèlerinage en gare de Morlaix

#40jours #37 | Je vous en foutrai moi des madeleines de Proust

Je les aime pas les pèlerinages. Je les aime pas. Je ne retournerai pas, non, je ne retournerai pas à Châteauroux sur les banquettes de l’Apollo. A l’ombre du château Raoul ? N’y comptez pas. Même pas dans les étages de l’hôtel de ville, face aux grandes fenêtres, vue sur l’étendue plate toute peuplée de fantômes, hordes de cavaliers envahissant Continuer la lecture#40jours #37 | Je vous en foutrai moi des madeleines de Proust

#40jours #37 | trois lieux de pèlerinage

Si je retourne à Cherbourg, j’y vais. Ce n’est pas le lieu de mon premier baiser, ce n’est pas le lieu où j’ai entendu ou plutôt cessé d’entendre l’appel de Dieu, ce n’est pas le lieu du drame familial où le père et les trois adolescents se sont noyés en tentant de sauver la petite emportée par le courant, ce Continuer la lecture#40jours #37 | trois lieux de pèlerinage

# 40 jours # 37 suite | de (non) pèlerinages

À Ixelle au cimetière où il n’y a plus de tombe — Dans la blanchisserie où Reverdy l’avait vue repasser et où Degas l’aurait peinte, dans cette rue de Paris dont on n’a pas su l’adresse — Sur la terrasse de bois de la maison de bois de Quincy qu’on ne trouve que sur la photographie — À Odessa ou Continuer la lecture# 40 jours # 37 suite | de (non) pèlerinages

#40jours #37 | La pieuvre

Tu irais bien encore jeter un œil ici et là, comme ça. Aucune obligation, mais une envie. Revoir un endroit, faire revivre un souvenir pour le rendre plus présent, lui donner plus de force, le remonter d’un étage, répit supplémentaire avant l’oubli. Tu en as plusieurs des endroits comme ça en toi.  Le petit lac de Cornillon qui te dit Continuer la lecture#40jours #37 | La pieuvre

#40jours #37 | pélerinage : écrire et parcourir trois lieux obsédants de l’enfance

| le HLM orange et sa lourde porte qui se refermait sous propre son poids dans un léger claquement net et sans bavure pendant que le bébé dormait là-haut dans le silence de l’appartement vide | la maison à la petite grille noire et aux petits gravillons gris, maison de la fugue enfantine. S’avancer en chaussons sur les petits cailloux gris. Continuer la lecture#40jours #37 | pélerinage : écrire et parcourir trois lieux obsédants de l’enfance

#40jours #36 #37 | aux morts quoi dire, et pèlerinage au cimetière marin

Pour y aller il faut grimper par les rues de la ville. D’abord tu rencontreras une église. L’église au centre de la ville haute. De chaque coté douze marches permettent d’enjamber l’esplanade et de poursuivre son chemin. Plus loin c’est indiqué cimetière marin et si ça ne l’était pas le haut des croix dépassent de l’enceinte du cimetière marin. J’adore Continuer la lecture#40jours #36 #37 | aux morts quoi dire, et pèlerinage au cimetière marin

#40jours #37 | sous le soleil de Satan

Qu’a-t-il vu de ses yeux, qu’a-t-il entendu en confession pour vivre ainsi toute une vie sous le soleil de Satan ? Combien de viols, d’incestes, de grossesses cachées, d’enfants mort-nés, avortés ou étranglés noyés avant d’avoir vu le jour, combien de meurtres, de suicides, de vols, de trahisons, d’abominations, de haine pure, de violences ordinaires, combien de crimes, combien d’atrocités ? Combien Continuer la lecture#40jours #37 | sous le soleil de Satan

#40 jours #37 | pèlerinage dans les méandres d’une mémoire alanguie

Au détour d’une syllabe juste effleurée surgit l’image. Une longue plage floutée par la chaleur, sable fin, ciel azur et mer bleu-marine. Pas d’ombre que celle des parasols.  En bordure une dune basse hérissée de graminées courbées par la tramontane et une route toute droite le long de laquelle voitures et camping-cars se gareront. Enfants à la peau brunie par Continuer la lecture#40 jours #37 | pèlerinage dans les méandres d’une mémoire alanguie

#40jours #37 | à la toute fin du Finistère

Les anciens d’elle disaient : « Qui voit Sein, voit sa fin ». Ils racontaient les naufrages, les bateaux éperonnés sur les récifs, les marins engloutis, le village peuplé de veuves et d’orphelins. Avant ma fin, j’aimerais la revoir. Je la revois en pensée cette île du bout du monde, battue par les tempêtes, balayée par le vent.. Lovée au Continuer la lecture#40jours #37 | à la toute fin du Finistère