#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

« Quarante fois parler, quarante fois crier, quarante fois la page affichée collée punaisée mais qui dans ma cour fait le crochet qui dans la cour vient traverser sinon rapidement sinon dans l’ombre et se cachant : on prend des raccourcis par ma cour où sont mes pages, on passe vite dans la cour où je parle et je crie. » — « Formes d’une guerre » Continuer la lecture #anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

#anthologie #06 / Le ciel tombé

#06 / Le ciel tombé De derrière la fenêtre, je vois les tilleuls qui secouent leurs feuilles en chantant les caresses de la pluie battante. Des tilleuls, arrive une mélodie lancinante et incertaine qui s’en va vers les hauteurs, vers ce ciel qui tombe sans fracas à cette heure. Le ciel est plein de fatigue d’avoir porté le jour et Continuer la lecture #anthologie #06 / Le ciel tombé

#anthologie #40 | Magasins généraux

Une femme opte pour un changement radical de carrière à l’approche de la cinquantaine. Elle rentre en apprentissage dans une station touristique où elle n’a pas remis les pieds depuis une trentaine d’années. Les éléments les plus prosaïques de son quotidien se combinent alors avec ceux du passé dans un jeu de compas. Les fantômes pèsent à peine plus qu’un souffle d’air et c’est une autre permanence dont elle fait l’expérience simple, face aux montagnes, le temps d’une saison.
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#anthologie #06 | Les Peupliers

Maman ne me comprend pas, il ne faut pas qu’elle soit seule elle dit toujours en parlant de moi, ça doit faire peur à toutes les mères de savoir son enfant seul. Moi c’est de l’avoir sur le dos constamment qui me fait peur. J’aime être seule. Enfin je crois. Tu vis seule avec ta mère, on me dit ça Continuer la lecture #anthologie #06 | Les Peupliers

#anthologie #06 | La dernière nuit

#anthologie #06 | La dernière nuit La montagne dans le noir dessinait sa crète aussi nettement qu’un trait de crayon. Le ciel était noir, sans étoile, et la lune pleine était blanche, brillante, et un halo blanc estompait le noir du ciel, et un voile blanc descendait sur la crète noire comme une ombre. De chaque côté, la montagne se Continuer la lecture #anthologie #06 | La dernière nuit

#anthologie #06 | seul

Seul sur la route de sable blanc. Seul entre les javelines brunes. Seul sous le bleu, frappé par le halo, fort, fort. Seul à sentir la soif qui tire, le risque terrible de l’étincelle. Presque seul à avoir remarqué la présence du platane, borne incongrue, stèle à la poésie des Anciens. Seul à se rendre compte que les plants d’hier Continuer la lecture #anthologie #06 | seul

# anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

C’est un défi délibéré, un défi dans le défi : impossible dans le temps imparti d’aborder les 13 propositions ayant suivi la 4. 13 propositions, c’est 13 jours.vraiment durs, avec repli, regrets,  douceurs inattendues, larmes attendues, obligations, et retranchement. Depuis, j’ai repris le voyage Anthologie ; ces 13 fois restées entre parenthèses étaient un blanc d’abord adopté puis pesant, comme un en Continuer la lecture # anthologie de #05 à #17 | défi dans le défi

#anthologie #06 | seule

suis-je seule quand les larmes les portes claquent, suis-je seule dans le caveau froid, suis-je seule si je suis me sens folle ou nulle seulle avec deux ailes et me ficher la paix, suis-je seule pour faire la route muscler la langue me dépeupler de moi-même, suis-je seule quand j’ai peur quand j’entre dans la boutique ou m’installe à ma Continuer la lecture #anthologie #06 | seule

#anthologie #06 | Parler n’est pas dire

Mon corps donc tremble et je ne parle pas vraiment. C’est la salle des machines. Ouverture le long des pointillés c’est pour montrer. Mes intérieurs. Je suis une salle des machines. L’ébullition me monte aux narines. Je me sens prête je ne le suis pas. Ces wagons d’envies et de doutes à force de se percuter ont lassé mon public. Continuer la lecture #anthologie #06 | Parler n’est pas dire

#anthologie #06 | La nuit

les yeux ouverts scrutant l’obscurité, seule dans la nuit immense qui déverse sans égard une avalanche de souvenirs, de routes empruntées, de portes désormais fermées, la nuit, seule, ruminant les mots perdus qui n’ont pas été dits, les mots maladroits impossible à rattraper, les mots n’ont pas le même sens quand ils sont dits la nuit, les enfants ont grandi, Continuer la lecture #anthologie #06 | La nuit