Assis sur le rebord de la fontaine Rue du Sauvage

Une fine pluie m’a saisie alors que j’étais assis sur le rebord de la fontaine Rue du Sauvage. La jeune fille à la jupe mauve sourit en regardant le ciel, ces cheveux bruns foncés se détachèrent d’un coup sous l’effet d’une raffale. Je me suis levé pour retrouver Léa Porte Jeune. Il m’a fallu éviter cette mamie au look baba Continuer la lectureAssis sur le rebord de la fontaine Rue du Sauvage

Trempette

Il n’y a plus de foule, la foule, c’est le 19ème siècle, la foule au 20ème siècle déjà n’existait plus que dans les représentations, aussi réelle que le cow boy de western, ou contenue, découpée dans un cadre politique et massacrant, pour faire croire qu’elle existe encore, mais il n’y a plus de foule, ni même de géante gazeuse, il Continuer la lectureTrempette

Munich

Et la foule alors, l’idée de foule dans ce qu’elle charrie. Foule qui emplit les gares ou les aéroports, foule du flot humain qui s’engouffre le matin dans les tunnels de lumière jaune qui relient la Gare Centrale à la ville. Un flot large qu’il lui arrivait de remonter à contre-courant. Comme dans ce rêve qu’elle réitère deux fois avec Continuer la lectureMunich

Pomme d’amour

Dans la cour, les tables sont dressées : ronde de gâteaux et biscuits, tartes et cakes salés, bulles de boissons fraîches. Parents d’élèves aux manettes. La mère de Marie fait sauter des crêpes : deux poêles chaudes où fondent beurre, chocolat, confiture, c’est selon – fraise, framboise, abricot – même citron. Le père de Vinca promène des pics en bois Continuer la lecturePomme d’amour

Etres au top

Bonnets étoilés, chamoisés, floconnés, oursonnés, acrylique revers polaire ; lunettes passées par-dessus, énormes, masques opaques, casques sombres et filtrants ; lèvres roses, grasses, brillantes qui forgent un sourire stupide ; combinaisons unies par l’élégance, noires de préférence, toute autre couleur admise si bien portée, ceinturée de motifs géométriques et répétitifs, triangles, losanges, formes pointues, désir de performance ; badge en collier, sésame code-barré pour Continuer la lectureEtres au top

Des creux et des bosses

La place Saint Lambert de Liège, enserrée entre un centre commercial et un tribunal, charrie une population aussi hétérogène que les flaques de kérosène flottant sur la Meuse. Quand la chimie s’en mêle ça donne un truc vraiment explosif dans le genre de la tuerie du 13 décembre 2011, lorsque, armé de grenades et d’un fusil d’assaut construit par la Continuer la lectureDes creux et des bosses

24. janvier

24 Janvier. Transformés en loups ou … fait quand même plutôt frais pour ici déjà la dernière fois ça se dandinait d’un pied sur l’autre les têtes dans les capuches sous les parapluies sous les capes plastiques grises ou jaunes dégoulinantes en plis ondulés comme les toges des statues ; en plus le vent glacé collait la mue d’eau sur les Continuer la lecture24. janvier

Heldenplatz

La place des héros. Les gens arrivent petit à petit, s’amassent autour de l’estrade édifiée au milieu de cet espace du centre-ville. A l’orée, le grand palais baroque qui borne en courbe cette place monumentale. Escaliers, colonnes, coupoles. Témoins du passé déjà lointain. Ce soir, la place est fermée, barrée, interdite aux voitures. Ce soir, la foule se souviendra d’une Continuer la lectureHeldenplatz

La fête à la myrtille

Une montagne au bout du monde. Une montagne couverte de landes, de forêts, de sources et de rochers. Dans ce désert, quelques maisons en granit, un hameau de 40 habitants perdu au milieu de ce paysage. C’est l’été, le soleil chauffe, pèse, plombe les champs alentours. Des reflets argentés, nouveaux, étranges, des toits de voitures, rassemblés, alignés, parqués dans un Continuer la lectureLa fête à la myrtille

propos sur les chiens, les enfants et les êtres suspendus dans les gares

c’est encore un propos de konstantin peterzhak. c’est encore un extrait des CONSIDÉRATIONS SUR LE NEZ DES CHIENS ET LE NEZ DES RATS. volume 24 des propos tenus quotidiennement par konstantin peterzhak. c’est encore un propos rapporté par georgy flyorov. cette fois-ci c’est un propos tenu sur un escalier roulant tandis que flyorov se confond en excuse. ça se passe à dubna. à la gare de dubna. aux heures de pointe. il y a à dubna. à la gare. aux heures de pointe. sur l’escalier roulant. georgy flyorov regrettant d’avoir fait attendre peterzhak. la circulation à cette heure étant difficile. etc. dirait flyorov. pas de souci flyorov pas de souci dit peterzhak. Continuer la lecturepropos sur les chiens, les enfants et les êtres suspendus dans les gares