#été2023 #01 | Des virtuoses du procès-verbal

Sa compagne range le matériel d’entretien dans une sorte de réduit aux murs couleur rose jambon industriel. Progressivement dans la cellule érémitique, il fait entrer une table, une chaise. Puis il monte deux étagères de part et d’autre afin de libérer des livres qui dorment dans des cartons de déménagement. Au plafond une ampoule d’une éclatante luminosité jette sur l’espace Continuer la lecture#été2023 #01 | Des virtuoses du procès-verbal

#été2023 #01bis | Aux longs débuts d’écrire

Aux longs débuts d’écrire, toujours des textes sous contraintes fortes proposées par une émission de radio ; un côté potache. Un été, pendant les vacances, se bricoler une contrainte et bientôt, se prendre au jeu quotidien d’une écriture romanesque. La journée, ne rien préméditer et, à la nuit tombée, après les activités familiales diurnes, dans la fraîcheur et le calme de la Continuer la lecture#été2023 #01bis | Aux longs débuts d’écrire

#été2023 #01bis | Pas de commencement

Il n’y a pas eu de première fois. Des textes produits dans l’enfance, toute une préhistoire de petite fille à moitié douée à moitié cassée trop vite assagie.Puis beaucoup plus tard des proses portées longtemps rythmées comme quelques berceuses intimes qui étonnent par leur insistance. Les écrire une fois formées. Sur des feuilles blanches. Au stylo. L’abandon à ce qui Continuer la lecture#été2023 #01bis | Pas de commencement

#été2023 #01 | fenêtre intérieure

La solitude, voilà ce qu’elle ressent à ce moment-là au creux des plis de son corps. Un être solitaire, c’est ce qu’elle pense être devenue. Chez elle ou ailleurs, surtout à l’intérieur d’elle-même, elle l’emporte partout ce sentiment, il l’habite au quotidien, voyage avec elle. Aujourd’hui, le regard tendu vers l’horizon, elle en perçoit tout le poids. Et pendant ce Continuer la lecture#été2023 #01 | fenêtre intérieure

#été2023 #01 | Elle écrit

Elle écrit allongée, allongée sur la couette de son lit, allongée sur une serviette de plage sur les graviers de la cour, allongée sur le carrelage de la terrasse. Elle écrit parfois assise sur un des fauteuils de cette terrasse. L’hiver, elle s’assoit de temps en temps sur la plage pour écrire face à la mer. Elle écrit depuis longtemps Continuer la lecture#été2023 #01 | Elle écrit

carnets individuels | Pierre Ménard

#40 Lire un livre par jour, ne pas hésiter à en lire plusieurs en parallèle, de styles différents, essais et romans, poésie et journaux.Au moment de chercher un mot pour le remplacer par un autre, ouvrir une page au hasard dans les livres de sa bibliothèque, lire la page en question et revenir aussi vite vers son texte pour changer Continuer la lecturecarnets individuels | Pierre Ménard

#carnets #prologue | Parfois, vouloir tout cramer

Tu es la flamme, la flamme qui menace, qui menace de détruire ces carnets et ces cahiers. Tu es aussi l’oubli qui avance dans mon crâne. Tant pis. Tu es toujours sur le bureau. Pas un carnet, mais un bloc note. Format A5 réalisé avec le recto des photocopies usagées des services municipaux. Pratique et économique pour la prise de Continuer la lecture#carnets #prologue | Parfois, vouloir tout cramer

#photofictions #02 | Alentours : les invisibles du parking

Vous photographier pour vous rendre visibles, un peu comme un photographe de guerre mais ici et maintenant, sur le parking de l’hypermarché. Vous rencontrer par l’intermédiaire de celui des vôtres qui, le dimanche après-midi quand tout est passé en automatique, arpente avec un jerrican les pistes de la station service en quête d’un peu de diesel. Ensuite, contact établi, prendre Continuer la lecture#photofictions #02 | Alentours : les invisibles du parking

#40jours #32 | En ville comme entre les pages d’un livre

Une ville cela commence où ? cela se finit comment ? Difficile d’en saisir les limites, les frontières et la définition. Explorer la question urbaine comme l’on peut rêver la ville. Un endroit et son envers. À partir d’une question qui revient sans arrêt, jusqu’où cette ville ? tenter d’y répondre en gardant ses distances avec elle pour rester dans Continuer la lecture#40jours #32 | En ville comme entre les pages d’un livre

#40 Jours #16 | Dérive immobile

Écrire dans les marges des livres que nous lisons comme nous déambulons (à la recherche d’un ouvrage ou d’une place assise pour lire ou travailler ou rêver), dans les marges des bibliothèques. L’écriture c’est un temps qui nous fuit, que nous n’avons de cesse de tenter de rattraper, au ralenti. Écrire pour arrêter le temps. Savoir ou fixer son regard. Continuer la lecture#40 Jours #16 | Dérive immobile