A propos de Mireille Piris

Toujours un lien avec l’écriture dans ma vie de comédienne, chanteuse, animatrice culturelle, psychodramatiste, formatrice conseil. L’art reste le fil conducteur dans la vie d’après qui alterne écriture peinture photographie. Comme dans un recueil de nouvelles, Une étrange modernité, paru chez N & B, où il se mêle au destin de quelques cabossés de la vie. (Auparavant chez le même éditeur, Boulevard des orangers, évocation de l’Algérie dans l’enfance et l’adolescence) Particulièrement sensible au dernier atelier Prendre. Toujours en chantier parallèle des nouvelles et un roman… Peur de la dispersion mais curieuse…

L#2, ce qu’il ne sait pas

Cette histoire de chance, ce sera dans deux mois, après que Sandrine l’ait largué, ça il ne l’avait pas vu venir, mais alors pas du tout; avant le déménagement elle parlait même de faire un enfant, ça lui foutait d’ailleurs drôlement les chocottes, il n’avait répondu ni oui ni non, elle avait dit tu bottes en touche. On peut dire Continuer la lectureL#2, ce qu’il ne sait pas

#comme | Je te dévore comme…

Je te dévore comme un secret partagé comme ton livre préféré je te dévore comme j’ai faim je te dévore comme la dentelle d’un matin d’été avec la transparence et les jambes nues et la chaleur entre les cuisses cette faim c’est toi qui me la donnes, attends tu vas aimer je te dévore comme un envol de cris des Continuer la lecture#comme | Je te dévore comme…

#L1, Entre chien et loup

Entre chien et loup, paysage mouillé. Descendu du bus trop tôt. Pourtant rien n’encourage à marcher, ni cette bruine qui n’est pas la pluie, ni la lumière, les halos de l’éclairage municipal se dessinent à peine, ils ont dû installer des leds, la chaleur baisse d’un ton dans la ceinture des villes. Ici des remparts de pierre, c’est mieux que Continuer la lecture#L1, Entre chien et loup

Selon Tarkos

La plage. L’été. Un été, toutes les plages. Une plage pour tous les étés, ça se pourrait mais non. Une plage de lumière insolence indolence, sommeil porté par des milliers de particules, quartz, feldspath, mica, roulées, concassées, usées, des milliers de bouts de coquillages, de brins d’étoiles, de nacre, de verre lisse, le verre ne coupe plus, la coupe n’est pas Continuer la lectureSelon Tarkos

Et tant d’autres nuits…

Corps moite dans la cabine, par le hublot l’horizon tangue, vite gagner l’air sur le pont, la nuit vaste, s’engouffrer dans la voute noire, se bercer d’étoiles. Les nuits de Sirocco on s’allongeait sur le carrelage, on regagnait les draps humectés, on pouffait, chuchotait, s’esclaffait jusqu’à ce que le sommeil nous cueille malgré l’excitation, la joie. Tout là-haut l’énorme cheminée Continuer la lectureEt tant d’autres nuits…

L’eau et tu danses

Le paysage du corps s’ouvre, glisse, le bras va chercher loin, la jambe s’allonge, souffle entre inspire et expire, variations régulières, infinies, tu pénètres dans ton rythme, ton rythme du jour avec ta force ou ta fatigue du jour, sous toi la masse compacte qui te porte, tu goûtes le bleu, le sel, ta pensée vogue, sensations brèves ou tenaces, Continuer la lectureL’eau et tu danses