autobiographies #07 | déporté au vestibule

Dans mon rêve, la mort m’avait placé là, au coude du vestibule, bon endroit finalement pour prendre en triple perspective l’ensemble des passages de la vieille maison. En glissant sur la droite, le passage est facile par la porte de la cuisine, toujours béante du plus loin de l’enfance mais toujours surmontée de ces carreaux encollés d’un plastique à facettes Continuer la lectureautobiographies #07 | déporté au vestibule

autobiographies #07 | aux portes

1. Porte en fer forgé, noire, froide, lourde ; on l’ouvre en tirant fort mais ça n’est pas assez : il faut pousser le portillon intérieur pour entrer dans la cabine du vieil ascenseur aux odeurs de bois vernis. Les deux vantaux de la petite porte battante rebondissent une fois. 2. Planches grisâtres qui se sont écartées avec le temps, ça moisit Continuer la lectureautobiographies #07 | aux portes

autobiographies #07 | six portes

Impossible d’atteindre sa longue poignée miroir, se contenter de caresser les petits carreaux bosselés de sa vitre encastrée, y déposer les lèvres, tracer des signes dans la buée soufflée tandis que juste derrière une silhouette traine ses savates sur le carrelage moucheté, remue les casseroles et coupe le pain, vouloir soudain du pain, se surélever encore, un peu. Jaune poussin Continuer la lectureautobiographies #07 | six portes

Autobiographie #07 – Quelques portes

Lorsque vous passiez le petit bac en pierre où coulait l’eau transparente et fraiche de la source, au milieu du mur en pierre sèche, il y’avait une porte étroite en bois qui avait été peinte en bleu et qu’il ne l’était plus ; aucune poignée ne permettait de l’ouvrir, il suffisait de la pousser, son bas vermoulu résistait un peu sur Continuer la lectureAutobiographie #07 – Quelques portes

autobiographies #07 | portes à la volée

#07 PORTES A LA VOLEE nov 21 Respiration des Parisiens aisés : la maison de campagne à quelques kilomètres. Celle de mon grand-père maternel avait été plusieurs fois transformée, comme en témoignait le portail rouillé qui ne servait plus à rien, l’espace n’étant plus assez grand à l’intérieur pour y garer une voiture avec ce muret de pierres qui barrait l’accès Continuer la lectureautobiographies #07 | portes à la volée

autobiographies #07 | portes

La porte en fer forgé du jardin potager, peinte en blanc, rouillée par endroit, recouverte de mousse, la peinture blanche qui s’écaille. On a fini par renoncer à la repeindre. Avant, on le faisait. Quand on l’ouvre, elle fait un bruit, le même depuis toujours, on n’a jamais cherché à la graisser pour éviter ce bruit. C’était un beau son, Continuer la lectureautobiographies #07 | portes

autobiographies #07 | san giuseppe (projet II)

san giuseppe tel ce patriarche maronite qui est son père aux traits tirés au dos courbe un peu penché sur l’envers d’une partition musicale lui faisant face l’aidant- elle petite – à déchiffrer une composition à interpréter au violon à moins que cette dernière ne soit cette pièce baroque spécialement composée pour un chœur de cinq à six voix (les Continuer la lectureautobiographies #07 | san giuseppe (projet II)

autobiographies #07 | farandole de portes

La porte d’entrée de la maison de mes grands-parents paternels donne sur le boulevard. Une allée gravillonnée, quelques marches, une porte austère, impossible de la décrire, elle brille par sa neutralité. Je ne l’ai jamais vue, de toute mon enfance, s’ouvrir. Une porte sans vie, inhospitalière. Plus haut dans le boulevard, le portillon donnant accès à la maison de mes Continuer la lectureautobiographies #07 | farandole de portes

autobiographies #07 | accès interdit

Sur le palier, j’hésite avant de frapper à la porte d’en face. Ils peuvent arriver à ce moment précis, ce qui me sauverait d’aller chez la voisine. Je peux compter jusqu’à dix, vingt, cinquante, un petit délai, au cas où, mais je sais que c’est inutile. Ils ont dû perdre le train de sept heures. De l’autre côté de la Continuer la lectureautobiographies #07 | accès interdit

autobiographies#07 Prendre la porte

Elles sont là silencieuses, quelque fois grinçantes, toujours stoiques à nos joies, à nos peines, à nos colères, à nos élans de tendresse; elles écoutent sans entendre des paroles passionnées ou les moins avouables; elles nous protègent des menaces extérieures et des vicissitudes de la vie; elles nous abritent du froid en nous offrant un cocon douillet; elles assignent aux Continuer la lectureautobiographies#07 Prendre la porte