GNAGNAGNA

Elle m’a…           Elle m’a dit …                     gnagnagna J’y crois pas Elle avait son air de peste, son air de celle qui dans les réunions disait –oui- alors qu’elle pensait –votre truc, je le ferai pas- Elle m’a dit gnagnagna Et ce gnagnagna m’a atteint de plein fouet comme la foudre fend un arbre en deux. Le ciel était Continuer la lectureGNAGNAGNA

#P4 | J’avoue

Il fait ne pas très chaud, j’avoue. Oh, mais je ne vous accuse de rien ! Vous savez, je prévois toujours un gilet à cette saison, on ne sait jamais. Je ne veux pas vous donner l’impression de vous reprocher de ne pas nous avoir dit de prévoir aussi des vêtements un peu plus chauds, vous ne pouvez pas pensez à Continuer la lecture#P4 | J’avoue

#P4 Alors, quoi de neuf ?

Alors, quoi de neuf ? au téléphone, dans la rue, à table, en pleine face, c’est une épidémie, une manie, un gimmick qui les caractérise, eux et leurs tournures de langage propices à les identifier quand bien même elle ne reconnaîtrait pas leurs voix, mais elle les reconnaît, leurs voix, hélas, il y en a même plusieurs qui se dupliquent au Continuer la lecture#P4 Alors, quoi de neuf ?

#P4 | Tu me soûles.

Si vous cherchez dans le Larousse le verbe « soûler », on vous référera à la proposition « ivre ». Pourtant les deux termes, bien qu’associés à la boisson, n’évoque pas la même réalité dans leur mise en expression. C’est qu’on aime ce qui nous enivre – les rencontres, les rêves, les soirs d’été en bord de mer… On se sent léger, on a Continuer la lecture#P4 | Tu me soûles.

#P4 Amusement en forme d’histoire. Quelle histoire ?

D’amour où le « quelle » s’accroche à « histoire » pour toujours. Une histoire poignante par exemple, ou insolite, surprenante. Une histoire de stalagmites et stalactites, sans nul doute, où l’eau se transforme en pierre. Non, pas question, ce serait trop long ! Peut-être l’histoire d’un oiseau de proie, ou d’un homme las, un homme entre deux eaux, voilà, un homme pas du tout Continuer la lecture#P4 Amusement en forme d’histoire. Quelle histoire ?

#P4 Sarraute. Arrête, tu veux.

On est dans une cuisine, les autres sont en train de parler dans la pièce à côté, tranquilles, puis ça s’envenime, Arrête, tu veux, ce ton impératif nous fait taire, quelle mouche les pique ? Ils discutaient pourtant normalement : Pourquoi tu veux que je me t…parce que tu exagères, tu exagères toujours, mais à ton tour, arrête de me Continuer la lecture#P4 Sarraute. Arrête, tu veux.

#P4 | Bonjour, ça va ? ou Perforation

Il arrive. C’est un couloir long. Anticiper. Il s’approche. Je transpire. Je regarde ailleurs. Pourtant, il est en face. Bonjour, ça va ? Il repart. Pas le temps de répondre : Bonjour à son Bonjour. Il a déjà dit, ça va ? Sans pause, sans interlude, sans entracte. Pas le temps de dire oui, non, comme ci comme ça, la Continuer la lecture#P4 | Bonjour, ça va ? ou Perforation

#P4 | Tu sais bien

Tu sais…Tu sais bien.. enfin tu sais…tu sais cet endroit que tout le monde connait, tu sais ce chanteur célèbre, tu sais, le réalisateur du film, le comédien qui a joué dans…. Appliquée, tu fouilles ta mémoire, cherches des indices , tentes de repérer dans le discours la trace de ce savoir que tu es censé connaitre mais tes efforts Continuer la lecture#P4 | Tu sais bien

#P4 Sarraute, tu sais

c’est dans la rangée derrière tu sais là où il y a des trucs qu’on aurait pu lire et puis tant que t’es pas obligé tu vois, oui le confinement, j’ai tout retrié, même fait un fichier te moque pas tu sais ressorti le bouquin mais pas lu y’en avait même plusieurs tu sais et pis v’la que j’en ai Continuer la lecture#P4 Sarraute, tu sais

#P4 Qu’est-ce que tu veux

Qu’est-ce que tu veux, c’est comme ça, on a beau lui répéter, rien ne change, c’est pas faute de répéter – la cruelle impuissance, mais c’est pas ce qu’on veut – j’ai bien résisté jusque-là mais finalement, qu’est-ce que tu veux, pas moyen d’y couper, j’ai craqué, j’ai dit oui – perte totale de volonté, délicieux abandon, c’est ça qu’on Continuer la lecture#P4 Qu’est-ce que tu veux