#rectoverso #05 | Rien n’a vraiment changé

Je cours au-devant de ma mère. Mes sœurs sont un peu en arrière. Toujours complices toutes les deux. Moi la cadette, moi la spontanée, je les agace. Ma joie les agace. L’école a deux portes bleues, l’une au-dessus de laquelle on peut lire « filles » et l’autre où l’on peut lire « garçons ». L’école élémentaire Saint-Lambert, lieu de rires, lieu de jeu Continuer la lecture #rectoverso #05 | Rien n’a vraiment changé

#rectoverso #05 | le lac aux pivoines

Trois magnolias tout maigres, tout juste plantés, un large trottoir et la maison. Étroite, un étage avec balcon, des fenêtres en arc, la façade repeinte en gris-bleu. Avec d’un côté un immeuble au pied duquel une pharmacie vient d’ouvrir et de l’autre une villa au crépi jaune lézardé. Le petit portail noir, métallique, s’ouvre sur une cour minuscule. Il y Continuer la lecture #rectoverso #05 | le lac aux pivoines

#rectoverso #05 | rue Louise de Kéroual

La maison est carrée comme toutes celles du lotissement de la rue Louise de Kéroual. Le jardin est bordé d’une haie de troènes. Ça sent le pipi de chat ! se moquent les gamins en passant. Pipi de chat vous-même ! murmure Emma. Elle tourne en rond dans ce pavillon de banlieue ordinaire, dans cette famille ordinaire, dans cette vie Continuer la lecture #rectoverso #05 | rue Louise de Kéroual

#RECTO-VERSO #05 | Jour de collecte.

                              RECTO. Dédé, mais tout le monde le connaissait il habitait au numéro 2Bis premier étage, la quarantaine et quatre enfants il était grand dégingandé ses bras s’agitaient en parlant en allumant sa cigarette on ne le voyait jamais assis, il faut dire qu’il ne s’était jamais économisé et à l’instant il était à l’arrière du camion se tenant aux Continuer la lecture #RECTO-VERSO #05 | Jour de collecte.

#rectoverso #6 | Claire et ses fantômes

Je me lève toujours à l’aube. Le réveil indique 6 h 30, mais je suis déjà réveillée. J’essaie de ne pas faire de bruit en préparant mon café dans la kitchenette. Je le bois debout, face à la fenêtre qui donne sur la cour intérieure. Basquiat est-il venu à Paris ? Je ne sais pas. Il faudra que je lui demande…France apparaît dans Continuer la lecture #rectoverso #6 | Claire et ses fantômes

#rectoverso #05 | la petite ferme

Recto Le bus franchit le pont sur le ruisseau, traverse le village, s’arrête sur la place du clocher, crache son passager, et repart tout droit sur la route vers un ailleurs, laissant un tourbillon de poussière. Des maisons alignées le long de la route, des fermes, avec une cour qu’on ne voit pas de la rue, un chien de garde Continuer la lecture #rectoverso #05 | la petite ferme

#rectoverso #05 | de l’autre côté de la clôture

RECTO Fin des années 60, apprendre au tournant d’une conversation entre adultes la vente de la maison de Moissac a été un déchirement. C’était MA maison, celle qui m’avait recueillie lors de mon premier séjour en France après ma naissance. Je ne le savais pas encore, mais elle incarnait ce lien particulier avec mes origines que je découvrirai plus tard. Continuer la lecture #rectoverso #05 | de l’autre côté de la clôture

#rectoverso #05 | Lavrec en kayak

Pour traverser le Ferlas entre l’Arcouest et Lavrec, la durée est variable, ça va surtout dépendre de la hauteur d’eau. Quand on est en kayak, le temps dépend aussi des vagues, de la météo et de l’état de forme. Aujourd’hui tout est bon, marée basse vers le soir, mais pas trop basse quand même pour éviter la vase d’un côté Continuer la lecture #rectoverso #05 | Lavrec en kayak

#rectoverso #05 | Lucile

Le 14 juillet 1838, Douillard Mahaudière, propriétaire d’une plantation à la Guadeloupe, fait enfermer dans un cachot Lucile, son esclave qualifiée de mulâtresse et âgée de 40 ans. A la suite de 22 mois d’enfermement, son embonpoint fit place à une affreuse maigreur» déclare un témoin lors du procès à l’encontre de Douillard-Mahaudière, accusé de châtiments excessifs envers son esclave Continuer la lecture #rectoverso #05 | Lucile

#rectoverso #05 | «rue laurendeau»

« Rue Laurendeau » /  Josette Choquet                Ce bâtiment ils le nommaient  « rue Laurendeau », ce n’était pas la rue Laurendeau,  On allait « rue Laurendeau ». On a toujours appelé ça « rue Laurendeau ».  Tu ne décidais pas d’aller «rue Laurendeau ». On t’y mettait.  On ne savait pas, il est dans la rue Millevoye.                 Rue Laurendeau, c’est peut-être dû au nom de cet Continuer la lecture #rectoverso #05 | «rue laurendeau»