A propos de bizaz

chanteuse de chansons - voyageuse sans itinéraire prévu.

autobiographies #07 | en enfilade

« Laissez le groom fermer la porte », avec le dessin en pied d’un petit groom casquette à la main, sur la plaque apposée au montant central de la double porte vitrée, en bas de l’immeuble où habitait ma grand mère. Dans mon souvenir, le cadre des deux vantaux et la partie du bas est d’un brun clair, luisant, comme de l’acajou, Continuer la lectureautobiographies #07 | en enfilade

autobiographies #04 | coïncidences

Là, assis au milieu de la pièce, jambes croisées, mains jointes, sur la chaise qu’elle est allée chercher pour lui à la cuisine, une belle chaise, une Van Gogh, un bel homme aussi, tout à fait son type se dit-elle, un brun aux traits fins, à la peau claire, Kabyle peut-être ? Il paraît très tendu, le pied se balance révélant Continuer la lectureautobiographies #04 | coïncidences

autobiographies #04 | dédale

Non. Voilà bien un mot que j’aime : non. Te souviens-tu de ton premier Non ? Cette colère en moi enterrée mais pas morte, ça ressort au moment où on s’y attend le moins et c’est bon, non, un choc qui vient du ventre, de profond. Le téléphone a sonné, j’ai commis l’erreur de décrocher et depuis la phrase précédente, je continue Continuer la lectureautobiographies #04 | dédale

autobiographies #06 | la dame au pouce orange

Cette langue, ces accents rauques, avalés, comme une bande magnétique passée à l’envers et elle, répétant le nom de la ville en montrant les cars rangés parallèlement en diagonale, faisant le geste de tourner un volant et même parfois des sons avec sa bouche en gonflant les joues, lèvres vibrant l’une contre l’autre, pou-pou-pou-pou pour imiter le bruit d’un moteur Continuer la lectureautobiographies #06 | la dame au pouce orange

#L13 | recop 1

1 – Non. Pas tenter de faire éprouver de la pitié pour ces personnes qui décident un jour de quitter leur pays pour aller vers le nord – toujours vers le nord, toujours – traversant les déserts dans la benne d’un camion non bâché destiné au transport des gravats et déchets, serrés les uns contre les autres dans l’immensité torride, Continuer la lecture#L13 | recop 1

autobiographies #03 | Cedrus

CEDRUS LIBANI est gravé en lettres qui ont été dorées sans doute au moment de la plantation de l’arbre le 18 octobre 1993 comme l’indique l’inscription sur la plaque de marbre dont les nervures d’un vert glauque, du même vert que les petites rosettes d’aiguilles piquantes qui tamisent le ciel, s’élèvent et s’entrelacent en flammes froides sur la surface verticale Continuer la lectureautobiographies #03 | Cedrus

autobiographies #02 | portraits

Extérieur nuit de la fenêtre du premier la rue déserte, un homme marche de long en large en déclamant, ça doit être une langue slave. Voix chaude qui enfle, véhémente, coupée de petits rires vite réprimés et de oh la la oh la la presque chantés, c’est cette voix qui a poussé a ouvrir la fenêtre. Le blanc du pantalon Continuer la lectureautobiographies #02 | portraits

autobiographies #01 | images animées

De chaque côté du remblai planté de maigres arbustes, les voitures roulent. La jeune femme s’est arrêtée près d’un arbre dans l’espoir vain de trouver un peu d’ombre. Ses cheveux sont collés par la sueur. Des cheveux pâles, très lisses, tirés en chignon sur la nuque, j’aurais dû mettre un chapeau, une casquette, n’importe quoi. De chaque côté en sens Continuer la lectureautobiographies #01 | images animées

#P12 | Tripoli

De chaque côté du remblai planté de maigres arbustes, les voitures roulent. La jeune femme s’est arrêtée près d’un arbre dans l’espoir vain de trouver un peu d’ombre. Ses cheveux sont collés par la sueur. Des cheveux pâles, très lisses, tirés en chignon sur la nuque, j’aurais dû mettre un chapeau, une casquette, n’importe quoi. De chaque côté en sens Continuer la lecture#P12 | Tripoli

autobiographies #01 | paysages intérieurs

Petit matin frais lavé, le jardin à l’extrême pointe de l’île est surélevé par rapport aux berges, on se croirait sur le pont d’un bateau qui s’avancerait si lentement qu’on ne serait pas certain de son mouvement (comme font les péniches : quand on les fixe, elles paraissent immobiles mais il suffit de regarder ailleurs quelques secondes et on s’aperçoit qu’elles Continuer la lectureautobiographies #01 | paysages intérieurs