A propos de Nolwenn Euzen

J'écris dans les ateliers du Tiers Livre depuis 2022. Cycles: "techniques et élargissements" , "le grand carnet", "photofictions" ou 40 jours d'écriture au quotidien" (juin-juillet 2022). Mon blog le carnet des ateliers concerne quelques séjours d'écriture et ateliers que je propose, associés notamment à la marche à pied. J'ai publié deux livres papiers et un au format numérique quand j'étais plus jeune. Je me fâche régulièrement avec l'écriture et me réconcilie. Je suis d'abord une infatigable lectrice. "Babel tango", Editions Tarmac "Cours ton calibre", Editions Qazaq "Présente", Editions L'idée bleue Ces revues m'ont accueillie dans le passé: La moitié du Fourbi, Sarrasine, A la dérive, Contre-allée, Neige d'août, Dans la lune... Et, grâce à l'anthologie "La poésie française pour les nuls" (éditions First) je sais que dans un des livres de la bibliothèque de la ville où j'habite, c'est moi. Et ça compte d'être tatouée comme ça. J'ai participé plusieurs années aux échanges de blog à blog des "vases communicants" - mon site a disparu depuis. En 2007, j'ai bénéficié d'une bourse de découverte du CNL. Le texte a été abouti. J'ai bifurqué vers d'autres urgences. Enfin voilà quand même, je suis contente d'être arrivé là bien qu'aujourd'hui le temps a passé et que j'ai toujours un casque de chantier sur la tête. J'aime ça.

##le_double_voyage #02 | mouettes rieuses et Malkhout

#02 l’arrivée en ville | mouettes rieuses et Malkhout Sur la place les mouettes se disputent les restes de poissons laissés dans les caisses à la fin du marché. Elles gueulent leurs cris s’interrompent, s’intimident, se menacent. Les becs piquent rapidement un morceau qui leur est dû, piquent en gueulant de laisser le passage du moins c’est ce que j’imagine Continuer la lecture##le_double_voyage #02 | mouettes rieuses et Malkhout

le double voyage | à pied dans les yeux

Ces lieux dont vous faites un visage De l’île pacifique, mangrove et palétuviers. Enchevêtrement de racines, elles supportent le sel. Bougainvilliers géants. L’argile rouge. Plus loin, les mines de nickel qui nous séparent. C’est notre pays qui est venu. De la ville ici son opéra au toit blanc en triple bec. La moto puis partir traverser le désert en Harley Continuer la lecturele double voyage | à pied dans les yeux

#40 Instructions pour poursuivre le carnet

  1. Chercher le flou, mi apparent mi effacé. Le fantôme ? On ne doit pas reconnaître de quoi, de qui parle le texte.
  2. « Faire sécréter l’imagination comme quand vous faites dégorger des escargots. Faire dégorger le signifiant. »
  3. Inventer une recette pour faire dégorger sa mémoire des choses oubliées, sa conscience des choses non utiles. (voir Dictionnaire des objets inutiles)
  4. Faire entrer les écrits de la ville, autour de moi, dans mon texte.
  5. En quoi consisterait la décriture ? Répondre en un fragment.
  6. Faire courir mon attention aussi vite qu’une araignée prise au piège et filer
  7. Collecte : personne d’autre que moi ne ramasse ceci. Remplir mon panier de curiosités, d’imprévus.
  8. Visager les visages que je croise.
  9. Dessous en sous-sol, laisser chahuter.
  10. De ce sur quoi d’habitude je ne m’attarde pas: le remarquer.
  11. De ce que je mets d’ordinaire de côté, à l’écart, que je jette, rebute, détourne dans la journée habituelle, le faire entrer dans ma note.
  12. Un inventaire de verbes liés à des mouvements corporels (Shooter, cambrer, articuler, marcher, courir, lancer… ) Amener en fragment de prose.
  13. Saccades. Nomination. Un texte nominal. Chaque nom. Chaque verbe. Séparé par un point. Ou un tiret ?
  14. Inventer un protocole d’intervention sur le réel par de l’écrit. Trouver la forme du message, de l’intervention. Geste poétique ? Geste utile ? Geste décalé ? Où écrire ? Par terre ? Sur le mur ? Avec des matériaux trouvés ? Dans les boites à livre ?
  15. La panne, le vide, la perte, les trous de mémoire, les absences… Inventaire des choses manqués, « petit dictionnaire du manque » (Belinda Canone)
  16. Couleur. Inventaire de choses bleues, choses rouges, choses vertes, choses jaunes, choses noires, choses blanches.
  17. Optimistics boxes (Robert Filliuo). Fragments de bons souvenirs, bons moments, bonnes ondes, émerveillements, pour les moments pénibles.
  18. Lignes de failles. Brisures, fêlures. Dresser ma galerie de personnages cabossés.

Carnets Individuels | Nolwenn Euzen

39 | ce dont on ne peut parler reste secret 38 | stratégies du rêve haute tension, adrénaline, menace, stress, coup impossible, peur, cul de sac… comment sortir ? Réveil. Une simple surchauffe, une couverture en trop. Délestage, descente, retour à l’éveil 37 | du par cœur autour d’un verre, une bière dénommée lâche-la-grappe, mélange de bière et de vin rouge, nous Continuer la lectureCarnets Individuels | Nolwenn Euzen

Carnet individuel | Lecture de la compile #05 ciels du lundi

Ce mardi, j’ai lu l’ensemble de la compile autour de la proposition des « ciels du lundi ». Il m’a fallu environ 1h30, je me suis dit que j’allais retenir quelques bribes de cette vague, glaner, copier-coller au fur et à mesure, sans réfléchir. J’y reviendrai ensuite, j’irai visiter les pages et les sites internet. [Je n’arrive plus à accéder aux italiques, Continuer la lectureCarnet individuel | Lecture de la compile #05 ciels du lundi

#carnets #prologue | petite observation de ma conservation carnettiste

En préparant un café : le son de l’eau qui boue dans la bouilloire, deux cuillères et demie de café moulu versées dans la petite cafetière en verre. Radio en toile de fond pour les informations – Apple retarde la livraison de son dernier smartphone, cette nouvelle-ci traverse sans mémoirisation.Nouvelles crises, nouveaux conflits, nouvelles de la guerre, nouvelles de nos décisions Continuer la lecture#carnets #prologue | petite observation de ma conservation carnettiste

#photofictions #09 | Gâtine sans fard

Sans faire de vilain jeu de mots, sans voyager d’impressions trop rapides, de marqueurs gris, d’invisibilité aux richesses plus sourdes comme une personne ne révèlerait pas ses qualités de premier abord (je me souviens que l’écrivain Michel Houellebecq prenait dans l’un de ses romans la ville de Niort située à une trentaine de kilomètres pour l’exemple même d’une ville ennuyeuse, Continuer la lecture#photofictions #09 | Gâtine sans fard

#photofictions #08 | PUSH, OO qui louchent et jeux en capsule

Personne ne porte beaucoup de valeur à la culture des aires d’autoroute. Personne, sauf les gens fatigués, les conducteurs qui enchainent les kilomètres. Vous, comme moi. C’est dans cet état flottant après plusieurs heures de conduite que passée la porte du hall d’entrée la collection détaillée de fascicules documentaires et les distributeurs de jeux en capsule ont capturé mon attention. En Continuer la lecture#photofictions #08 | PUSH, OO qui louchent et jeux en capsule

#photofictions #06 | effacer le titre voir et venir

point jeté à droite à gauche boucles hiéroglyphe lumineux index pointé non ! & paroles envoyées à la braise Eulalie menace gronde refuse bras levé au-dessus de la tête personne ne peut encore depuis deux ans affirmer avec certitude en quelle langue quel créole de quelle partie du monde contre quoi sinon le banc la nuit clope coincée entre deux doigts Continuer la lecture#photofictions #06 | effacer le titre voir et venir

#photofictions #05 | Moi, j’ai adoré «Diabolo Menthe»

« Pour une femme », Diane Kurys (1993) Anne, à la mort de sa mère, range des objets qui lui ont appartenu dans une boîte. Elle se souvient d’une phrase que Léna lui disait à chaque fois qu’elle sortait un nouveau film: « Moi j’ai adoré « Diabolo Menthe ». Nous, spectatrices, on entend plus que cette phrase. On entend Anne lui répondre en silence. Continuer la lecture#photofictions #05 | Moi, j’ai adoré «Diabolo Menthe»