#40 jours #prologue | Montreuil

Une girafe, ou plutôt une tête de girafe avec ses deux petites cornes duveteuses, au dessus d’une espèce de grand sourire. Le motif peint du long cou tacheté traverse en diagonale la porte grise du garage en bas du pavillon de banlieue. La girafe sourit discrètement dans cette rue peu passante, à sens unique. Elle occupe toute la surface de Continuer la lecture#40 jours #prologue | Montreuil

#40jours #prologue | c’est donc ça Berck plage!

En plus d’offrir à son sommet un panorama formidable (les jours de beau temps le regard porte au moins jusqu’au Tréport), elle est aussi un barrage naturel protégeant les habitations de la plaine contre les assauts des vagues et de l’Authie, issue d’un colmatage progressif du rivage pendant le récent quaternaire – après que la mer ait raboté les falaises Continuer la lecture#40jours #prologue | c’est donc ça Berck plage!

#40jours #prologue | cité florentine

Un nom évocateur sur des carreaux de faïence derrière les piques de fer noir d’une grille d’angle protégeant l’entrée d’une voie très étroite entre deux immeubles – léger décrochage dans la rue, là où a été prise la photo placée devant le premier texte de l’atelier sur la ville il y a quatre ans – et des tiges indomptées qui Continuer la lecture#40jours #prologue | cité florentine

#40 jours #prologue | de Sainté à Kharkiv

Du Guizay, on voit les sept collines et cette grand’rue de sept kilomètres. Des voies de chemin de fer, beaucoup, là, tu vois, c’est notre immeuble. Du vert beaucoup, et pas seulement de nature, le vert des footballeurs : le 26 mai 1944, les avions américains veulent détruire les infrastructures du chemin de fer, la gare de triage vers Tardy. Neuf bombes Continuer la lecture#40 jours #prologue | de Sainté à Kharkiv

#40jours #prologue | choses cachées

J’ai trouvé, j’ai retrouvé, dans la ville où j’ai vécu, petite ville de banlieue, l’image toute simple d’un passage – une bête allée de sable bordée d’un côté par une bande d’herbe clairsemée et quelques lampadaires bleu turquoise, une vieille maison rouge et un immeuble, de l’autre par une rangée de jeunes arbres, une de ces haies denses des villes, Continuer la lecture#40jours #prologue | choses cachées

#40jours #prologue | divers flashs

Un panneau de bois dont la peinture grise s’écaille par endroit, avec, centré dans la partie haute, une ouverture en forme de cœur : les volets d’une maison toujours fermée dans cette location de vacances posée sur une des 5 terrasses qui composent le jardin. Une volée de marche, le ciel avec des nuages, une silhouette en équilibre sur la dernière Continuer la lecture#40jours #prologue | divers flashs

#40jours #prologue | des murs et des hommes

Des pavillons blancs aux toits orangés, à la corrolle verte, ils sont alignés les uns après les autres, comme les perles d’un collier, tous identiques et infailliblement présents; devant, une auto métallique est garée, parfois deux, les couleurs peuvent varier, un chat traverse la rue de son pas indifférent, on entend des chiens aboyer, ils sont les seuls à se Continuer la lecture#40jours #prologue | des murs et des hommes

#40jours #prologue | sous terre, en l’air, dans l’eau

Pas une fenêtre, c’est désert, immense, propre et brillant, gris, vert pâle et blanc cru — lumière artificielle —, on pourrait y manger par terre ou jouer cache-cache derrière les piliers en béton : le parking sous-terrain de la Médiacité, niveau MOZART moins deux, n’avait à ce moment-là jamais servi, le dernier vernissage avant que cela crisse. Un tumulus sans Continuer la lecture#40jours #prologue | sous terre, en l’air, dans l’eau

#40jours #prologue | décors

Je laisse le marquage au sol poursuivre sa route sur deux voies pour bifurquer vers le panneau du patelin inconnu, bitume visiblement crotté de terre des hais sur les côtés je ne sais plus où je suis entre deux champs mais cette route qui épouse le mouvement ample des vallons qui déroulent une campagne grasse toujours verte des maisons basses Continuer la lecture#40jours #prologue | décors

#40jours #prologue | la ville où

Ferme les yeux. Tu as sous les paupières des géométries sanguines, celles qui irriguent ta mémoire. Ferme bien les yeux. Laisse les angles réveiller ce qui a trop longtemps dormi. Tes yeux sont fermés et regardent l’intérieur. Voient les formes se reconstituer les volumes les lignes de fuite empruntées. Voient une verticale percuter les barrages des temps. Des lumières scintillantes Continuer la lecture#40jours #prologue | la ville où