autobiographies #13 | la copropriété, le tueur, l’oie et les basses choses matérielles

Les aura pas ses combles. Des combles perdus. Perdus pour tous, perdus pour tous plutôt que gagnés par lui. Veut faire une mezzanine. Il dit non, il en fera pas. Il dit il rehaussera le plafond. Je pense moi qu’il rabaissera le plafond. Parce qu’il rabaisse tout. Rabaisser. C’est ça. Faux airs de médecin de campagne. Des années que personne Continuer la lectureautobiographies #13 | la copropriété, le tueur, l’oie et les basses choses matérielles

autobiographies #15 | ouvre-boîte

Paris, mercredi 26 janvier L’avantage d’écrire la date, c’est qu’on sent passer les jours. Avantage qui pince le cœur, impossible de ne pas voir à quelle vitesse vertigineuse Je me rue vers ma mort (Je est ici anonyme et général). J’aime ce sentiment, ça fait courant d’air. Les fluettes replètes jouent des castagnettes. Une fourchette d’argent, debout, crocs en l’air Continuer la lectureautobiographies #15 | ouvre-boîte

autobiographies #14 | fotos-fibres

Vieille poussette à l’ancienne lourd chassis de métal posé sur quatre énormes roues. Quatre boutons de géants quatre évidemment mais on n’en voit que deux la poussette est placée en diagonale par rapport au bord de la photo, bord dentelé de la photo en noir et blanc. La robe de l’enfant est blanche, comme l’allée de l’autre côté de la Continuer la lectureautobiographies #14 | fotos-fibres

autobiographies #15 Attente

Elle s’affaire dans la cuisine. Tout est prêt. Le ragout sent bon le paprika. Les gâteaux roulés au pavot et aux noix sont présentés sur un plateau attendant le goûter. C’était ce que sa fille préférait manger quand elles vivaient encore ensemble. Elle ouvre la porte de la chambre, les lits sont faits, couettes bien gonflées, oreillers plumes, literie gaie Continuer la lectureautobiographies #15 Attente

autobiographies #02 | souvenirs en personnes

Je filais sur mon vélo comme le vent. J’étais heureux de rejoindre mon ami qui habitait le bas de la rue. Je connaissais le chemin par coeur, le trottoir plutôt. J’aurais pu le faire les yeux fermés, depuis le temps. Ce jour, j’aurais mieux fait de les avoir ouverts pour voir la moto qui était garée là. C’était la moto Continuer la lectureautobiographies #02 | souvenirs en personnes

autobiographies #08 | la cuisine du Berry

C’était le tablier noir à points blancs ; la main ridée pour écarter les cheveux gris du visage ; à rajuster le peigne en nacre ; les gouttes de sueur au-dessus de la cuisinière ; le tisonnier pointe glissée dans le creux du rond en fonte ; à se brûler les doigt sur la tige tenue par un chiffon ; Continuer la lectureautobiographies #08 | la cuisine du Berry

autobiographies #11 | robes

C’est en nylon, ce doit être en nylon, nouvelle matière, moderne, marque du progrès qui tarde dans les placards de la cuisine – l’ancien matériel est si solide – quelques cintres dans la garde-robe. C’est tout. C’est du nylon, lisse, doux, fin, nylon qui colle un peu aux poils, nylon noir, chaud, transpirant – donne au corps une odeur rance Continuer la lectureautobiographies #11 | robes

autobiographies #13 | j’entends des voix

Ma grand mère à moi était une Rakoczi, une famille noble des Carpathes dont est issu, je le dis en passant… le Comte de Saint Germain lui-même que j’ai rencontré plusieurs fois, en tant qu’arrière-cousin. Il n’y a pas de quoi sourire d’un air supérieur. L’existence du Temps est sérieusement remise en question, de nos jours. Quant à ma grand Continuer la lectureautobiographies #13 | j’entends des voix

autobiographies #15 | cher.e.s. ami.e.s.

Cher.e.s ami.e.s.,Je suis né le 28.03.2014. Je suis Sofa Le Chat. Je vis comme bon me semble. Ne rien faire ne me fait pas peur. Si tout s’agite autour de moi, je me tiens à l’écart. L’idée, c’est de regarder au loin, yeux mi-clos. Un truc que j’aime bien faire, c’est de m’installer dans leur couloir. Du couloir, on aperçoit Continuer la lectureautobiographies #15 | cher.e.s. ami.e.s.

autobiographies #14 | images en litanies

l’une est extraite du corps de l’autre, mais s’y attache: mains agrippées au genou, nez mouché dans son cou, pieds et poings liés, cheveux enmêlés, intensément pétries l’une de l’autre s’entraîner à mourir, comme on s’est entraîné à embrasser, à écouter ou à pleurer au bon moment, lady di est tuée alors que je m’endors au volant déménager en laissant Continuer la lectureautobiographies #14 | images en litanies