#boost #14 | immobile autant que Beckett

Mis en avant

– sommaire général du cycle;_ sur Patreon, téléchargement de «Immobile» (extrait de Pour finir encore et autres foirades) plus inscription et publier vos contributions, plus Zooms etc.);_ contributions à envoyer par mail jusque samedi 14 juin ! Lancé de façon à renouveler nos rythmes et nos protocoles de partage, la densité même de ce cycle #boost l’a très vite emmené sur un terrain Continuer la lecture #boost #14 | immobile autant que Beckett

#boost#13 | Une voix parvient à quelqu’un dans le noir

Une voix parvient à quelqu’un dans le noir. Pas un bruit, sauf cette voix. Elle ne vient pas de devant ni de derrière, elle semble flotter, comme si elle sortait du noir lui-même. Claire tend l’oreille. Ce n’est pas une voix forte, c’est une voix posée, harmonieuse, elle dit : « Je suis là. Je ne t’ai jamais quittée. Tu peux Continuer la lecture #boost#13 | Une voix parvient à quelqu’un dans le noir

#boost #14 | entre chien et loup

Apprivoisé enfin d’une journée obscurcie le jour aboie et s’estompe. Assis immobile sur la pierre chaude les pattes avants droites et la tête relevée je regarde la lumière colorier l’horizon. Lentement je sens poindre en moi l’ensauvagement qui m’appelle. La vallée grandit et le ciel recule. Assis immobile jusqu’au frétillement de la queue qui disparaît pendant qu’elle se gonfle de Continuer la lecture #boost #14 | entre chien et loup

#boost #14 | Anna et la mer qui monte

Seule, debout, les pieds nus enfoncés dans le sable encore tiède. Le corps légèrement incliné vers l’avant, comme aspiré par l’horizon. Anna ne bouge pas — ou à peine : un balancement presque imperceptible, du talon vers les orteils, au rythme de sa respiration. La mer monte. D’abord, un frémissement dans la dentelle des vagues. Puis l’eau avance, pas à Continuer la lecture #boost #14 | Anna et la mer qui monte

#Boost14#Éc(r)oulement

Peut-être faudrait-il mimer le temps qui passe, retrouver sa continuité dans la discontinuité du langageRésister à la tentation du mimétisme formel (absence de ponctuation, tout ça)Inventer un langage qui glisse comme le temps passe.Un langage qui dirait l’imperceptible mobilité dans l’apparent immobile ( un ami me racontait hier comment sa vie avait changé le jour où il avait compris qu’il Continuer la lecture #Boost14#Éc(r)oulement

#boost #14 | face aux foutus thuyas

Assise sur la chaise bien tranquille, au repos, mains détendues comme coquilles enveloppant les genoux, le regard content vogue du papier peint façon Liberty au semainier bois de rose puis au grand lit drapé de bleu un peu en arrière arranger un peu les choses, concevoir l’avenir des choses, déplacer ce tableau-là fixé trop bas ou trop haut trop à Continuer la lecture #boost #14 | face aux foutus thuyas

BOOST #11 #11bis #11ter | La gravure d’Albina

Pour le Saut, des gestes à suivre scrupuleusement. La prise d’élan, il en faut pour passer la crevasse, et le cri « Tous pour Trois », et puis… Avant le jour, avaler la dose prescrite de liquide fluo que Bloom appelle P’tit-dej en riant comme un baleineau affamé, un mélange dont il était seul à connaître les proportions. Les ressources sont en Continuer la lecture BOOST #11 #11bis #11ter | La gravure d’Albina

Boost 14/ Immobile

J’ai fait une drôle d’expérience. Lorsque l’horloge a marqué midi, je me suis installé au centre de la cuisine sur un tabouret noir affublé d’un coussin. Assis le dos bien droit sur celui-ci et encerclé par de l’air plein de vide, j’ai replié mes jambes en tailleur. Dans cette position là, rien ne bouge. Et les fesses calées sur le Continuer la lecture Boost 14/ Immobile

#Boost #14 | Tout immobile donc

Tout immobile donc tout autour du trépied calé dans les cailloux appareil allumé et luminosité baissée au maximum. Tout immobile donc les nuages comme un voile qui diffuse et tamise le manque de lumière et étale le grave dans un sombre uniforme voire un obscur très clair. Tout immobile donc là tout au bord de l’eau à marée descendante de Continuer la lecture #Boost #14 | Tout immobile donc

#boost #14 | Puis la tête très légèrement s’incline

Assis seul le dos droit le regard fixe les bras posés sur la table les mains à peine ouvertes. Son habit anthracite tiré jusqu’à la gorge rien ne bouge sauf le souffle faible régulier presque absent. Le corps tenu par une tension s’il relâchait les épaules il tomberait. Vertige. Il ne dit plus rien la pièce est figée de silence. Continuer la lecture #boost #14 | Puis la tête très légèrement s’incline

# BOOST 14 # A la tombée de la nuit.

Dehors, tout s’agite. Dedans, tout est inertie. Dehors, le monde tremble. Dedans, rien ne semble en vie. Pas d’émoi, pas d’effroi. Seul son corps, ses yeux sans éclat, un monde sans questions. Depuis combien de temps est-il posté là ? Nul ne le sait. Que regarde-t-il exactement ? Le mouvement du monde. Ou, peut-être, la maîtrise de sa propre agitation.  Continuer la lecture # BOOST 14 # A la tombée de la nuit.