A propos de Alice Diaz

Enfant, veut être litote. Adolescente, passe beaucoup de temps derrière les écrans à créer des mondes et des personnages. Participe à des ateliers d'écriture. Expérimente la photographie. Fière membre du Castor Magazine. Educatrice spécialisée en devenir. Tient un blog où elle cherche à faire signe.

Albion, double voyage

finalement, tout regroupé nuits d’avant · voyages 1, Golovanov & Simon arrivées · voyages 2, Perec, Abeille, Collobert l’impossible retour · voyages 3, Michaux haltes · voyages 4, Dunlop & Cortázar qui raconte à qui · voyages 6, Calvino tout petit voyage · voyages 7, Bergounioux #voyages #07 | à la hauteur de son enfance Été très violent seule nuance Continuer la lectureAlbion, double voyage

#voyages #prologue | pour s’y retrouver mieux se perdre

à London, une pension au cœur d’un parc concentré source de possiblesà Kyoto filer en vélo d’un temple à un autreà Stinson Beach l’empreinte des pas sur le sable mouillé s’effaceà Amsterdam sous la pluie un bus qui ne viendra jamais se laver sentir peau neuveà Sevilla, la langue érige l’ocre des façades les oranges fondent au solà Bastia l’odeur Continuer la lecture#voyages #prologue | pour s’y retrouver mieux se perdre

#40jours #17 | ici c’est déjà partout

Ce qui l’attend : fruits trop mûrs, bonnes affaires. Faut avoir l’œil, elle en a une bonne paire, constamment écarquillée, prête à capter. Entre midi et deux, pas décidé, jusqu’au marché, même quand il pleut. Va et revient les bras chargés de sacs remplis. Cheveux trempés, elle remplit le frigo, raconte à celleux qui passent des histoires. Son équipe gronde pour Continuer la lecture#40jours #17 | ici c’est déjà partout

dialogue #02 | papillonner

Il m’a proposé un repas avec une petite troupe, broderie d’étudiantes qu’il a jugé le plus intéressantes. Il n’y a que des filles, question de probabilité, les études de lettres rejettent encore, voici le reste, formé de nous. Que faisons-nous, sommes récupérées par les lettres non pour les redessiner, pour les penser selon un cadre. Pour en faire quoi, ne Continuer la lecturedialogue #02 | papillonner

transversales #02 – compressions

c’est un gosse qui ne voulait pas déranger sa famille qui passe au-dessus d’un grillage, s’empale, l’indécence médiatique, une mère brisée * déjà célèbre, mariée à un aviateur volage, une enfant, sa mère meurt, mari veut divorcer, goutte d’eau, du jour au lendemain elle disparaît, douze jours de rumeurs et de police tournée en ridicule (l’enfant savait tout, personne ne Continuer la lecturetransversales #02 – compressions

vers un écrire-film #03 | images-mouvements du côté des Buttes

Les feuilles d’un arbre invisible traversent le double vitrage nappé de poussière. Des ombres tièdes et pâles sur le mur. Figées. Les nuages roulent à toute vitesse. Le soleil rend plus ou moins puissantes les feuilles sur le mur. Une main se lève, pleine de sa fatigue. Une main dans l’air. Une main se pose, tombe. Les doigts dans la Continuer la lecturevers un écrire-film #03 | images-mouvements du côté des Buttes

vers un écrire/film #02 | morceau de peau

atmosphère humide verte­ les arbres aux racines épaisses les branches tombent resserrent forment une tente géante cordes tendues graves insectes grouillants | détache homme torse nu bas de cuir épais agenouillé recueilli quasi immobile | muscles bronze délavé | jeu des membres | mécanisme lent | sortir un tissu gardé au chaud | contre son sexe le tissu | serpent Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | morceau de peau

vers un écrire/film #01 | entre deux mondes, une heure s’achève

Faudrait sombrer. Faudrait sombrer, dormir, c’est ainsi que cela se nomme. Le disque a terminé de tourner – la planète plate tourne encore un peu, ralentie – ce bruit étrange sonne la fin des chansons. Commence le bruit du silence. Raide à attendre. Manque ce qui doit fermer les paupières. Dans le lit, les pieds de glace ont fondu dans Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | entre deux mondes, une heure s’achève

autobiographies #03 | noisetiers

Ce chemin comme l’une de ces visions d’un rêve, interchangeable dans l’esprit, pouvant se glisser dans n’importe quel paysage foulé. Un paysage de nature, une évidence, là où la nature humaine n’a pu que laisser sa très légère empreinte, là où les arbres sont des êtres bien plus intéressants, là où on l’on perçoit leur silence on s’étonne aussi du Continuer la lectureautobiographies #03 | noisetiers

#L12 | sur le quai

Le train comme un cercueil de la vie protège de la mort, quelle voix psychopompe souffle dans le brouillard, et dans quelle arborescence d’Albion se plante-t-elle, peut-être aucune, sans doute les racines sont coupées et la phrase flotte avant de s’ancrer, le train évoqué forme une caisse de résonnance où l’écho a été embrassé, elle ne possède aucune prise, c’est Continuer la lecture#L12 | sur le quai