#enfances #08.2 | Parc du pré

L’été, les vacances, le pré entre les deux rivières. Soleil | nuages | brise | ombre. Des haies d’arbres tout autour. Sur la couverture à carreaux étalée, un jeu de cartes pour une bataille | un Uno | 7 familles | 1 000 bornes. Une pièce à trou qui glissera le long d’un fil de main en main. Des osselets. Il Continuer la lecture#enfances #08.2 | Parc du pré

#Été 2023 #11 | Vers le petit chalet

Vous êtes debout, Marthe et toi, toutes les deux sur le pas de la porte de la cuisine, ses mains jouent avec la grosse clé depuis un bon moment, la faire osciller avec un doigt passé dans l’anneau, la tenir en équilibre à l’autre bout par les découpages complexes qui ouvriront l’antre, le petit chalet et les étagères que tu Continuer la lecture#Été 2023 #11 | Vers le petit chalet

techniques #03 | et devant le silence

Derrière le silence, mes pieds. Ce sont toujours mes pieds que j’ai le plus de mal à réduire au silence. Mes pieds dans les feuilles mortes qui froissent qui écrasent, qui plient, qui déchirent, qui mâchent et qui bouchonnent. Mes pieds choisissent pourtant avec le plus grand soin un endroit bien humide pour que les feuilles y soient souples et Continuer la lecturetechniques #03 | et devant le silence

vers un écrire/film #02 | morceau de peau

atmosphère humide verte­ les arbres aux racines épaisses les branches tombent resserrent forment une tente géante cordes tendues graves insectes grouillants | détache homme torse nu bas de cuir épais agenouillé recueilli quasi immobile | muscles bronze délavé | jeu des membres | mécanisme lent | sortir un tissu gardé au chaud | contre son sexe le tissu | serpent Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | morceau de peau

#P12 | les côtes d’Erin

Les côtes d’Erin 1 Il lui faudrait un voyage, car ici, c’est un peu comme là-bas, il lui faut sans cesse des voyages, ces poches sont bourrées de papier tandis qu’il tente de rejoindre la côte, les côtes, peu importe, il lui faudrait un voyage, avancer avec cette pensée et la seule chose qui fait que son histoire avance, sans Continuer la lecture#P12 | les côtes d’Erin

#L8 | Une nuit magique

Un personnage présent dans ma tête existe enfin dans le texte. Voici son monologue qui mélange des éléments de ma L7.Lui qui parle à celle qu’il imagine être son double, soudain la nature reprend ses droits, dans une voix lyrique qui est la sienne. La première fois que je te vois c’est tout à fait tragique, nous sommes piégés tous Continuer la lecture#L8 | Une nuit magique

#P7 | Les escaliers de la butte

Sous un ciel laiteux, dont l’aveuglante luminosité vibre d’infimes ondulations enveloppantes à travers lesquelles se dessine timidement de minuscules dunes, rappelant le souvenir d’une plage argentée de sable ridé à marée basse, des nuages pommelés de légères oscillations grises aux reflets bleutés s’éloignent en rouleaux à l’horizon où se mêlent harmonieusement couches blanches et grises et bleues. Il fait froid Continuer la lecture#P7 | Les escaliers de la butte

#L6 | Le temps de parcourir une solitude

Je voulais m’en assurer, j’ai profité d’une partie de quelque chose pour me glisser par la porte de la cuisine. Il est facile d’entrer. Se promener en intérieur quand elles s’imaginent seules. Prendre mon temps. Préférer les endroits sombres, frais et secs. Les recoins où l’on se glisse en une fraction de seconde. Devenir meuble pour faire la blague. Préférer Continuer la lecture#L6 | Le temps de parcourir une solitude

#L5 | Rien que les heures

La journée d’une adolescente dans un flux de pensées et de sensations. S’échapper quelques heures du purgatoire familial et partir se dépenser à grandes foulées. La jeune fille marche dans la pénombre de l’appartement. Impatiente et concentrée, pensive, elle arpente le long couloir, va et vient sans la moindre attention au paysage qui s’offre à elle derrière la large baie Continuer la lecture#L5 | Rien que les heures

# L2 | Les deux côtés d’un même monde

De l’autre côté du miroir. Faire la course contre le train ; elles l’emportent toutes. Il est facile de gagner. Il suffit de descendre d’un coup la colline. Le train disparaît. En-dessous, au-delà de la ligne franchie, aucun croisement avec une voie ferrée. La gare n’existe que dans un souvenir ; celui d’un monde en guerre. Il n’y a donc Continuer la lecture# L2 | Les deux côtés d’un même monde