Hors-série (3) Serpette

Outil principalement agraire, la serpette n’est pas une faucille : elle n’a de courbe que sa pointe. D’où des métaphores différentes. Ainsi l’expression ironique uniquement attachée à l’une : droite comme une faucille ».  Alors que la serpe figure une manière d’être taillé, plutôt rude, même grossière : « coupé à la serpe », pour un visage, mal bâti pour un corps, mal tourné, pour Continuer la lectureHors-série (3) Serpette

hors-série #2 (2) Dans l’appartement vide…

… comment inventer un espace ? Un lieu, jardin, grotte, prairie, comment se le faire soi ? En apportant une table, une grande table. La table, solide, de quatre pieds, pas de menteries : stable. Table pour écrire, poser des livres, une bouteille, faire table de travail en somme, mettre le couvert, aquareller un moment, déposer les courses, dans un Continuer la lecturehors-série #2 (2) Dans l’appartement vide…

hors-série #2 | l’Objet du jour

20211006_112053.m4a Si l’on devait en célébrer, hésitation entre tourne-disque, vélo, fusée. Alors, tout simplement : le lit ! Ô matelas : a-t-on chanté assez tes douceurs inconnues, tes chastes rebondis, tes langueurs océanes ? Ô drap ! A-t-on assez loué ton fin tissé de fils, tes senteurs de lilas, ton lissé impeccable ? A-t-on assez narré pour quels voyages embarqué, l’Homme se déleste de son corps Continuer la lecturehors-série #2 | l’Objet du jour

#L7 CAHIER DE TRAVAIL

Réflexions actuelles autour de l’écriture : François Bon : « Quand la phrase titre est prête pour qu’on la creuse » ou le titre programmatique, j’aimerais pouvoir faire exister ce phénomène. Mais quelquefois, il se suffit à lui-même. Tout modeste exemple : Le soleil, quand il est là. « Wong Kar-wai réécrit tout au montage » dit un acteur témoin lors d’une émission de radio. Dans Continuer la lecture#L7 CAHIER DE TRAVAIL

#L1 Il marche tête baissée

Il marche tête baissée. Ce qu’il voit de la ville par son sol la nuit : éclairs blancs, masses noires, fantômes d’immeubles, figures géométriques réverbérées, mosaïques de lumières de publicité, reflets sur reflets, clairs obscurs de la ville en cube, où seuls dépassent les coins d’ombres grandis rétrécis, et les longues statues noires sur les places projetées en irisés de gris Continuer la lecture#L1 Il marche tête baissée

#L4 Eblouithèque Sylvie Serpette

De Brussolo : Le syndrome du scaphandrier : l’onirique, des mondes dilatés, enfantés par un rêveur éveillé halluciné. Distension des matières, l’eau, le rêve, poursuites haletantes, temps qui court étiré accéléré.  Le sommeil et ses fabriques  De Char : Fureur et mystère : fulgurance, ellipse, urgence, essentiel, phrases qui frappent, assomption, énergie, envol, et debout De James : Le motif dans le tapis, Les papiers Continuer la lecture#L4 Eblouithèque Sylvie Serpette

Chaîne furtive

Chaîne furtiveAquarelle légère aile, le transparent le clair oh ! le lourd, l’étouffant ! oh ! le bouché barré !… cerf-volants hauts dans l’air, vives eaux,, bruine, rosée tendre… Nues arachnées éther, plumes et pinceaux, le jailli fusé pulse, bel ébat, goutte grain grêle. Goutte grain grêle, aquarelle légère aile, limpide cristal clair, ténu délié fin, ténu délié fin vers Continuer la lectureChaîne furtive

Dix nuits Atelier été 2021 Sylvie Serpette

Présence de ce tableau chez mon grand-père à la campagne peint par lui : un boxeur en short et gants de boxe prêt à se battre en couleurs fades et en hauteur par rapport à mon lit son regard au-delà de moi malaise comme au cinéma, suivre sur le mur les phares de voitures qui passent dans la rue par Continuer la lectureDix nuits Atelier été 2021 Sylvie Serpette

Eaux vives

L’eau manque là et inonde là-bas. l’eau cristalline saute quand l’eau lourde empotée ne veut pas s’en aller. l’eau verte saumâtre noire vineuse bulleuse. l’eau d’été l’eau d’hiver peau bleue peau grise. l’eau baille l’eau dort, sourd et se faufile, se ride des chatouillis du vent et glousse. L’eau de la mer, on est dessus ou dedans. on l’éprouve résistante Continuer la lectureEaux vives

y a foule

L’espace est rythmé, de secousses hoquetantes en ralentissements brutaux qui frisent l’arrêt mais n’y cèdent pas. Un jour, bloqué par la course à pied en sens inverse d’un quidam inspiré, le wagon s’est souri là. Le jeu des regards d’un grand intérêt, tantôt qui rebondissent sur le miroir des vitres, tantôt qui évoluent en longeant le haut d’une épaule, glissant Continuer la lecturey a foule