#40jours #35 | Guillestre Guil l’estre La fenêtre du Guil

Dans notre village, pour répondre à la demande de ceux qui veulent quitter les grandes villes, des maisons apparaissent dans des lopins de terre, réduits souvent. Dans la commune un projet urbain a été défini et réglemente l’occupation des sols. C’est le PLU. Non, pas plu-s d’espace pour construire, mais au contraire exigence de petites parcelles et de préférence des Continuer la lecture#40jours #35 | Guillestre Guil l’estre La fenêtre du Guil

#40 jours #35 | depuis les poubelles jusqu’à Homère

Depuis 1964, elle a beaucoup changé. Les poubelles noires au milieu de la rue, les façades ternes, mais on dirait chez Zola. Oui depuis elle a beaucoup bougé, mais certains  partent dans les communes proches,  —non mais on n’est plus chez nous — Cosmopolite elle est devenue et les rues s’embellissent, les places deviennent des parking des maisons de ville Continuer la lecture#40 jours #35 | depuis les poubelles jusqu’à Homère

#40jours #35 | vertige

Pablo regardait avec amour les trous qu’on faisait dans le bitume. Il se penchait au bord des précipices, admirait toute la machinerie mise en place pour détruire ce qui avait été construit. Il se délectait des entrailles de la ville, rentrait en adoration au son grinçant des scies sauteuses et des marteaux piqueurs. Il attendait avec impatience le jour où Continuer la lecture#40jours #35 | vertige

#40jours #35 | Trous

Par ici on excave. On va du dehors vers le dedans. On fore. On troue. Pour bâtir on pose des bases et ça reste en plan longtemps. Quand ils ont rasé la maison on a fait un grand feu, le pommier est parti en fumée avec l’armoire. Un feu sans joie. Dans les rues encore debout, par ici les maisons Continuer la lecture#40jours #35 | Trous

#40 jours #35 | dans notre grange

On vide l’espace, on descend les bottes de foin, les bottes de paille, les bottes de regain, on balaie, on pelle, dans notre grange, on abat les parois, on vire les poutres, on libère de l’espace, il faut tout vider, les sacs de grain, les fourches suspendues, plus rien ne doit rester, le monte-charge, les échelles, plus rien, les abreuvoirs, Continuer la lecture#40 jours #35 | dans notre grange

#40jours #35 | sempiternellement

Continuellement — sempiternellement — sans pitié si je mens — construire c’est dément — maison de reposement —si j’ose dire posément — et littéralement — parpaing brique et ciment — l’ancienne rasément — démontée carrément — les pensionnaires allemands — mais aussi les romans — les habitants du Mans — déplacés aisément — ici pour le moment — tout va Continuer la lecture#40jours #35 | sempiternellement

#40jours #35 | continuellement

Des rues. La toile d’araignée est en tissage perpétuel afin qu’aucun individu, qu’aucune proie ne lui échappe. Recomposer l’espace pour occuper le vide, pour que rien n’entrave cette avancée. Effacer un jardin public, un square, une place un peu trop spacieuse, dessiner de nouvelles artères, combler le vide et imposer de nouvelles mailles plus serrées. Les rues avoisinantes s’adaptent et Continuer la lecture#40jours #35 | continuellement

#40jours #35 | un jour ou l’autre

Tour Urban, immeuble de bureaux, Centre Commercial de la Croix de Chavaux, Montreuil Un jour j’ai constaté que de ce bâtiment d’une dizaine d’étages des années 70, les murs extérieurs avaient disparu. Je n’avais pas perçu l’ampleur de ce chantier, pas vu venir les étapes précédentes de cette rénovation. Et soudain plus aucuns murs extérieurs. Ne restaient que les plateformes. Continuer la lecture#40jours #35 | un jour ou l’autre

#40jours #35 | le bal des toupies

Des siècles de pierres et de chaux. De belles traces survivent encore dans la ville vieille, dans quelques tours le long des côtes, dans les villages de l’hinterland. Et dans son maquis aussi où souvent le feu révèle que l’on avait construit des forges, des moulins, des maisons, des ponts en ces lieux oubliés. Les années de parpaings et de Continuer la lecture#40jours #35 | le bal des toupies