Autobiographies # 04 entrée sous conditions

Tous les matins, c’est le même rituel…descendre deux stations avant, continuer à pied en prenant bien soin de regarder autour de soi en toute discrétion, de traverser le boulevard puis prendre la rue des Tourelles et revenir sur ses pas en observant sans rien laisser paraître. Le boulevard Mortier est à l’angle de la rue. Je coupe mon téléphone, retire Continuer la lectureAutobiographies # 04 entrée sous conditions

autobiographies #04 | le bureau

Seules ma grand-mère et sa soeur ont vécu plusieurs décennies à la même adresse. Au grès de mes déménagements, j’ai continué de leur écrire. Ce sont les seules adresses que je connais par coeur. Impasse des marées, une route de graviers quelques mètres avant le Bassin, une maison de bois construite à la main par son mari et ses fils. Continuer la lectureautobiographies #04 | le bureau

autobiographies #04 | Marseille d’enfance

Sur l’étagère où trône le téléphone, était attaché par une cordelette le carnet d’adresses des mes parents. Pas question de l’égarer ! J’aimais le feuilleter. Ici et maintenant je le feuillette en pensée à la recherche de lieux perdus, égarés dans un temps lointain. Marseille, 8 rue Bernex. La rue Bernex relie le boulevard de la Madeleine au boulevard Longchamp. Continuer la lectureautobiographies #04 | Marseille d’enfance

autobiographies #04 | itinéraire bistre

Il n’y aurait que la nuit pour tisser un tel chemin… En sus, où l’introuvable Biscomte, même en écartant les ronces d’aujourd’hui et en essayant de déchiffrer la boite aux lettres rouillée, En sus qui porte comme une hauteur de noblesse. Eylie, qu’on atteindrait d’un jet de hillet, à condition de savoir où se tourner, Eylie d’en haut, Eylie d’en Continuer la lectureautobiographies #04 | itinéraire bistre

autobiographies #04 | ouverture au bridge.

–        Calenzana , Picciu café, juillet 198*. Une nuit d’été, une nuit bleue, une place, un café, les clients en terrasse rient, crient, les personnes qui sont à l’intérieur accoudé au comptoir sourient, parlent, mais on ne les entend pas, des garçons en tee-shirt, des filles en robe, ils sont beaux, elles sont belles, il fait chaud. Le ciel est illuminé Continuer la lectureautobiographies #04 | ouverture au bridge.

autobiographies #04 | mille et une rêveries

Partir, séance tenante et tout lâcher. Des mots et une poignée de rêves. Partir, battre les cartes, ouvrir le carnet, retrouver les lieux, comme un havre, un abri. C’était la rue Richarme, à Rive de Gier, l’appartement du quatrième étage. Le Marais, plus tard, dans les faubourgs de Saint-Etienne. L’immeuble au dessus des fonderies. Les clameurs, les soirs de match, Continuer la lectureautobiographies #04 | mille et une rêveries

autobiographies #04 | ici, les lieux

Clinique Marcel Sembat au 105 avenue Victor Hugo, Boulogne Billancourt, à 10 minutes du métro du nom de l’homme politique. Façade grise entourée de panneaux colorés jaunes, rouges et verts. 2ème étage par l’ascenseur suivi d’un couloir gris, non pas sale et défraîchi, non, un joli gris, un gris de ciel avant la pluie. Affiches de cinéma sur les murs, Continuer la lectureautobiographies #04 | ici, les lieux

autobiographies #04 |  «un fond de tiroir»

Ce douze octobre 2021, elle découvre, ahurie, tout simplement au fond du tiroir où il s’était coincé cet agenda, treize ans après sa mort, celui qu’il a cherché partout. Il l’avait toujours sur lui, incompréhensible cette perte. Elle le feuillette, sans plus, la plupart sont des contacts de travail. Ah! Borin, mais c’est le Médecin de famille, le fameux Docteur Continuer la lectureautobiographies #04 |  «un fond de tiroir»