#P7 La hêtraie

La bande grise découpe une ligne droite sur plusieurs mètres avant de marquer un virage serré vers la droite. La route a été creusée dans la hêtraie, fracture horizontale dans la verticalité végétale. Le ciel, d’une clarté qui vire au blanc, forme en miroir un ruban au-delà des frondaisons, grignoté de part et d’autre par les branches incurvées se rejoignant Continuer la lecture#P7 La hêtraie

#P7 French Summer Tea

Cadre ouvert sur paysage strié flou derrière un rideau d’averse délugienne. En arrière-plan, les premiers arbres de la forêt, la rue qui monte. A gauche une maison fleurie de rouge. A droite une maison haute avec deux yeux de bœuf larmoyants de grisaille, volets et portes en bois, façade beige salie par les intempéries, deux lampadaires gris, plus près à Continuer la lecture#P7 French Summer Tea

# P7 Les guetteurs

Ils entendent un bruit. Ils n’éprouvent jamais de peur.Ils pensent à l’animal. Ils pensent à l’animal sauvage. Un animal mi – dragon mi cheval. Le silence maintenant  s’épaissit. Le brouillard se dissipe. L’attente monte atteint tout le corps. Ils se trouvent aux endroits stratégique. Ils veulent voir l’animal, c’est tout. Le lieu est un terrain d’attente. Le lieu est un Continuer la lecture# P7 Les guetteurs

#P7 Sous bois

C’est une étroite bande de terrain délimité par deux murs : d’un côté des silex assemblés à la chaux et de l’autre un mur de parpaings,. Cette différence de matériau tient évidemment aux conditions historiques de la constitution de cet espace : contrairement à ce qu’on pourrait croire c’est le mur de parpaings qui est le plus ancien (des parpaings pas encore Continuer la lecture#P7 Sous bois

#P7/ Comment dire le vent sur la dune ?

Des nuages s’effilochent sur fond d’autres nuages, traînées évanescentes et pourtant très foncées, devant des formes rebondies de gris requin et de gris perle. Le troisième plan est un gris sans nom, tout lisse, aux bords duquel s’accroche du blanc lumière. Un morceau de bleu crève le décor, lui donne encore plus de profondeur, que le vent mouvement a tôt Continuer la lecture#P7/ Comment dire le vent sur la dune ?

#P7 La petite table en fer

J’ai ouvert ma fenêtre sur une aube d’été. La promesse de l’amandier s’est réalisée en fruits oblongues d’un vert velouté et tendre qui se distinguent mal du feuillage mais que l’on devine aux courbures des branches par endroits. La colline éclairée se découpe sur un ciel luminescent sans tapage, d’un bleu pâle, que mes yeux peuplent de scintillements. Le grand Continuer la lecture#P7 La petite table en fer

#P7 (vers #P8) Au bois d’avril

C’est au bout d’un chemin après qu’on a quitté les pins — leurs fûts peignés de rose, d‘orange Fauve. Tu dépasses sur ta gauche le grand chêne scarifié. L’écorce brûlée vive comme un Soulage cylindrique. C’est après le grand chêne, que tu la vois enfoncée dans  le hallier— sa bécane avec son guidon en bélier—  et lui se perdre dans Continuer la lecture#P7 (vers #P8) Au bois d’avril

#P7 Paysage d’arbres

Matin 8h – Images soutenues par une force végétale assurant le passage de l’œil, lumière du premier champs, les troncs s’alignent suivant une diagonale établie en vertu d’une autre diagonale, celle de la lumière traversant le premier plan dans l’ordre inverse, perfection des lignes, l’arbre planté par un géomètre faisant du champs une cathédrale à ciel ouvert, les deux lignes Continuer la lecture#P7 Paysage d’arbres

#7 variations

Deux grandes fenêtres, 2 m 50 sur 1 m 30, comprenant chacune 8 vitres carrées voilées d’un rideau en lin. Entre les deux fenêtres, un pan de mur large d’un cinquantaine de centimètres, contre lequel est appuyé un miroir étroit entouré d’un cadre blanc, et dont les grands côtés sont à la verticale. Les murs sont blancs. De par l’inclinaison Continuer la lecture#7 variations

#P7 | C’était à Vieux-Fort

S’apercevoir qu’on a ressassé un cadre, qu’on a posé régulièrement une fenêtre – visuelle, mentale puis photographique – sur un même petit bout du monde comme pour capturer la sensation de plénitude chaque fois étonnamment vive, tenter d’épuiser la beauté du lieu, en saisir les nuances, éveiller les souvenirs, ranimer le paysage quand le besoin s’en ferait ressentir et que Continuer la lecture#P7 | C’était à Vieux-Fort