#enfances #09 | d’une chambre l’autre

Lit cosy aux livres rangés, marbre blanc de l’immense commode maculé de taches de colle et de peintures, un tiroir boîte à outils, la fenêtre étroite, sa persienne verte écaillée, odeur de solvant et d’huile de lin Immense lit où elle dormait, le revolver d’ordonnance dans son étui jambon dans le tiroir de la table de chevet, le juxtaposé Verney-Carron, Continuer la lecture#enfances #09 | d’une chambre l’autre

#40 jours #13 | Jaune grisaille

À certain.e.s, ce reproche de voir la vie en noir et/ou blanc. Par facilité, la ville la voir plutôt en nuances de gris. Gris ciment. Gris béton. Gris poussière, de cette poussière urbaine qui recouvre, qui voile, qui ternit, qui ronge. Nivellement chromatique. Pourtant, ce parking sur une petite zone d’activités à la périphérie de ma ville. Chaque fin de Continuer la lecture#40 jours #13 | Jaune grisaille

#L10 L’atelier

Son atelier représentait tout pour moi, pour eux rien, je veux dire pour eux ses enfants. Je pense qu’ils se moquaient de l’atelier; du point de vue de son œuvre je veux dire. Cet atelier inséparable du travail qu’y accomplissait mon maître, celui que je chérissais comme un père. C’est la valeur marchande de l’atelier, et uniquement elle, qui intéressait Continuer la lecture#L10 L’atelier

#P7/ Comment dire le vent sur la dune ?

Des nuages s’effilochent sur fond d’autres nuages, traînées évanescentes et pourtant très foncées, devant des formes rebondies de gris requin et de gris perle. Le troisième plan est un gris sans nom, tout lisse, aux bords duquel s’accroche du blanc lumière. Un morceau de bleu crève le décor, lui donne encore plus de profondeur, que le vent mouvement a tôt Continuer la lecture#P7/ Comment dire le vent sur la dune ?

#P2 Une marche dans le gris

autoportrait_gris

Le gris, la couleur grise, l’anthracite, le béton, le ciment, les parpaings, les cailloux, la pierre, le granit, le calcaire, l’évier, le robinet, l’étain, le caniveau, les égouts, les routes, les autoroutes, les nationales, les départementales, les rues, les trottoirs, les caniveaux, les égouts, l’asphalte, le goudron, les grains de quartz qui affleurent, – Je me souviens du collège Jacques Continuer la lecture#P2 Une marche dans le gris

Près le Kremlin Bicêtre

Le cimetière parisien d’Ivry, près le Kremlin Bicêtre le 12 février 1972. En cette saison le cimetière est aride, minéral, dépouillé par l’hiver, ceint de son haut mur de pierres, l’air y est froid et gris, comme flottant autour des visages empreints d’affliction de la famille, des proches. C’est le jour où ton ami Delorme rencontre Pierrot, le jour de Continuer la lecturePrès le Kremlin Bicêtre

Arrêt

La nuit tombe sur l’arrêt de bus. Banc gris. Vide. Des cris d’enfants au loin. Une branche git, brisée, sur le toit de tôle. Gris aussi, ce toit, comme le banc, comme les colonnes de l’abri, grises d’un gris un peu plus foncé que les autres gris. La nuit tombe : le gris a gagné. Gris aussi le trottoir. Et personne Continuer la lectureArrêt