#été2023 #08bis | petite culotte

Une culotte de petite fille, triangle de coton sur triangle de coton. La conception est simple, trois côtés, trois ouvertures. Une culotte et une autre pour la semaine. Pas plus. Le signe d’une simplicité de vie qu’on appelle la pauvreté. Elle trempe la culotte dans l’eau, la maltraite avec le pain de savon, frotte les tissus l’un contre l’autre, avec Continuer la lecture#été2023 #08bis | petite culotte

#2023été #08bis I calligraphiée

Glisser le courrier dans les boites aux lettres bien alignées et toutes semblables d’un immeuble ne procure pas le même plaisir que glisser une lettre élégamment calligraphiée dans la boite personnalisée et solitaire du … (adresse à préciser)… Ici le petit facteur prend le temps. Il sait déjà le contenu. Il sait toujours le contenu. Parfois il aimerait le modifier Continuer la lecture#2023été #08bis I calligraphiée

été2023 #8bis | Baigner dans son jus

Il est assis, en short, sur la chaise blanche en formica. Il sue un peu, la peau au contact de la surface unie. Il fait chaud, sa mère a un peu ouvert la fenêtre pour les odeurs et puis ce coté de l’appartement est nord-est, à cette heure-là le soleil n’y frappe déjà plus. Dans la poêle, une friture, ça Continuer la lectureété2023 #8bis | Baigner dans son jus

# été 2023 #8 bis | du temps qui passe

L’ombre comme la poussière est notre fonds secret. (Roberto Peregalli) La cuisine est plongée dans la pénombre, avec ses volets à demi-clos, en cette matinée de juillet. C’est dans cette pénombre et ce silence ciselé à la hache par le battement du balancier du carillon, que Mafalda et l’enfant, que j’abrite encore un peu dans mon corps, doivent venir à Continuer la lecture# été 2023 #8 bis | du temps qui passe

#Été 2023 #08-bis | Calamus, barbes, barbules et compagnie

Oiseau, dessin, oiseau, dessin, tu revois le va et vient de son regard entre le ciel et la feuille, entre l’infini bleu et le rectangle blanc. Toujours tout au Bic noir, ou encore au crayon, voire au feutre, à la plume ou à tout ce qui pouvait lui tomber sous la main, mais toujours monochrome, toujours sur un carnet, avec, Continuer la lecture#Été 2023 #08-bis | Calamus, barbes, barbules et compagnie

#été2023 #08bis | La Douleur

La main se pose sur le livre railleur. La main porte le livre. L’ouvre. Le livre est plein de jugements derrière ses grosses lunettes. Un bon millier de pages. 1764 pages, précisément. Il va à la page 1454. Il lit, De la bouillie, avait dit le docteur, par cuillers à —. Par « cuillers » ? « Cuillers » ? Quelle drôle Continuer la lecture#été2023 #08bis | La Douleur

été2023 #08bis | un trait net, bref et rouge

Codicille : en gras, l’ajout au #6bis Ça a fini par se savoir : au Sérail, on se faisait détrousser comme au coin d’un bois. Sur ce point, grandes bourgeoises, patrons d’industrie, notables ou socialistes nantis se valaient dans leurs caquets, incapables, semblait-il, de garder un secret. Et le plus beau, c’est que ça ne changeait rien, bien au contraire, le Tout-Vienne se réjouissait d’avoir tiré Continuer la lectureété2023 #08bis | un trait net, bref et rouge

#été 2023 #08bis / L’assiette

Julie se fiche de plaire ou de déplaire à André Barrière. Il est midi et elle est rentrée chez elle pour déjeuner, une fois n’est pas coutume. Elle se saisit de son assiette sur laquelle est peinte une tête d’hortensia blanc. La fleur est blanche mais les feuilles et la tige sont vertes. La tête d’hortensia est ronde, les feuilles Continuer la lecture#été 2023 #08bis / L’assiette

#été 2023 #08bis | essuyer l’hiver au fond du café

Un geste – ici on déplie un possible d’écriture à partir du geste, raccordé à la proposition 8. Cadrage large. Lecture et relecture du magnifique extrait de Claude Simon absorbé dans la sardine à l’huile. Macère. Certains jour, Eva ouvre la maison toutes fenêtres ouvertes c’est un grand rêve de transparence qui la traverse avec la propreté, une joie de Continuer la lecture#été 2023 #08bis | essuyer l’hiver au fond du café