#gestes&usages #03 | tête bleue, tête noire

27 janvier 2024 Je suis dans ma cuisine; debout, devant la fenêtre, face au nord, comme tous les matins, je bois les trois petites gorgées de mon premier café basso. Il fait à peine jour. Une minuscule mésange bleue s’attaque déjà aux boules de graisse accrochées au volet. Je me fige, immobile, pour ne pas l’effrayer. Elle s’envole brusquement. Une mésange Continuer la lecture#gestes&usages #03 | tête bleue, tête noire

#été2023 #12 | Thomas Bernhard, le fauteuil à oreilles

Elle est assise devant son ordinateur, comme tous les matins. Avant 9h00, elle est seule. Elle vit pour ces quelques heures arrachées. Parfois, elle les gâche. Mais comme c’est elle qui choisit de les gâcher, tout va bien. Tout ira bien. Au bout d’un moment. La culpabilité, la honte, etc. passeront dès les premières heures bien réutilisées. Ça n’a jamais Continuer la lecture#été2023 #12 | Thomas Bernhard, le fauteuil à oreilles

vers un écrire-film #07 | Bruits de l’avant-jour

Comme un siphon qui t’arrache au carat du rêve. So-nnerie. So-nnerie. In-su-ppor-table sonnerie. Conscience qui éclate. Pipi. Vite. Froissement de la porte. Chut. Ne pas la réveiller. Chut. Bruit de cuvette. Pivot. Plon-plon-plon-plon-plon. Pipi sur les flancs. Pas de glou-glou. Chut. Ne pas la réveiller. Pieds qui volent. Clic. Soupirs. Café. Glouglou. Tasse. Chaise qui racle. Chut. Râle agacé. Pourquoi Continuer la lecturevers un écrire-film #07 | Bruits de l’avant-jour

vers un écrire/film #01 | brumes matinales

L’épaisseur du brouillard blanc adoucit les gris froids des immeubles bas de la proche banlieue parisienne. L’avenue en double sens, les tramways au centre. Les voitures et leurs feux sondent la brume et sont presque tendres dans leur approche tandis que les moteurs vrombissants rappellent leurs urgences, sursaut. Prendre les informations, une première fois, les voitures arrivent de la gauche, Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | brumes matinales

#L3 | Chemin d’Agoretta

Ses yeux sont encore plissés de nuit tapissés de sommeil lorsqu’elle courbe le dos pour s’incliner, pour voir à qui Robert a ouvert la porte en bas si tôt le matin. La première marche de l’escalier grince, l’une de ses oreilles siffle, un train vient de passer, au ralenti, la gare est juste un peu plus bas, elle ne sait Continuer la lecture#L3 | Chemin d’Agoretta