#40 fois la ville # 21. Là où il semblerait qu’il n’y ait rien.

Plus trop de magasins, plus trop de promeneurs, plus trop de vie ? Mais comment faire ? Trois fois par semaine, ramasser papiers, mégots, saletés dans la rue, on sait quand les enfants de l’école sont passés, quand le vent a tourbillonné, le samedi matin, que les jeunes se sont réunis dans le coin, cannettes, mouchoirs etc. On pense que Continuer la lecture#40 fois la ville # 21. Là où il semblerait qu’il n’y ait rien.

#40jours #39 | tard dans la vie

La lumière filtrant sous la porte de Walter Benjamin m’a permis de jeter toutes les âneries que j’avais écrites à mesure que je le lisais. Tout était réel pourtant, mais ce qu’il reste, au bout d’une journée à chercher comment j’allais mettre tout ça en forme, ce sont deux moments de lumière encore là, si tard dans ma vie. Notre Continuer la lecture#40jours #39 | tard dans la vie

#40jours # 38 | Qui donc pour…

Il s’agit là d’une frontière bizarre, un tout petit endroit enclavé dans une ville ordinaire, pas de barbelés de chicanes de murs en béton. Elle est invisible mais sûr qu’elle est là, délimitée par je ne sais quelle autorité non dite mais effective. Un endroit où la porte est fermée à clé à 18 heure jusqu’au lendemain matin, heure de Continuer la lecture#40jours # 38 | Qui donc pour…

#40jours #37 | juste une halte.

Tout au long de ce trajet, à porter encore et toujours un gros sac sur le dos, semblable à ces histoires lues souvent sous de multiples formes, semblable à ces chemins empruntés par des millions de gens, il a bien fallu des haltes. Les montagnards parcourent des kilomètres et le soir exténués dorment dans des refuges, les marcheurs du chemin Continuer la lecture#40jours #37 | juste une halte.

#40 jours. #36. Dans un cimetière déplacé.

Il m’est arrivé d’aller marcher tranquilement dans ce cimetière qui est là où il ne devrait pas être. En s’approchant avec une extrème prudence, il arrive qu’on entende les morts parler. Les noms ont été changés pour respecter l’anonymat des personnes de ce lieu, qu’ils ne viennent pas après nous chercher des noises ou nous épouvanter. Philippe Van der Frut. Continuer la lecture#40 jours. #36. Dans un cimetière déplacé.

#40 jours #35 | depuis les poubelles jusqu’à Homère

Depuis 1964, elle a beaucoup changé. Les poubelles noires au milieu de la rue, les façades ternes, mais on dirait chez Zola. Oui depuis elle a beaucoup bougé, mais certains  partent dans les communes proches,  —non mais on n’est plus chez nous — Cosmopolite elle est devenue et les rues s’embellissent, les places deviennent des parking des maisons de ville Continuer la lecture#40 jours #35 | depuis les poubelles jusqu’à Homère

#40jours #34 | tout va trop vite

Ces six frères et sœurs partis au cinéma, elle se retrouve seule dans sa chambre. Elle révise le bac. Dans leur appartement de La Marandinière, les parents discutent à coté, ils chuchotent on n’y arrivera pas, c’est trop dur, il faut qu’ils travaillent vite et payent une pension, la mère proteste, c’est trop tôt ils…mais le père coupe court, c’est Continuer la lecture#40jours #34 | tout va trop vite

#40jours #33 | des jours d’orage

Inquiétude, je n’arrive pas à l’écrire, à ordonner dans ma tête. Inquiétude, tous ces textes forts écrits déjà. Inquiétude, on est tous reliés là, en cette seconde, et l’état dans lequel on est. Effroi, tout s’effondre et craque, ce noir et cette peur qui s’étale sur la planète. Effroi de ces étoiles éteintes depuis longtemps et qui réagiraient à l’observation Continuer la lecture#40jours #33 | des jours d’orage

#40 jours. #32. Il a fallu du temps.

J’ai longtemps lu et beaucoup. Sans aucun intérêt pour les détails d’une maison, encore moins d’une ville. M’importaient les « vrais gens », je voulais dire les gens dans la vraie vie, pratique, de tous les jours. C’est-à-dire ceux qui vivaient vraiment. Mais comment font-ils, que disent-ils,  comment se fait-il qu’ils arrivent à. Ça a commencé peut-être avec « L’homme qui tombe » et Continuer la lecture#40 jours. #32. Il a fallu du temps.

#40. # 31. Rencontres de nuit.

Il tombe des trombes d’eau, on le voit descendre de sa voiture déjà imper mouillé s’arrêter à un  distributeur lumineux il relève la tête quelqu’un, qu’on ne voit pas doit lui parler, qui passe dans le cadre et lui tend un verre d’eau. Il mange et boit rapidement et file, trop vite, les lumières défilent portes fenêtres magasins déjà fermés, Continuer la lecture#40. # 31. Rencontres de nuit.