#photofictions #07 | What Air

Maintenant, ça se passe avec « une photo de soi-même » dont « on ne parlera pas » dit f. Ne pas en parler, ce n’est pas vraiment un problème. Je crois même que je viens de le faire cinq fois. Mais la photo… le voilà le selfie dont je parlais ? Un ami me dit que les « textes-images donnent à voir plus que les Continuer la lecture#photofictions #07 | What Air

#photofictions #07 | les deux mioches

J’ai mon nouvel appareil six-six. Un Rolleiflex. Je l’ai acheté boulevard des Filles-du-Calvaire. Cher. Il y a un mois aujourd’hui. Juste avant les vacances. J’ai revendu mon vieil appareil à film trente-cinq millimètres. J’aime beaucoup le format carré. Je ne l’ai pas encore bien en main. Ici j’ai pris quelques vues de la colline et de la chapelle. J’ai aussi Continuer la lecture#photofictions #07 | les deux mioches

#40 fois la ville # 21. Là où il semblerait qu’il n’y ait rien.

Plus trop de magasins, plus trop de promeneurs, plus trop de vie ? Mais comment faire ? Trois fois par semaine, ramasser papiers, mégots, saletés dans la rue, on sait quand les enfants de l’école sont passés, quand le vent a tourbillonné, le samedi matin, que les jeunes se sont réunis dans le coin, cannettes, mouchoirs etc. On pense que Continuer la lecture#40 fois la ville # 21. Là où il semblerait qu’il n’y ait rien.

#40jours #29 | comme on nous parle.

Oh la la la vie en rose, paillettes strass maquillage Le rose qu’on nous propose, licornes déguisements les princesses D’avoir des quantités d’choses, peinture crayons feutres papiers Qui donnent envie d’autre chose, broutilles bricoles vétilles riens Aïe on nous fait croire, les merveilles les tous prêts les babioles Que le bonheur c’est d’avoir, mandalas peinture au numéro De l’avoir plein Continuer la lecture#40jours #29 | comme on nous parle.

autobiographies #08 | oasis persistants

C’était dans l’appartement tournant ; à vingt-deux vingt trois heures ; assis l’un en face de l’autre ; studieux occupés à la table de la salle à manger ; la maison endormie ; dans l’alcôve attenante sans porte ; la mère dormait ; la couverture remontée haute jusqu’aux oreilles ; le lampadaire torsadé éclairait sourdement la pièce ; l’abat-jour très grand ; dans les tons beige et marron ; un bateau Continuer la lectureautobiographies #08 | oasis persistants

autobiographies #01 | espaces le long de la nationale

Allée de graviers bordant les herbes plus ou moins rases. Des fleurs de trèfle à la lisière. Là, deux terrains de foot, côte à côte sans limites, trop grands pour une poignée d’enfants. Lignes à peine marquées sur le pourtour, cages écaillées sans filet à chaque extrémité, une seule utilisée. L’étendue trop vaste. Poursuivre la passe manquée sur toute la Continuer la lectureautobiographies #01 | espaces le long de la nationale

#P6 | Pas de possibilité d’être seule

18 juillet, 18h. De mon banc, je vois l’enfant hocher la tête et dire non sans détourner le regard de sa tâche. L’autre enfant insiste en le charmant à l’oreille. Laisser l’enfant décider par lui-même, ne pas intervenir au risque de donner un coup de pied maladroit dans ce début de château de sable qui naît entre eux. L’enfant revient Continuer la lecture#P6 | Pas de possibilité d’être seule

#L2 | La grange

Derrière la porte, ce ne fut pas toujours aussi vide. Le son de l’eau et le bêlement des moutons étaient jadis noyés dans une foule de cris d’enfants, de rires et de jurons. La roue de tracteur – un Deutz-Fahr vert sans cabine – allait et venait, tirant chars et autochargeuses dont on déversait l’herbe, le foin, la paille ou Continuer la lecture#L2 | La grange

L#2. Ce qu’elle ne voit pas.

Elle n’a pas vu arriver les huit là détendus et rieurs qui se sont garés à côté d’elle et qu’elle va croiser toute la journée sûrement, elle ne se doute pas qu’ils étaient aussi pressés, comme elle et qu’un neuvième n’est pas arrivé, un accident de voiture l’a bloqué, elle ignore qu’il n’arrivera que le soir après une réparation chez Continuer la lectureL#2. Ce qu’elle ne voit pas.