autobiographies #12 | est-ce tout ?

Je me demande pourquoi mes amis m’ont dit, c’est bien ce que tu fais. A l’entrée du garage, une Peugeot 203 couverte de poussière, le toit percé à deux endroits par la rouille, garniture des portières rongée par la vermine. Repenser aux rares confidences du vieil oncle Marcel. « C’est dans cette voiture que j’ai rencontré Suzanne, elle était si belle Continuer la lectureautobiographies #12 | est-ce tout ?

autobiographies #12 | promenade au Zoo…m

Autobiographie #12 / Promenade au Zoo…m Les serviettes écossaises, six peut-être huit, sont rangées à droite des couverts, fourchettes, couteaux, cuillères à café ou à soupe, tous en métal argenté, sauf lui. A côté, il y a le couteau au manche noir en corne, dans lequel vient se ranger sa lame et à l’opposé, un tirebouchon. La tête de bouquetin. Continuer la lectureautobiographies #12 | promenade au Zoo…m

autobiographies #12 | Dans sa cuisine

C’est certainement la pièce maîtresse de la maison, celle par laquelle on entre dans la maison par un petit sas d’entrée, et celle qui distribue les autres pièces du premier étage. Deux grandes fenêtres sur le pignon, la clarté qui entre par cet endroit où tout se prépare, tout se mijote, tout se mitonne. Il y a un grand tiroir Continuer la lectureautobiographies #12 | Dans sa cuisine

autobiographies #12 | la cabine téléphonique

Rayures profondes tracées avec une clé. Ou un compas. Beaucoup gardent leur sens secret. Signes d’impatience ou d’énervement. Une occupation dans l’attente. Souvent un seul trait sur le métal. Quelques unes sur le verre. Une zébrure de ponctuation. Sur la barre horizontale en aluminium, une jolie rosace. Tracée au compas, aucun doute, le trait est trop régulier. La conversation a Continuer la lectureautobiographies #12 | la cabine téléphonique

autobiographies #12 | Modeste, c’est un joli mot

Dans ce que l’on découvre de l’autre et de soi, il ne faut rien oublier. Rien, presque rien. Deux boucles d’oreille en or pour oreilles percées. Une bonbonnière en verre de couleur décorée de fleurs et d’un papillon. Un minuscule éléphant en ivoire. Trois draps de lin brodés avec les initiales A et B. Une boîte à lettres en bois Continuer la lectureautobiographies #12 | Modeste, c’est un joli mot

#12 Le placard du x rue de x qui avait grincé quand on l’ouvrait

… des vinyles: Brassens et Bach; Bach au piano; Bach au violoncelle; La passion selon …; son propre enregistrement de Pierre et le loup — entre L’élégie de Fauré et Le  requiem de mozart (l’enregistrement de Karl Böhm) ; Le Petit Poucet dans sa voix avec l’ogre en noir sur la pochette — son sourire comme une morsure—,  sur fond Continuer la lecture#12 Le placard du x rue de x qui avait grincé quand on l’ouvrait

autobiographies #12 | dans ce désordre

odeurs dans la chambre tout de suite à pousser la porte, odeurs de vieux corps, taches de sang sur la moquette / chambre dite chambre bleue à cause de la tapisserie à rayures dans un camaïeu de bleus (Marie aimait le bleu, tout le monde était au courant) / sur le mur photo encadrée grand format avec jeune homme en Continuer la lectureautobiographies #12 | dans ce désordre

autobiographie #11| silhouettes essais

Il n’ a pas de pipe comme Apollinaire, il tient son vélo. Gris le vélo, le bonhomme, gris. Un gris élancé, mince, un gris sombre et monstrueux, monstrueux parce que les yeux gris. Une silhouette absente fugitive, comme un qui ne veut pas avoir mal. Se cache. Une aventure périlleuse, énergie ou fatalisme, le choix. Les lunettes et le gris Continuer la lectureautobiographie #11| silhouettes essais