#L11 / Non pas

Non pas prendre le temps de monter au belvédère avec le funiculaire, sentir le frais s’engouffrer à travers les portes ouvertes par le guichetier puis sur la place, s’appuyer à la rambarde. Respirer le vif de l’océan. Plonger le regard dans la baie, le laisser glisser sur le bleu vert puis s’accrocher les yeux aux grues des docks et à Continuer la lecture#L11 / Non pas

#L11 | non pas alors simple volute pâle

non pas alors simple volute pâle sur le dais bleu du ciel, volatilisation du brun tabac en griserie éphémère, mais taie nictitante qui voile quelques secondes le paysage craint, le fait disparaître ou l’escamote, ou alors le trouble subtilement comme une vapeur, un tremblement mesmérien, qui installerait l’attente d’un autre paysage, non pas le djebel minéral en indentations et mamelons Continuer la lecture#L11 | non pas alors simple volute pâle

# L 11 La porte entre baillée

La porte de la maison est entre baillée, comme si elle te suppliait, entre donc, non pas en hésitant, mais comme tu le faisais arrivant autrefois dans ce lieu, joyeuse, non pas pour le visiter, mais pour la retrouver, ta grand-mère aimante, là maintenant retrouver, retrouver les souvenirs anciens cachés dans cette demeure, comme si le temps n’avait pas passé, Continuer la lecture# L 11 La porte entre baillée

L#11 Non pas cela

Non pas un doux passage sur des flots — Calmes — Lentement aérés — Glisser sur une eau presque étale — Rythme de croisière — Molle harmonie proportionnée — Avec agitation insensible — Laisser se bercer tout bouleversement — Beau fixe sur un tumulte impassible — Peut-être ne jamais se trouver seul — Logé dans la stabilité de la compagnie — Laisser tarir la rumination — Dans une douce traversée sans ressassement — Échange — Connivences — Désirs complices sans précipitation Non pas un quiet et satisfait sommeil de veille — Rêverie Continuer la lectureL#11 Non pas cela

#L11 La faire tenir dans tes mots

Il y a des mots dans lesquels tu la fais tenir. Cendres. La contiennent. Non pas cette matière impalpable et sèche de lettres, restes d’un feu de la veille, résidu de combustions plus ou moins vives, plus ou moins lentes, dépôts finement calcinés de papier et de bois, mais les pulvérulences encore tièdes, les rougeoiements d’éclats rubis auxquels accorder son Continuer la lecture#L11 La faire tenir dans tes mots

#L11- Venice_by

non pas cet unique envers noir  étrange des figures de l’expressionnisme allemand ni par ailleurs ces transparences des visages d’ange rédempteurs sauveurs d’un ordre vertical supérieur dans les lumières à rejoindre au milieu des hauts plafonds d’ églises offrant  des scènes parfaitement agencées magistrales de théâtre aux décors uniformes fixes visions unilatérales de figures spatiales en trompe l’œil sans un Continuer la lecture#L11- Venice_by

#P11 & #L11 | pas une langue

Ceci suit #P10, dans la même obscurité. Il n’entend pas d’intonation, pas de répétition, pas de mélodie, pas de chuintante et pas de labiale, pas de mot, ce n’est pas une langue. Les épaisses projections gutturales qui enveloppent ses organes ne sont pas non plus des rots, des bouts d’intestins aériens, des bulles d’haleine ou de gaz ni des rugissements, Continuer la lecture#P11 & #L11 | pas une langue

Marché aux Puces de Montreuil

Pas de son dominant. Pas loin, les pneus des voitures chuintent sur le Boulevard périphérique où chacun s’efforce de conduire à moins de 70 km/heure. Pas de crissement genre freinage brutal avant choc accident fatal. Pas de fracas de tôle suivi de sirènes de pompiers hurlantes. Non pas aujourd’hui. Ça roule au fond. En contrebas, invisibles quelques insultes de chauffards Continuer la lectureMarché aux Puces de Montreuil

#L11 | Quel chemin ?

non pas le genre d’avenue longeant de beaux bâtiments avec balcons corniches décors de prestige et charmants jardinets nichés au pied de l’escalier qui conduit à la porte d’entrée, avenue bordée d’arbres aux ramures courtisées par une foule d’insectes au moment de l’intéressante floraison – début mai en principe – et si foisonnante qu’elle dissipe un parfum tenace jusqu’au carrefour Continuer la lecture#L11 | Quel chemin ?

# L 11 Non pas

Et maintenant un pays se déploie , non pas le vert gonflé de pluie le vert dilué prenant tout le regard guidant le promeneur vers la préhistoire grâce au mouvement des fougères mais une route aride un bout de monde sec comme surgi de google earth dans sa banalité sa ressemblance avec les endroits traversés, noms encadrés de rouge à Continuer la lecture# L 11 Non pas