#enfances #00 | se perdre pour qu’on la trouve

Léa ne rentre pas chez elle ce soir. Sur le chemin du retour, elle fait le tour du lac avec son vélo. C’est le début de l’automne, elle rentre des cours, l’année scolaire est entamée. Elle fend l’air humide et frais. Le trop plein qu’elle cache dans son cœur dissipe sa tension à la cadence des coups de pédale.    Continuer la lecture#enfances #00 | se perdre pour qu’on la trouve

#été2023 #15 | Les ciels mouillés de mon enfance

J’ai peu de souvenirs de bois ou de sous-bois, de l’odeur de l’humus, dans l’humeur maussade de promenades obligées, et le bout d’une botte sur un amas fauve de feuilles et de boue. Longtemps j’ai refusé ses couleurs à l’automne, n’y lisant que la mort de la saison prochaine. Je préférais le moment où, vers la fin d’été, la nature Continuer la lecture#été2023 #15 | Les ciels mouillés de mon enfance

#photofictions #09 | Beauséjour

C’était tout au début du voyage : il y en avait un seul. La ville et ses environs étaient déjà quittés. C’était le début du lointain. Jamais il n’avait jamais pensé que l’on puisse rejoindre l’horizon. C’était une route, c’est-à-dire une ligne, bordée des à-plats du paysage. A l’entrée d’un village, c’est-à-dire d’un nom. C’était la campagne, loin de la mer Continuer la lecture#photofictions #09 | Beauséjour

#40 jours #19 | Attente pont

Arriver en avance. S’arrêter côté droit, presque au milieu de son arche unique d’une bonne soixantaine de mètres pour vingt de large. S’adosser au parapet d’acier et de gros boulons. Nappes grises de la peinture antirouille. Interrompre là ce mouvement de passage pour traverser d’une rive l’autre. Se placer volontairement en retrait du flux. Attendre. Ils traînent pas les derniers Continuer la lecture#40 jours #19 | Attente pont