A propos de Caroline Diaz

Née un 1er janvier à Alger, enfant voyageuse malgré moi. Formée à la couleur et au motif, plusieurs participations à la revue D’ici là. Je commence à écrire en 2018 en menant un travail à partir de photographies de mon père disparu, aujourd'hui c'est un livre, Comanche. https://lesheurescreuses.net/

#enfances #01 | Madeleine, Yvonne, Éva

Madeleine, longue, ses cheveux gris coupés au carré, la couleur uniforme de ses vêtements. Sa silhouette frileuse sur le perron de La Pergola, c’est le nom de la maison où elle abrite sa grande famille. Ses petits-enfants l’appellent Bonne Maman et je suis jalouse qu’ils aient une grand-mère à nommer, et de ce petit nom qui m’évoque la Comtesse de Ségur. À Continuer la lecture#enfances #01 | Madeleine, Yvonne, Éva

#enfance #00 | maquis

Le jardin, puis le champs d’amandiers, puis le maquis. C’était donc ça le maquis, une forêt miniature et parfumée. Sera plus maline que le petit Pagnol, restera au bord, de sorte à ne pas perdre le jardin de vue.  Quand elle fut entrée dans le maquis elle découvrit de merveilleux arbustes, avec des clochettes blanches et des fruits flamboyants. Le merveilleux Continuer la lecture#enfance #00 | maquis

#été2023 #14 | Le monde bascule tout doucement

scène liminaire de Comanche, je me suis demandée si elle ne pourrait pas ouvrir le deuxième projet d’écriture, depuis un point du vue extérieur. Il n’y eut pas de cortège, dans les voitures la famille et les amis se sont distribués autour de ceux qui avaient la force de conduire, partant des quatre coins de la ville, pour prendre la Continuer la lecture#été2023 #14 | Le monde bascule tout doucement

#été2023 #13 | des pierres qui s’ajoutent aux pierres

Nord, une villa Toscane à travers le feuillage d’un chêne, puis la marine, la tour génoise illuminée le soir tombant. Au delà trente kilomètres de virages et lacets, j’ai de cette route vers le nord de l’île surtout des images de nuit, elle n’en finit d’épouser la côte, plongée qui inquiète, le vide est du côté de la place du Continuer la lecture#été2023 #13 | des pierres qui s’ajoutent aux pierres

#été2023 #11bis | un même appétit

Il y a quelques jours dans notre bibliothèque j’ai retrouvé une vieille édition du Petit Lord Fauntleroy. Le titre est imprimé d’un brique profond sur l’ocre de la couverture cartonnée, à l’intérieur il y a des illustrations en noir et blanc au trait délié qui ne me disent rien, je ne sais pas d’où vient ce livre. Il a été Continuer la lecture#été2023 #11bis | un même appétit

#été23 #10 | Anne-Marie S

Elle est celle que ne je connais pas, mais mon deuxième prénom à l’état civil c’est le sien, dont ma tante chérie avait hérité avant moi. D’où elle-même le tenait-elle ? Je pose ça là, mais j’imagine que ça va gonfler. Au réveil elle essaie de se souvenir des rêves de la nuit, souvent elle rêve de gens morts. Elle Continuer la lecture#été23 #10 | Anne-Marie S

#été2023 #09bis | par la mer

C’était en mai, on avait décidé de revenir par la mer, à la recherche de sensations presque oubliées, de l’odeur de l’île, de cette douceur du matin juste avant qu’elle ne se transforme en chaleur. La satisfaction de découvrir notre cabine à l’avant du navire, son hublot immense, le pont extérieur à deux pas, les draps impeccablement lisses du lit Continuer la lecture#été2023 #09bis | par la mer

#été2023 #09 | une traverse

C’est déjà l’été, à la sortie du collège une traverse en descente, tu ne sais pas ce qui t’a attirée la première fois, peut-être suivais tu quelqu’un. Peut-être la fillette dont tu jalouses les nattes et sandales dorées, dont tu rêves secrètement de devenir l’amie. Ou l’ombre promise sous les voûtes, l’impression d’échapper au monde, le risque de te perdre. Continuer la lecture#été2023 #09 | une traverse

#été2023 #08bis | un réconfort

Ce jour-là il fait une chaleur infernale. Dès l’entrée l’odeur nous saisit — d’égout, de renfermé, le sol est jonché de feuilles, d’insectes morts durant la longue saison où la maison reste fermée. Nous ouvrons les portes, les fenêtres, l’eau, nous nous munissons de seaux, de balais, nous nous répartissons les pièces. Dans le salon, avisant une large fissure et Continuer la lecture#été2023 #08bis | un réconfort

#été2023 #08 I la litanie des vagues

J’aurais aimé m’emparer d’autre chose, sans doute hors-sujet, mais cette arrivée avait encore des choses à (dé)livrer, peut-être qu’il est temps de replonger dans le manuscrit. Au delà de la piste l’herbe jaunie sous le vent a des allures de savane. Dès que posé un pied sur le tarmac — elle se souvient comme ça avait été agréable la première fois Continuer la lecture#été2023 #08 I la litanie des vagues