faire un livre #10 | fleurs de fêlure

Un jour à la fois. Chaque jour qui passe est un jour de gagné. Mais gagné sur quoi ? Elle se dit pourtant qu’il faut continuer. Mais pour aller où ? Elle ne sait pas. Alors ses pas la mènent et la ramènent ici, semaine après semaine, un petit bouquet à la main quand elle peut en trouver un. Ce n’est pas Continuer la lecturefaire un livre #10 | fleurs de fêlure

#L9 | Le bouquet de violettes

C’était un petit, tout petit bouquet aux frêles pétales chiffonnés, un ballotin violet cerclé de vert frileux. Entre les mains crispées les nuances de bleu et de mauve froissées se fondent sur la grisaille du manteau. Seul l’éclat jaune du cœur des fleurs flétries réchauffe de minuscules touches lumineuses la terne silhouette.

autobiographies #07 | entre portes

Une porte qui s’ouvre sur des habitudes et qui se referme sur d’autres habitudes. Porte d’entrée que l’on cadenasse une fois le pas de porte franchi. Porte qui s’ouvre sur des habitudes. Vite, jeter les clés dans le tiroir où gisent d’autres clés. Poser son veston et poser son sac dans le salon avec cette porte ouverte en été et Continuer la lectureautobiographies #07 | entre portes

autobiographies #06 | train d’ennuis

Train de nuit Moscou-Saint-Petersbourg, départ en gare de Moscou avant la tombée de la nuit, départ en groupes, désignation des voisins de voyages pour des compartiments de quatre personnes ; entrée dans le train rouge qui est loin d’être express, entrée dans le compartiment aux étroites couchettes ; il fait encore jour, on s’embarque pour un long voyage et on voit les Continuer la lectureautobiographies #06 | train d’ennuis

la fabrique | Écrire l’automne IX

je me suis fait une raison : cette foison m’est nécessaire. Ses temporalités différentes sont mon jardin. Je travaille à en accepter les jachères, les stérilités, les floraisons d’une l’instant d’un redoux au beau milieu de l’hiver… Continuer la lecturela fabrique | Écrire l’automne IX

la fabrique | Écrire l’automne VIII

Lundi Toujours cet étonnement du refus des élèves à lier le répertoire avec la vie. Je leur raconte ce qui se chante (tu as vu comme elles te parlent là ?), et des têtes apparaissent, des expressions que je les enjoins de mettre dans leur théâtre. La sacralisation leur bouche les oreilles. Lisa, à qui j’ai demandé de jouer un fou Continuer la lecturela fabrique | Écrire l’automne VIII

la fabrique | Écrire l’automne VII

Je me souviens d’avoir entendu f dire : quand on en est à écrire dix pages par jour. C’est se mettre à travailler d’une certaine façon. Comme de partir tôt le matin pour marcher, ou faire du vélo. J’ai devant moins six jours pour faire quelque chose de cet acabit. Je ne vais pas compter les pages. Mais je vais ouvrir la boîte du temps pour le manuscrit. C’est déjà bien en train. J’ai une botte secrète… Continuer la lecturela fabrique | Écrire l’automne VII