#recto verso #14 /pas-encore ou bien

disons que les jours ne sont ni à l’introspection ni à l’archivage: tentatives, égarement, quelque chose résiste Garder trace de ce qui traine sur l’écran ce 15 08 25 Archives de nous-même : NOUS telle aurait pu être la question 
Du Nous à l’Œuvre : Un chantier à l’abandon   Esthétique du chantier ; poétique du mélange et de la discontinuité, Continuer la lecture #recto verso #14 /pas-encore ou bien

#rectoverso #11 | fragments de Blanche

1994 – Un dossier droit, haut, raide à barreaux horizontaux, deux ; l’assise étroite, presque un carré, pleine de taches de couleurs, certaines épaisses : ce rose et ce jaune on les dirait étalés au couteau , projections, coulures jusque sur le piétement; beaucoup de roses; des verts, du noir; toute la palette des bleus : le bois affleure sous la peinture. Je Continuer la lecture #rectoverso #11 | fragments de Blanche

#rectoverso #06 | des fleurs

Le jogging dans les bois est devenu mon préféré hobby. Laissez-moi rigoler, quand je parle pour moi seul, nul ne s’avisera de m’empêcher l’argot ou le franglais – je m’impose bien assez le langage châtié dans le quotidien de mes échanges – quelle faute a donc commis cette pauvre langue qu’on pense la servir en la punissant – c’est nous qu’on devrait être mis à l’amende plus souvent qu’à son tour – soit, quand je dis « nous », je pense à « eux », et à « elle » en particulier, la gentille nouvelle de la billetterie, et ses chemisiers à fleurs. Continuer la lecture #rectoverso #06 | des fleurs

# recto verso #02 | jardin d’été

À ce stade de la nuit je tire la porte sans la fermer tout à fait, la veilleuse reste allumée : tu as promis : j’ai promis : nous avons… je m’éloigne sur la pointe des pieds ; la porte vibre ; le parquet ; les murs… quand on y pense, toute la maison bouge ; dans le couloir je bute contre une figurine, ses jouets Continuer la lecture # recto verso #02 | jardin d’été

#anthologie #25 Ryoko Sekigushi

Nez au vent Senteurs de souvenirs de bien-être de tradition de travail de sueur. Fleurs de lavande pour le linge, oranges piquées de clous de girofle dans l’armoire, tiges de mélisse et de menthe accrochées aux poutres, géraniums et pétunias embaumant l’entrée, coupelles remplies de roses et de jasmin séchés dans des recoins, l’air est empli des odeurs choisies et Continuer la lecture #anthologie #25 Ryoko Sekigushi

#été2023 #07bis | pas dit

Cette pièce aveugle pas plus grande qu’un cabinet d’aisance (trois mètres sur trois mètres sur trois mètres ) : la loge où tu te pares. Celle-ci ou une autre qu’importe. Tu as beau te poudrer, t’oindre, te farder, l’odeur vient avec la peur. Le corps exsude. La peau sue. Viande. Vase. Mort. Pour conjurer la peur tu t’inventes un mystère. Continuer la lecture #été2023 #07bis | pas dit

#technique #01(bis) | rien

Je ne peins pas l’arbre je peins le sentiment de l’arbre ( l’arbre de Matisse). L’arbre de Mondrian. De Durer. L’arbre de Kahlo. De Penone. L’arbre de Wyeth. Le sentiment de la lumière dans le cerisier peint. …et s’écarquiller pour voir entendre : mais rien ; se tromper sciemment, gagner une seconde sur…; la matité cireuse, le creux sous la paupière, la lèvre en dedans ; Continuer la lecture #technique #01(bis) | rien

LE DOUBLE VOYAGE – S.B

#8- Reconstitution – Le voyage obligé Des camions militaires qui se suivent comme des chenilles processionnaires sur une route sèche et caillouteuse — presque une piste — ils quittent une ville dont le nom berbère signifie «  plaine gorgée d’eau » — Louis-Napoléon Bonaparte donne un autre nom à cette ville — les camions roulent à la vitesse des camions militaires Continuer la lecture LE DOUBLE VOYAGE – S.B

#voyages #09 | 3 de 9

Tu te retournes. Elle avance à pas comptés : quelques fois il semble qu’elle vacille. C’est La femme aux pieds morts qui a bu l’eau de ma bouteille sur le siège du TGV. Au bar elle te raconte qu’elle a brûlé à l’extérieur (tout le feu dehors) : elle dirigeait une grande entreprise. Elle dit aussi que de sa fenêtre à Paris Continuer la lecture #voyages #09 | 3 de 9

#photofiction #06 | avant hier

et sept heures le matin le ciel blafard le gros hortensia tête baissée surplombant la vasque et le rat venu boire sur la table de caoutchouc le ciel noyé et la pluie de confettis d’hier l’heure d’après dans le grand plastique noir la chair du fraisier mou le trou des doigts sous l’empreinte des fruits avec la cire fondue et Continuer la lecture #photofiction #06 | avant hier