#anthologie #25 | Chienne d’odeur

Quelque part, je dois être un chien. Dès que je rentre chez moi, je renifle, je dois renifler. C’est très important pour moi. Je dois le faire unbedingt avant tout autre chose, avant d’enlever mon manteau ou d’allumer la lumière. Non, je dois d’abord renifler, d’abord et avant tout autre chose. C’est comme ça que je sais le melon à Continuer la lecture #anthologie #25 | Chienne d’odeur

#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

table des chapitres 1, de l’art de ranger ses livres 2, histoire de mes librairies3, inventaire de choses perdues4 le livre dans sa matérialité 5/4 – Cortázar quatre stations 5/4 – Cortázar quatre stations « Disparu du film de cette terre », écrit Michaux (c’est toujours un brouillon) Il a dit : Prends-le, je te le donne et il a ajouté, Michaux ne Continuer la lecture #nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

#enfances #08.2 | Parc du pré

L’été, les vacances, le pré entre les deux rivières. Soleil | nuages | brise | ombre. Des haies d’arbres tout autour. Sur la couverture à carreaux étalée, un jeu de cartes pour une bataille | un Uno | 7 familles | 1 000 bornes. Une pièce à trou qui glissera le long d’un fil de main en main. Des osselets. Il Continuer la lecture #enfances #08.2 | Parc du pré

#enfances #05 | émerveillance

Ne plus compter sur ses doigts pour aller au delà de dix La rencontre sensuelle avec le chat qui vient frotter son museau sur mes joues La chienne bergère qui me laisse tirer sa queue et accepte d’être mon cheval L’ours Popov qui me laisse gagner chacune de nos bagarres et s’endort toujours avec moi sans rancune  Une étroite et Continuer la lecture #enfances #05 | émerveillance

#Été2023 #05-bis | John, John, John, John

John, c’est celui que les autres utilisent systématiquement comme bouc émissaire, juste à cause de son prénom, ils l’appellent l’Angliche. Les enfants sont cruels entre eux. Je suis souvent obligée de me fâcher pour remettre un peu d’humanité dans leur comportement. J’en suis désolée pour votre fils, mais lui ne se défend pas, il s’isole, se referme. Alors ça énerve Continuer la lecture #Été2023 #05-bis | John, John, John, John

#été 2023 #01 | Face mer.

Il ne pouvait que l’imaginer. Et forcément elle aurait écrit. Elle ne pouvait qu’écrire, marcher, photographier et écrire. Sinon qu’aurait-elle fait d’autre, enfermée dans cette caravane aussi confortable qu’une épave, y vivant seule avec son chien. Pour le chien, il hésitait encore, depuis qu’il avait lu le blog de Fabienne Swiatly et pourquoi elle avait fait le choix de se Continuer la lecture #été 2023 #01 | Face mer.

#techniques #04 | Portraits de Bêtes noires

Miro… sur l’échelle azimutée des vies de chacun, on est nés en même temps, on a grandi ensemble, et c’est pas impossible qu’on soit restés toujours un peu trop jeunes chaque fois qu’on se retrouvait… les autres diraient attardés, mais les autres sont pas sur la même échelle… c’est vrai que de ce point de vue, il avait l’air un Continuer la lecture #techniques #04 | Portraits de Bêtes noires

#technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube

Venelles. Longues fleurs : roses girafes. L’amer entre ciel et port, sa flèche noire-blanche-douce-amère en dentelle de pierre : hier. L’éclair d’une jetée (enfances) avec la grande lessive de septembre remontant la dune. L’immensité portée en seau. Un repas de sable et de coquillages? Dans les oyats l’immortelle safran. Le pin décharné. À dos de bicyclette l’océan ; le ciel rose. Continuer la lecture #technique #02 | Olivier le patron du bar peint des marines à l’aube

#voyages #09 | 3 de 9

Tu te retournes. Elle avance à pas comptés : quelques fois il semble qu’elle vacille. C’est La femme aux pieds morts qui a bu l’eau de ma bouteille sur le siège du TGV. Au bar elle te raconte qu’elle a brûlé à l’extérieur (tout le feu dehors) : elle dirigeait une grande entreprise. Elle dit aussi que de sa fenêtre à Paris Continuer la lecture #voyages #09 | 3 de 9