dialogue #04 | O comme oser

 … et tu oseras, tu verras, oui, tu oseras… eyes wide shut, les nuits sont faites pour ça, pour ces vents qui se lèvent, pour ces marées qui montent sous nos paupières closes au dehors mais nos yeux grand ouverts au dedans, tu oseras sans savoir encore que ça s’appelle oser, tu oseras quand tu n’en pourras plus de ta forêt grouillante, Continuer la lecturedialogue #04 | O comme oser

dialogue #04 | Ne rien oublier

Vous n’êtes que le passé. Le pire, recomposé et omniprésent. Pour vous défendre, vous aviez dit d’abord que vous n’étiez qu’un interprète. Plus tard : « Ich kann mich nicht erinnern » (« Je ne me souviens pas »), « Ich habe nur meine pflicht getan » (« Je n’ai fait que mon devoir »). Moi, je n’oublie rien. Vous aviez rang de chef Continuer la lecturedialogue #04 | Ne rien oublier

dialogue #04 | vous, elles

Vous vous relèverez la nuit pour entendre son souffle, guetter un mouvement du corps, une exhalation vous suffira ou un tressaillement infime d’un bras ou de la tête, encore faut-il le percevoir tant est faible la lumière hésitante à se faufiler par l’interstice des rideaux soigneusement tirés plus tôt juste avant la berceuse du soir, mais non vous n’aurez pas Continuer la lecturedialogue #04 | vous, elles

dialogue #04 | éteins la lumière

Vous vous êtes allongé sur cette espèce de mauvais lit, vous avez éteint la lumière – il reste la petite lumière bleue qui n’éclaire rien, un petit objet pour enfant, pour qu’ils n’aient pas peur la nuit, on appelle cela une veilleuse – c’est un réduit et vous êtes allongé, depuis combien de temps êtes-vous ainsi retenu là, trente, quarante Continuer la lecturedialogue #04 | éteins la lumière

dialogues #04 | Babudu dans le noir

Tu ne bougeras plus. Tu ne pourras plus bouger de toutes façons. Mon nouveau nom ne te servira à rien. Il ne te protège pas de tout. Cette fois, ce n’est pas lui qui pourra te protéger. Tu sentiras les arbres présents. Bien sûr, tu ne les verras pas. Dans cette brousse entre Wulli et Bundu, tu sais qu’il y Continuer la lecturedialogues #04 | Babudu dans le noir

dialogue#4 II – d’heures nuit

deuxième essais en D4 – une voix tape sur un écran – voix blanche – journal sans jour et quelques livres d’heures – pensé à La voix humaine de Cocteau à Elvira/Elvire 22H34sans doute l’aviez-vous pensé revenirmême tout détruire22H42voyez je tapedes lettres22H51dans le noir23H12quelles nuits sommes nous?23H49c’est l’histoire d’une femme qui meurt de quelques buches le feu prend la robe Continuer la lecturedialogue#4 II – d’heures nuit

dialogue#4 Pluie. Mai.

Oui, nous y sommes. Presque. Venez. Par ici. Oui. Toute cette pluie. Et l’herbe comme elle a poussé, deux semaines à peine et on ne sent plus le chemin. La brusquerie des roses, ce matin en ouvrant le volet. Vous verrez demain en vous levant ce que les fleurs font à la terre; cette folie. La leur. Sentez comme elles Continuer la lecturedialogue#4 Pluie. Mai.