#photofictions #02 | cette photographie, ma préférée

Cette photographie, ma préférée. Je me souviens à peine de ce visage, ou plutôt de cette époque, j’aurais voulu la photographier encore, j’aurais voulu retrouver cet abandon. Dans l’appartement de Bastia un matin, des murs clairs, des meubles en bois d’érable massif, miellés de cires, volutes de fumée, son visage, celui du matin. Elle allumerait sa cigarette, dans ce geste Continuer la lecture#photofictions #02 | cette photographie, ma préférée

#photofictions #02 | la liste à la manière de

La série des noms qu’on a donnés à ces villas d’une station balnéaire de la Manche. Et pour partager de l’extrêmement proche très vite via Facebook, c’est photographier qu’il fallait et en publier une par jour. La photo réduite à l’inscription au fronton, sur la barrière, la boîte aux lettres, le pilier du portail… Et pour rapprocher encore l’extrêmement proche, Continuer la lecture#photofictions #02 | la liste à la manière de

#photofictions #02 | en décousu

Autoportrait en pieds. Présenter au jury le résultat d’un an de captures quotidiennes de pieds sur le vif avec un boitier manuel. Developper parfois les photos chez cette fille brune qui a disparu. Revoir sa main faire rouler une petite cuve de développement sur la moquette. Coller les photos sur les pages d’un cahier d’écolier. La peinture s’approche. Transformer les Continuer la lecture#photofictions #02 | en décousu

#photofictions #02 | Alentours : les invisibles du parking

Vous photographier pour vous rendre visibles, un peu comme un photographe de guerre mais ici et maintenant, sur le parking de l’hypermarché. Vous rencontrer par l’intermédiaire de celui des vôtres qui, le dimanche après-midi quand tout est passé en automatique, arpente avec un jerrican les pistes de la station service en quête d’un peu de diesel. Ensuite, contact établi, prendre Continuer la lecture#photofictions #02 | Alentours : les invisibles du parking

Photofictions #2 : en vue d’oeil

1. auto-instructions : (10 mémos aléatoires) • ce dont je dois me rappeler – ce qui doit me guider – ce qu’il me faut pas après pas accueillir et conquérir : la fabrique du voir comme du donner à voir (avant même toute considération d’ordre technique). elle s’avance souvent stupide incongrue inutile impossible banale futile vertigineuse. il faut y revenir Continuer la lecturePhotofictions #2 : en vue d’oeil

#photofictions #02 | Au près serré

Allures

Années sur l’eau. Sur l’eau parce qu’il y a la mer, l’océan, les rivières et les lacs et que l’on s’y baigne, qu’on y navigue aussi sur l’eau. Photos sans entraves, cette fois, sans entraves sauf celle de la couleur, semble n’avoir aucun intérêt… alors, noir-et-blanc pour les bouées, les matelas, les bateaux pneumatiques, à lire en bleu et blanc Continuer la lecture#photofictions #02 | Au près serré

#photofictions #02 | une parenthèse dans le temps et l’espace

C’était durant un confinement. Le confinement. Pour moi il fut joyeux. Ma petite fille, quittant Montpellier et la fac désertée, s’était installée chez moi, en montagne, disait-elle. Tout au long des journées, elle sillonnait les sentiers de la forêt proche et moi, plus sage, m’en tenais au kilomètre de référence, ou presque. L’univers proche tout proche, banal parce que trop Continuer la lecture#photofictions #02 | une parenthèse dans le temps et l’espace

#photofictions #02 | Géométrie de l’enfance

A cloche-pied, à pieds joints, d’un pied sur l’autre et de l’autre sur l’un, sur les pointes… suivre le changement de couleur du pavement, ne pas marcher, sauter uniquement sur le clair et éviter le foncé ou l’inverse. Sur le front de mer, main de l’enfant dans celle du père, zigzaguer entre les palmiers rapidement et revenir à la ligne Continuer la lecture#photofictions #02 | Géométrie de l’enfance

#photofictions #02 | une trace au temps

Je ne suis pas d’ici et pourtant. Derrière cette porte mon arrière-grand-mère est née. Par hasard parachutée ici il y a quelques années, je découvrais l’histoire. Pragmatique le hasard existe. Y-a-t-il de force plus grande que la mémoire qui ne se dit pas ? Revenir à la langue base. Mes filles chantent Occitan, je suis née 93 béton, vécu 75 béton, Continuer la lecture#photofictions #02 | une trace au temps

#photofictions #02 | Le transat

Dans l’extrême proche du jardin, y a-t-il quelque chose qui puisse attraper le regard, celui qui passe au travers du capteur d’un téléphone ? le transat ? Détrempé par les pluies qui nous rappellent que l’été a une fin, cet accessoire, qui en est un des incontournables, gît au milieu de la terrasse, déchu, vestige oublié d’une fête qui s’est terminée Continuer la lecture#photofictions #02 | Le transat