#gestes&usages #06 | fucking shadow work

La commission d’enrichissement de la langue française insiste pour qu’on les appelle caisse en libre-service. On se sent plus libre que devant une caisse automatique. Moins con qu’obéir aux consignes d’une caisse automate. Moins servile de satisfaire aux exigences d’une caisse de travail fantôme. Choisir la caissière. Pas la caisse qui a le moins de caddies débordants, la plus petite Continuer la lecture#gestes&usages #06 | fucking shadow work

#techniques #03 | Ce qui est sans existence.

Derrière les silences, il y a le nécessaire, l’inespéré, celui qui fait taire les autres, celui qui ouvre, qui mène, qui définit l’espace ambiant, on l’appelle silence lui aussi, quand il n’est que l’interruption du bruit principal, celui qui dicte, la voix de tête, et si lui se tait, on nomme l’ensemble silence, quand pourtant tant d’autres continuent le vacarme, Continuer la lecture#techniques #03 | Ce qui est sans existence.

#40 jours #34 | La fantôme sur la gauche

Les voitures filent. Nous traversons la lande du Dartmoor, le pays des Baskerville. C’est beaucoup plus tard que je lirai le roman. Je ne me souviens pas de ma place dans le convoi de trois véhicules que nous formons, mais je suis dans la voiture de mes parents. Mon père est au volant, je suis assis derrière lui. Comme nous Continuer la lecture#40 jours #34 | La fantôme sur la gauche

#40 jours #30 | Arbore ton plus beau sourire, en un seul jour, tu feras des photos invisibles. Et si tu glisses dans l’eau, tout ce défilé d’ombres.

Arbore ton plus beau sourire. Il le faut, c’est pour ton bien. Sois poli et propre sur toi. Évite les vêtements trop typés. Jette ton chewing-gum. Vire tes piercings, cache tes tatouages. Dans ce secteur l’apparence ça compte. Le sourire, la politesse, important ça aussi, alors oublie pas. Dis oui à tout. Le patron et le client sont les rois. Continuer la lecture#40 jours #30 | Arbore ton plus beau sourire, en un seul jour, tu feras des photos invisibles. Et si tu glisses dans l’eau, tout ce défilé d’ombres.

transversales #3 | tremblement d’une histoire : une tentative d’épuisement.

Une autrice. Elle revient au pays et au village de ses parents. Elle est née loin d’ici. Ils ne lui ont jamais rien raconté. Elle retrouve des tombes dans un vieux cimetière. Près la rivière, elle rencontre le fantôme du jeune homme qui aurait dû être son oncle. Écrire, depuis le dedans de sa tête, quand elle prend la route Continuer la lecturetransversales #3 | tremblement d’une histoire : une tentative d’épuisement.