autobiographie #01 | aux rives de l’océan

La presqu’île qui semble n’avoir pas connu encore la trace de ce 29ème siècle, les sentiers dont celui qui mène au cap n’est que le principal, non encore carrossable, juste en terre tassée entre les végétaux, les buissons accrochés à l’herbe rase, brun sur vert, mottes posées la grande motte qu’était la terre entre le ria et l’océan. Terrain de Continuer la lectureautobiographie #01 | aux rives de l’océan

autobiographies #01 | écluse

L’ÉCLUSEElle coupe le fleuve. Tranchant des croisées métalliques entre les tourelles de béton ocre. On pourrait la prendre pour un pont si ne s’élevaient ces trois tours qui la scindent. L’apercevoir, mon coeur battait plus fort. J’étais arrivée à destination. Je savais que lui aussi derrière la fenêtre de son bureau l’observait, c’était son horizon. Immobile et pourtant en mouvement, Continuer la lectureautobiographies #01 | écluse

autobiographies #01 | dans le cadre

Dire – Autobiographies intérieures #01 / dans le cadre Autour de la table 1 – salon, salle à mangerLes 3 tables, en U dans le salon qui semble petit d’un seul coup. Entre la table habituelle et les tréteaux posés pour accueillir pour Noël.  Odeur de dinde. Saumon fumé dont il ne reste que l’assiette de présentation. Ta voix profonde s’entend Continuer la lectureautobiographies #01 | dans le cadre

autobiographies #01 | frontière dans la nuit

L’appartement faisait face à la mer, au niveau du port de plaisance. Baies vitrées sur chantier. Se rejouait peut-être un même paysage, le bleu du ciel, la jetée. Un temps trop court, ou l’absence, tout est flou. Il devait bien pourtant y avoir la mer, l’horizon, l’Elbe déjà. Sa lutte quotidienne contre le sable gris qui passe par les interstices, Continuer la lectureautobiographies #01 | frontière dans la nuit

autobiographies #01 | paysages intérieurs

Petit matin frais lavé, le jardin à l’extrême pointe de l’île est surélevé par rapport aux berges, on se croirait sur le pont d’un bateau qui s’avancerait si lentement qu’on ne serait pas certain de son mouvement (comme font les péniches : quand on les fixe, elles paraissent immobiles mais il suffit de regarder ailleurs quelques secondes et on s’aperçoit qu’elles Continuer la lectureautobiographies #01 | paysages intérieurs

autobiographies #01 | images gravées

Village des bords de Dordogne, pas tout à fait au bord, six kilomètres à l’intérieur. La terre couverte de rangs de vignes. En dessous, de longues galeries qui servent parfois de champignonnières. Des carrières fermées, interdites au public. De là vient la pierre des immeubles bordelais. Un terrain sans portail accueille d’un côté un hangar et de l’autre une double Continuer la lectureautobiographies #01 | images gravées

autobiographies #01 | images intérieures

La peau du sel qui brule, journée se terminant et la peur des dessous profonds de l’eau. Masse noir ou verte qui ne peux s’affronter, plus qu’à plonger, à plonger Nuit tout autour et parfois là-bas plus clair au loin des bateaux et les adultes tous là sur le bord de l’eau. Repas pris, enfants en serviette séchés qui retournent Continuer la lectureautobiographies #01 | images intérieures

autobiographie #01 | Papier de verre

Le vent. Le paysage en larges bandes, liserés de sable, d’eau et de ciel. Le contact mouillé des pierres lisses, tranchantes, parfois ourlées d’algues molles. Le pied glisse, se rattrape, échoue dans le sable vaseux. C’est marée basse. Le picotement du sel. Lentement grignote et corrode. Sel, vent, sable. Paysage papier de verre. Le temps n’existe pas. Ce qui flue Continuer la lectureautobiographie #01 | Papier de verre

autobiographies #01 | espaces le long de la nationale

Allée de graviers bordant les herbes plus ou moins rases. Des fleurs de trèfle à la lisière. Là, deux terrains de foot, côte à côte sans limites, trop grands pour une poignée d’enfants. Lignes à peine marquées sur le pourtour, cages écaillées sans filet à chaque extrémité, une seule utilisée. L’étendue trop vaste. Poursuivre la passe manquée sur toute la Continuer la lectureautobiographies #01 | espaces le long de la nationale

autobiographies #01 | en glish

Ils appellent ça du fromage de tête. Parce qu’il y a de gros morceaux mal digérés dans le carrelage de l’escalier. Faut pas trop regarder. Risque de mal digérer à son tour. Autour, ça sent la peinture fraîche. Ça pourrait rassurer. Mais ça rappelle plutôt que c’est le moment où tout va commencer. La trouille du commencement à venir. Avec Continuer la lectureautobiographies #01 | en glish