#enfances #03 I Voler ou presque

Postée sur la plate-forme surplombant la grange pleine de foin, elle regarde vers le bas, les yeux écarquillés. Le dénivelé est énorme. Se pencher. Pourquoi ? Tête en avant, le reste du corps basculé vers l’arrière, elle s’arrime au plancher, jupe rouge coincée entre les jambes, genoux verrouillés. Le vide représente cinq fois la hauteur de son corps. Calculer. Ma taille multipliée Continuer la lecture#enfances #03 I Voler ou presque

#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

Blanc. Impression de vide. Vide ou seulement rien de visible encore (hôpital, banquise ) manque l’odeur de soupe désaffectée. Blanc comme rage de dent. N’y voir que blancheur  : surexposition à peine supportable. Être aveuglé. Blanc.  Croire qu’il n’y a rien qu’un vide blanc. Avec une lumière rasante on verrait que ce n’est pas vide. Lumière scialytique? D’où provient la source. Continuer la lecture#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

#techniques #01 | Le sentiment de vide

Sentiment de vide, ce vide flottant en toi, flottant en toi dans l’intérieur de toi, dans ton corps, ton corps troué du dedans par ton vide, ce trou vivant de ton vide, creusant, forant, perforant ton dedans, ce trou de vide et toi à vivre depuis si longtemps sans t’apercevoir de ce creusement, vague présence d’un sentiment de rien et Continuer la lecture#techniques #01 | Le sentiment de vide

40 jours – #33 | faire le vide

Les yeux perdus | sans chercher où | les mains sur le clavier j’attends | un arbre une montagne un bout de nuage le vol d’un oiseau | contempler et oublier que je contemple | capter l’entre-deux | vous savez | ce vide entre les bouteilles d’un tableau de Morandi | errer entre| se laisser environner de bruits divers | Continuer la lecture40 jours – #33 | faire le vide

#40jours #prologue | en dessous c’est le vide

à flanc de colline un réseau de ruelles étroites, des murs aveugles, le ciment blanc, les murs tu les frôles pour ne pas sentir la chaleur déjà trop forte, ici rien ne pousse, ici les voix sont tues, absorbées dans le blanc des murs, tu pourrais crier que personne n’entendrait, ce n’est pas même une ville mais son souvenir : Continuer la lecture#40jours #prologue | en dessous c’est le vide

Le grenier refuge

      Abandon      de mon      corps      couché sur le côté droit   mon      regard      ne recherche et ne fuit    rien     mon      regard      regarde     il suit  des lignes   des formes et des couleurs      l’espace    est      immense      dans les   limites   du cadre   étroit    que la pose Continuer la lectureLe grenier refuge

À

Version 2 intermédiaire Lever     au fur et    mesure toute proportion gardée    peine un léger déplacement de pré-position     pousser   l’intention  et    compte d’attentions porteuses     conter une absence une présence voire une ignorance    première vue le soubresaut prend appui     observer  repérer noter ici et là là-bas aussi ceci cela ceux-ci celle-ci et celle-là une Continuer la lectureÀ

Le plateau – cinq fois sur le métier

Jour 1 Imaginé, façonné par l’homme, il porte les scènes de la vie quotidienne. Représentation rythmée de l’individuel et du collectif. Servir, desservir ; regrouper, débarrasser ; embarrasser, s’embarrasser. Embrasser. Un objet pratique et statique devenu mobile par deux mains ou par paume plate tendue. Un caractère : la mobilité. Rectangulaire, carré, rond, en forme libre ou copiée sur la nature. En bois, Continuer la lectureLe plateau – cinq fois sur le métier