#enfances #09 | Perec – chambres

Provençal On entre dans cette chambre happé par un appel d’air, un nuage de brume ondulante comme ligne de flottaison. La porte d’entrée est en chêne foncé, à gauche le lit bas de cent soixante en bambou verni de la tête au pied couleur palissandre il est recouvert d’un jeté de lit bordeaux piqué en vagues au roulis soyeux. Les Continuer la lecture#enfances #09 | Perec – chambres

#enfances #09 | Où l’on s’endort

Dans cette grande pièce, carré parfait, le papier peint strié pourrait évoquer les barreaux d’une prison ; des lignes verticales brun foncé bordées de bleu, courant du plafond jusqu’à une sorte de main-courante ou de plinthe arrondie, débordant des quatre murs à environ un mètre du sol ; sous ce léger relief, le bas des murs est peint en gris jusqu’au plancher Continuer la lecture#enfances #09 | Où l’on s’endort

#enfances #09 | nuit américaine

Les fenêtres étaient couvertes d’une épaisse peinture bleue pour ne pas être vus des avions. On disait que c’était les allemands occupants qui avaient décidé ça pendant la guerre mais quelqu’un l’avait grattée dans le coin en bas à droite juste à hauteur de mes yeux et les soirs de tempête je regardais la mer déchaînée, le phare et ses Continuer la lecture#enfances #09 | nuit américaine

#enfances #09 | La chambre de derrière

Une porte palière, une autre, condamnée, au bout du mur de droite, aurait pu ouvrir sur la chambre voisine. Deux lits bretons d’une personne, recouverts d’une courtepointe grenat, leurs têtes de part et d’autre d’une cheminée désaffectée, la partie supérieure de son manteau noir en petit granit poli peut servir de table de nuit surélevée, y sont posés un réveil Continuer la lecture#enfances #09 | La chambre de derrière

#enfances #09 | Chambre du boulevard Jamin

Le couloir moelleux mène tout droit à la pièce des enfants, en vacances là chacun leur tour. Un long tapis masque le plancher. Craquements effacés. En-dessous : la pharmacie. Dernière porte à gauche : la chambre du fond donne sur des arrière-cours en contre-bas, une grisaille douce, vue du premier étage. Le boulevard est à l’opposé, pas de bruit.  Lourd lit-bateau en Continuer la lecture#enfances #09 | Chambre du boulevard Jamin

#enfances #09 | Chambre passante

Depuis la porte d’accès de la chambre, les lits s’appuient le long d’une poutre brune sur la cloison de gauche. Les meubles tiennent à droite. Au centre, un tapis peut-être. La chambre, conçue pour deux enfants, est passée à l’étage et se dédouble. Deux lits bateaux, lits jumeaux. Deux armoires qui enserrent un secrétaire. Sous les lits, les tiroirs aux Continuer la lecture#enfances #09 | Chambre passante

#enfances #09 | … d’enfance

Oubliée la couleur des murs. Oublié le petit paravent; le renfoncement avec le lavabo. Oubliées la suspension à franges et sa lueur jaune; l’ombre en piste de cirque et le cheval à bascule; oubliées la chaise à hauteur d’enfant, la poupée sans yeux. La cour sombre en fond de fenêtre. 3m50/4m50. Cette fenêtre. Une porte. Le lit superposé je le Continuer la lecture#enfances #09 | … d’enfance

#enfances #09 | chambre pour deux enfants

On y entre par une porte qui sonne creux à battre le châssis et qui, mal ajustée, laisse passer un filet de lumière en haut et en bas, bruit et rais bien reconnaissables et rassurants, mais on ignore à quel moment la chambre a commencé à exister dans la configuration dont on a gardé mémoire ni quel âge avaient alors Continuer la lecture#enfances #09 | chambre pour deux enfants

#enfances #09 | Chambré

La banquette a l’oreille collée à la porte du couloir où se font parfois de mystérieuses sorties. Elle est à l’opposé de la porte donnant sur la salle à manger, celle qui écoute la télé des années soixante, qui la fait vibrer un peu parfois. Rien à voir avec les vibrations des contre-vents plaqués aux vitre de la grande fenêtre, Continuer la lecture#enfances #09 | Chambré

#enfances # 09 | piaules et studio

Deux lits jumeaux en bois blancs dans un face à face décalé, sous la fenêtre la commode cubique en bois doré à boutons d’acier supporte une lampe en cuivre, dont le pied fut chandelier d’église. Et dans un coin la grande malle en osier où l’on enferme les jouets, des petites étagères en grilles de métal noir pour quelques livres Continuer la lecture#enfances # 09 | piaules et studio