1978/11210 – LE SILENCE DES LOCATIONS

Le silence des locations. Les stores baissés. Sept, huit, neuf, dix traits de lumière sur le carrelage à midi. Dans cette pénombre avançons là où personne ne viendra avant le 1er juillet poser ses bagages. Le crépi beige et le verre fumé – crépi des façades où les mains s’écorchent repris et lissé sur les murs intérieurs, verre fumé des Continuer la lecture1978/11210 – LE SILENCE DES LOCATIONS

trois lieux anciens

Ferme : on accédait à l’habitation par un petit jardin bordé de haies, le seuil était un bloc de pierre usé comme raboté, l’odeur tout de suite à le franchir (l’odeur des animaux des écuries du tas de purin pas loin forcément) concentrée dans le passage entre le dehors et le dedans et accompagnant le mouvement du pied en train Continuer la lecturetrois lieux anciens

La maison du scorpion (Version 2)

Posée au milieu de l’aridité des terres argileuses  La maison abandonnée   Pas un quidam      Pas une âme alentour    La route départementale loin devant Déserte     Dormir  Un escalier    Le ciel bleu marine aux fenêtres   Un saison de vendanges sèche     Demain     Trouver le lieu des vendanges     Monter au premier étage Poser le sac de couchage à même Continuer la lectureLa maison du scorpion (Version 2)

INTERSTICE # 02 (Fil Berger) LE COURS DE VIOLON

C’est là-bas, au milieu de cette rue étroite en contrebas du vieil Aix. Rue d’ombre perpétuelle assombrissant toute l’année ses tristes bâtisses. Là, l’immeuble numéro douze, celui avec un petit perron de pierre grisaillant accoudé à ses voisins brunâtres ou vieil ocre passé. Trois marches pour pouvoir sonner, entrer. À partir de là, commence un retour, improbable distorsion du temps, Continuer la lectureINTERSTICE # 02 (Fil Berger) LE COURS DE VIOLON

Au chalet

Sur la table du petit déjeuner, un pot de confiture fraise rhubarbe, cerise, cugnarde aux coings. Les enfants sont serrés sur le banc – Hugo, Frédéric, Lucas – ils sont en tas devant la paroi de bois. Tout est en bois. La table le banc la paroi le parquet les poutres du plafond. Tout est petit. Tout petit. On dit Continuer la lectureAu chalet

Toiles d’araignée , de piano et de mémoire

La peur des toiles d’araignée cantonne le souvenir aux angles, aux coins, aux niches sombres. Retisser une maison à partir de là. Angoisse des toiles d’araignée. Curieuse simplicité extérieure :  un fil à linge comme unique décoration de jardin,-seul fil non suspect- pas de fioritures, potager minimaliste, petite allée, courte, au milieu d’une pelouse sans charme mais toujours impeccable. La traverser et Continuer la lectureToiles d’araignée , de piano et de mémoire

Berceaux

Nous sommes alors famille abîmée en transit sur les boulevards des Maréchaux, près de la porte de Clichy, dans un appartement moderne en étage élevé, une grande pièce à vivre douce et grise, table ronde et chaises en bois massif, style western, elles nous ont suivit ici et partout, tant que Pierrot a vécu, un sofa sous les rayures rêches Continuer la lectureBerceaux

La maison retrouvée

Tous les lieux de vie évoqués jusqu’ici, se sont imposés à moi, ont surgi, auréolés d’une nostalgie apaisante. Je vois aujourd’hui qu’une maison en est absente, elle avait pourtant été essentielle. Une séparation sentimentale en a effacé les contours. Tenter de la reconstruire avec son lot de mélancolie, ses parcelles de bonheur et de douleur. Oubli, désenfouissement, presque toutes les Continuer la lectureLa maison retrouvée

Dormir (toponymes)

les maisons de l’enfance (pas vraiment) oubliées (rue de Mexico) rue de Marseille, le magasin Juvénal rue Es Sadikia – et d’autres choses d’autres lieux, les 55 jours de Tunis d’un cousin – à droite à Carthage au bout de l’avenue sur bord de mer la maison de R. (son garage en bas de l’avenue de France) et à gauche Continuer la lectureDormir (toponymes)