#rectoverso #pst-scrptm 1 | un pont entre deux ateliers

Les forces De Vazquez t’attrape, pas de retour possible ; ça trace – tu avances en ligne droite avec courbes-, ça spirale; ça : t’arrive, comme on le dit d’une chose au théâtre et s’il y a l’imparfait tout jaillit au présent (la façon dont les citations s’imbriquent au récit, il y a ce truc de la mise en pages, des Continuer la lecture #rectoverso #pst-scrptm 1 | un pont entre deux ateliers

#rectoverso #12 | Le tableau

Coup de cœur. Un tableau au milieu d’une exposition hétéroclite à Vienne, dont je me rappelle à peine. Mais le tableau, oui. Les couleurs, oui. Le sujet aussi. Du vert frais, de l’orange, du bleu en strates, du violet. Et des traits noirs qui encadrent, soulignent, finissent en palmiers dans le vent sur le côté droit de l’image. Le violet Continuer la lecture #rectoverso #12 | Le tableau

#rectoverso #11 | fragments de Blanche

1994 – Un dossier droit, haut, raide à barreaux horizontaux, deux ; l’assise étroite, presque un carré, pleine de taches de couleurs, certaines épaisses : ce rose et ce jaune on les dirait étalés au couteau , projections, coulures jusque sur le piétement; beaucoup de roses; des verts, du noir; toute la palette des bleus : le bois affleure sous la peinture. Je Continuer la lecture #rectoverso #11 | fragments de Blanche

#retoverso #01 | notes caniculaires en une seule rue

RECTO dans la rue longue qui descend un courant d’air brûlant fait voler les cheveux aux terrasses; blancheur étourdissante des façades ; un pigeon, les pattes rongées à l’acide des gouttières claudique vers le caniveau à sec ; au tabac de l’angle personne ne fume, une femme quémande une cigarette comme prêcher dans le désert ; stridence de freins, l’auto, Continuer la lecture #retoverso #01 | notes caniculaires en une seule rue

#anthologie #10 | maillons d’une vie ordinaire

Elle a trente ans. Les doigts du coiffeur retiennent son mouvement, et le ciseau lui frôle le menton. Elle aimerait changer de tête. Un jour elle aura soixante-sept ans, et le discours d’adieu des collègues, malgré elle, et leur petit cadeau, lui feront venir des larmes aux yeux. Elle se forcera une dernière fois à sourire à un chef de Continuer la lecture #anthologie #10 | maillons d’une vie ordinaire

#anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

Abstraction faite de tous les bruits envolés de la place – un salut, le brouhaha des commerces qui installent leurs présentoirs, leurs portants, leurs tables, leurs écriteaux, la cloche qui sonne l’heure pile car c’est à la même heure souvent que je m’attelle à l’écriture, et même des piafs traversant l’espace de la fenêtre… Abstraction faite. L’esprit encore embrumé par la Continuer la lecture #anthologie #07 | Et ce qui surgirait du grain de cette image

#nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

table des chapitres 1, de l’art de ranger ses livres 2, histoire de mes librairies3, inventaire de choses perdues4 le livre dans sa matérialité 5/4 – Cortázar quatre stations 5/4 – Cortázar quatre stations « Disparu du film de cette terre », écrit Michaux (c’est toujours un brouillon) Il a dit : Prends-le, je te le donne et il a ajouté, Michaux ne Continuer la lecture #nouvelles | bribes | extraits | fragments | lambeaux, restes (traces, oublis, fables)

#gestes&usages #01 | Ernaux, à cause de la couleur

A cause de la couleur cette année là— 1975— une couleur chaude entre l’orange la terre de Sienne l’ocre et toutes nuances, tons, valeurs se heurtant, s’épousant et se heurtant encore —au froid bleu du ciel, aux reflets de turquoise de la mer vineuse— mais qui ne sont pas plus désormais qu’ une photographie jaunie semblable à toutes ces autres Continuer la lecture #gestes&usages #01 | Ernaux, à cause de la couleur

#été2023 #15 | Les ciels mouillés de mon enfance

J’ai peu de souvenirs de bois ou de sous-bois, de l’odeur de l’humus, dans l’humeur maussade de promenades obligées, et le bout d’une botte sur un amas fauve de feuilles et de boue. Longtemps j’ai refusé ses couleurs à l’automne, n’y lisant que la mort de la saison prochaine. Je préférais le moment où, vers la fin d’été, la nature Continuer la lecture #été2023 #15 | Les ciels mouillés de mon enfance

#été2023 #15 (bis ou pas) | trois bis parisiens

Rue Legendre, 150 bis ;  longue rue et pas de transports. Le bus elle le prend avenue de Clichy ( le 54), le ticket coincé dans l’alliance : l’alliance gardée pour y tenir le ticket. Le marchand de joujoux de la rue Legendre c’est en marchant dans l’autre sens. La devanture de jouets bien ordonnée, une poupée énorme en robe blanche avec des Continuer la lecture #été2023 #15 (bis ou pas) | trois bis parisiens