#écopoétique #01 #02 | la nature des choses

1 – silences 2 – transfert d’intimité 2 – transfert d’intimité À l’ombre des micocouliers, le trottoir pourrait avoir quelque chose d’accueillant. Sur une marche d’escalier, les enfants ont posé les bouteilles remplies de la limonade qu’ils ont fabriquée, quelques verres en plastique blanc, une feuille annonce au stylo-feutre « 1 euro le verre », une boite de biscuits. Des portes sans Continuer la lecture #écopoétique #01 #02 | la nature des choses

#écopoétique #01 #02 | désordre(s)

Néguentropie  Bouquet de leur mariage, lourd vieux fer à repasser, tisanière-théière qui maintient au chaud, soupière ébréchée, pot à tabac, angelot doré à la feuille, bougies parfumées, diffuseur d’huiles essentielles, support d’éprouvettes, grande plume d’oiseaux, coq en forme de balle de golf, surmulot en plastique, lampes Berger, thermostat du chauffage : la liste est longue de ces objets dont je Continuer la lecture #écopoétique #01 #02 | désordre(s)

#versuneécopoétique #01 | SilenceS

Mon regard se porte vers la fenêtre, sans me laisser le choix, mes yeux se tournent aussitôt vers le ciel, cherchent les nuages, suivent les traînées de condensation des avions. Comme les morceaux de ouate suspendus dans l’azur, mon regard glisse sur le vent.Calme et apparente sérénité.Rouge-queue, chardonneret, mésange… annoncent l’arrivée de l’été malgré le printemps pluvieux.Dans toute cette gaieté, Continuer la lecture #versuneécopoétique #01 | SilenceS

#versuneécopoétique #01 | Silencieuse

La maison de pécheur avait été rénovée, les fenêtres agrandies, isolées du froid et, d’après leur fabricant, du bruit. Cela me paraissait une bonne idée cette promesse de silence dû au double vitrage. J’emménageais au début de l’automne pour la rentrée scolaire. Le premier soir, je constatais qu’isoler les fenêtres dans une vieille maison ne suffisait pas à la rendre Continuer la lecture #versuneécopoétique #01 | Silencieuse

#gestes&usages #07 | Le voile était presque parfait

Le bouquet de jonquilles restait beau, malgré l’eau déjà trouble, quand le silence s’est mis à résonner plus fort. La nuit n’en finissait plus maintenant. La porte de la chambre. Presser le pas, allonger la foulée. Stop. Une main sur la poitrine, l’autre sur la poignée bouton. En suspension. Écouter, l’oreille contre la porte, l’œil sur le baromètre. Scruter la Continuer la lecture #gestes&usages #07 | Le voile était presque parfait

#gestes&usages #05 | Une minute

21 juillet trois heure trente du matin une minute avant la fin, l’anesthésiste de garde est stoppée dans sa course, on vient de la prévenir sur son portable : « c’est trop tard ! ». Cela a commencé sans elle. Je serre la main de la femme à ma gauche, je suis sur le dos, j’ai le buste à moitié relevé, en appui sur les Continuer la lecture #gestes&usages #05 | Une minute

# enfances | #06 silence

Il reste la voix jeune je ne peux pas entendre la dernière voix je crois entendre une voix mais c’est un visage que j’entends. Le visage sur cette photo. Les photos se bousculent sans que je les aie appelées, là à côté de la chienne tous les deux, là en vacances son short sur des jambes maigres, celle de la Continuer la lecture # enfances | #06 silence

#enfances #06 | Voix

Il y a des voix dans la voix. Tu le sais . Déjà tu joues avec leurs voix :  ta voix sans mots (tu t’en souviens ?) : ba-be-bi-bu-ba…  La voix venue de l’autre pièce que tu appelles à toi : sa lumière contre ta peur L’entendre ( au noir) qui rassure Voix pour la fièvre. Le dormir. Le manger. Celle qui Continuer la lecture #enfances #06 | Voix

#enfances #00 | Prologue Meaulnes.

Perdue dans ce grand parc, pas trop encore, je les entends en bas et je monte la pente jusqu’à la lisière des arbres touffus où tout est calme et ordonné, pourtant une sourde angoisse la prend par surprise, là où elle trouvait du bonheur à marcher, elle se fige le silence devient trop lourd, elle ne reconnaît rien, juste elle Continuer la lecture #enfances #00 | Prologue Meaulnes.

#enfances #00 | se retrouver serait pire

Tard, très tard, il se perdra. Bien avant de vieillir, il aurait pu ne plus rien savoir. Un hiver quand il cacha dans le gant de sa main droite une lame de rasoir, une Thin Gillette Blades, trouvée, comme un trésor, dans une poubelle. Sur le chemin de l’école, la lame entailla sa paume, sans douleur, comme en silence. Il en Continuer la lecture #enfances #00 | se retrouver serait pire