#photofictions #05 | Les visiteurs

La caméra est plantée presque au centre sous la pyramide, un peu à gauche de l’escalier qui descend en tournant de la place, un peu en rive des groupes formels ou non qui débouchent du forum, les bras ballants, les mains dessinant les mots ou sacs de papier siglés en main… il regarde sa montre, constate le retard, fait tourner Continuer la lecture#photofictions #05 | Les visiteurs

#photofictions #05 | Et vous ?

[J’y connais rien, rien de rien. Je ferai semblant. Je vais citer. Je vais renvoyer à… Ça, quand on cite, tout de suite… Ça fera terrain. Rocaille même. Cinéma vérité. Rien de rien… ] Voix off. Écran noir. Bruits d’eau et de vaisselle, craquement du parquet, frottement du tissu, zip d’un sac, claquement de la porte, la clé qui tourne, Continuer la lecture#photofictions #05 | Et vous ?

photofictions #05 | filmer ne sert à rien

Pas d’ouverture au noir, ni travelling arrière, aucun usage de time-lapse, ni plan au ralenti, pas de fondu enchaîné, la bande son est blanche, le silence seul, une unique séquence de 86 minutes ne fait voir que des close-up de bouches humaines qui mangent, dévorent, mastiquent. Le lieu de tournage retenu est à Dubaï où je n’irai jamais, au pieds Continuer la lecturephotofictions #05 | filmer ne sert à rien

photofictions #05 | Autour du décor

Elle remonte la côte de la rue des Roncettes, Suzanne, lorsqu’elle est arrêtée par une jeune femme qui a une caméra à l’épaule et un carnet. Elle se demande ce qu’elle fait là, cette jeune femme, dans cette rue des roncettes, une rue apparemment tranquille où les voitures passent. Peu de piétons mais des vélos, des voitures et des camionnettes Continuer la lecturephotofictions #05 | Autour du décor

#photofictions #05 | Un abîme

Il se tient bien droit, les pieds un peu écartés mais pas trop, pas de quoi faire cow-boy, juste pour être bien stable. Les coudes calés dans les côtes, ne pas bouger, surtout ne pas bouger. Pas beaucoup de lumière, alors surtout ne pas bouger. Elle est divisée sur l’avis à porter sur ces photographes qui prennent les photos en photo Continuer la lecture#photofictions #05 | Un abîme

#photofictions #05 | Cabinets de lecture

Ah là, faut qu’j’aille poser çhulote ! Le grand-père Omer, quand il se levait pour aller aux toilettes, il l’annonçait souvent dans le style. Et tout juste debout il commençait à déboutonner son pantalon, à le dépater aurait-il dit, et il ôtait ses bretelles dans le couloir. Et f nous demande « quelle image vient d’abord à vous, quelle part de réel où Continuer la lecture#photofictions #05 | Cabinets de lecture

#photofictions #05 | après coup

Le film s’est écrit à partir de photographies prises sans l’idée même d’un film le 30 septembre 2022 entre 17H50 et 18H15 sur l’esplanade du Trocadéro. Une femme a photographié les gens qui se trouvaient là, tous lui étaient inconnus. C’est un film comme un rendez-vous manqué avec ceux qui passaient, simples traces de ce jour-là sur ses photographies, des Continuer la lecture#photofictions #05 | après coup

#photofictions #05 | elle se fait un film

Elle se fait un film, oui c’est sûr elle l’a reconnu, enfin on dirait bien que c’est lui. Elle la tourne dans tous les sens la photo comme une caméra devenue folle sans code sans technique elle la tient dans ses mains, se l’approprie, prend une loupe, se déplace va vers la lumière, mais non trop de soleil aveuglant, elle Continuer la lecture#photofictions #05 | elle se fait un film

#photofictions #5 | Cinéma de minuit

Ce n’est pas un film à proprement parler, mais un ensemble de courtes vidéos accumulées sur une durée de 24 heures, temps total de l’expérience vécue et témoignée par la narratrice. Ces séquences ne sont pas destinées à être visionnées par un public, mais à fournir à l’autrice de la matière propice à enrichir l’écriture de sa novela.L’autorisation a été Continuer la lecture#photofictions #5 | Cinéma de minuit

#photofictions #05 | Le gisant de Paul Dardé

La caméra sur l’épaule accueille des adolescents déboulant vociférants de l’intérieur d’un bus scolaire tout bleu. Ils ne savent pas encore ce qu’ils vont voir mais ils n’ignorent pas qu’un film va être tourné avec eux. L’œil de la caméra veut d’abord capter la vie la bousculade, trembler même avec l’appareil entre les mains, sachant à l’avance ce qu’ils vont Continuer la lecture#photofictions #05 | Le gisant de Paul Dardé