#été2023 #04bis | dans la nuit de samedi à dimanche B. est mort de sa belle mort

Dans la nuit de samedi, heure du décès 4H30 —à cette heure-là c’est déjà dimanche—, B est mort de sa belle mort ; ça ne lui disait rien de partir un dimanche — de Pâques en plus—: avec les cloches tu vois le truc? Tu parles d’une belle mort aurait dit B. 95 ans, sourd décharné sans dents — un Continuer la lecture#été2023 #04bis | dans la nuit de samedi à dimanche B. est mort de sa belle mort

#été2023 #lire&dire | à nos amours

« La façon dont elle m’avait parlé de ce petit livre d’une centaine de pages m’avait donné l’envie de l’embrasser.» L’embarras du choix ). Il m’écrasait sous le poids de ses lectures. Sur les rayonnages de ma chambre il y avait de belles éditions, des livres qu’il avait lus, qu’il jalousait ( tu les as pour faire beau ?) et moi Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | à nos amours

#été2023 #lire&dire | dans le mouvement de lire d’autres prologues

Dans certains des prologues que je découvre il y a la présence du corps. La lecture qui convoque les sens. C’est dans tel lieu. Sous telle lumière. Il fait froid ou chaud, s’il fait froid on s’emmitoufle… comme on a replié ses genoux pour s’approcher plus près des mots avec le cœur qui bat. Une couverture craque. Certains livres s’ouvrent Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | dans le mouvement de lire d’autres prologues

#40jours #21bis | cinq titres de livre

Un certain 21 mars 2012, la date n’a pris de l’importance qu’une dizaine d’années plus tard quand Basile en fit la première phrase du roman qu’il commençait à écrire. Pourquoi avait-il choisi cette date, parce que c’était le jour de la fête de son héros Maximilien. Le nom du héros, il l’avait en tête depuis longtemps, la date en découla d’office ; Continuer la lecture#40jours #21bis | cinq titres de livre

#40 jours #28 | Vitrines

Un petit gosse. Il se balade dans les rues d’une ville de l’est américain des années 30. Estomac presque aussi vide que ses poches et celles de ses parents. Après l’école, il vend des journaux à la criée. Le soir quand il rentre dans son bloc, il passe devant une petite librairie. En vitrine, les couvertures aux couleurs vives des Continuer la lecture#40 jours #28 | Vitrines

#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre

Étudiant, je venais très souvent travailler à la bibliothèque publique d’information, j’aimais fureter entre les rayonnages de littérature, de poésie, d’art, de cinéma et de photographie, j’emportais avec moi une pile d’ouvrages, une bonne dizaine à chaque fois, risquant à tout moment de les faire tomber, en quête d’une place assise et d’une table disponible. Je n’aimais pas trop à Continuer la lecture#40jours #21bis | Un héros dont vous êtes le livre

#40jours #12 | disjoindre la ville

La vie, un livre. Chaque nouveau jour est une nouvelle page que l’on ouvre. Muriel Ambrosino Qu’emporter sur une île déserte au soir du grand naufrage ? Peut-être même certainement même inévitablement même obligatoirement, mais pas forcément expressément lui, mais automatiquement un de ses semblables. Car ce soir-là, il n’y aura droit qu’à un seul. Comme pour l’arche de Noé, un Continuer la lecture#40jours #12 | disjoindre la ville

#40jours #09 | Pierre et Zoé

l’enfant dans le bus 66, venu s’assoir juste derrière le chauffeur, qui chante Laziza à tue tête (c’est tous les jours à Batignolles à la même heure qu’il monte; en vrai il  aura trente ans le mois prochain — c’est à cause de la tête vraiment trop grosse, et qu’il a pas grandi; il travaille au dépôt Boulanger; sa mère Continuer la lecture#40jours #09 | Pierre et Zoé

#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

Adolfo Bioy Casares : Las Heras, Province de Mendoza, Argentine Ni rue, ni avenue, ni passage, ni ruelle, simplement le nom de l’auteur sur le plan de la ville : Adolfo Bioy Casares. La route est partagée en deux par une contre-allée de terre sèche sur laquelle l’herbe ne parvient pas à pousser, quelques arbres chétifs et le tronc d’un Continuer la lecture#40jours #03 | L’invention d’Adolfo Bioy Casares

dialogue #05carver III -oui

C’est à l’arrêt du bus. Elle lit. L’homme s’avance et lui demande si elle veut bien venir. — Avec moi. L’accent. La voix. Après elle lève les yeux. Elle le voit. Lui.— Oui. Ils marchent. Une rue derrière la gare. Une femme vend de la menthe sur un carton. C’est encore loin d’ici la nuit. Juin. — La 36. —Oui. Continuer la lecturedialogue #05carver III -oui