#40 jours #39 | Souvenirs

Elle continue sur le même trottoir et tourne deux fois à gauche pour se retrouver dans la rue parallèle, à l’arrière de l’immeuble immaculé, elle y venait régulièrement avec sa mère. Elle prend quelques photos d’un bâtiment à l’allure un peu particulière qui jadis faisait partie de l’ensemble, c’est peut-être dans celui-là même qu’elle a vu le jour, d’après ce Continuer la lecture#40 jours #39 | Souvenirs

#40jours #32 | éclats de ville

La ville. Rauque. L’immense. Retournée. Peuplée. Les petits flats. Les circuits. Les transparences. Vitrées. Amas. Murs. Caches. Endroits. Se retrouver. Se tuer. S’aimer. Désir. Voies. Se séparer. Désir. Pleurer. Tourner. Se visiter. Passer des seuils. Rues. Abruptes. Étages. Rencontrer. S’éloigner. Désirer. Pousser. Dans tous les sens. La ville. Cités. Immenses. Cours. Plusieurs. Briques. Béton. Enfilade. Porches. Surdimensionnés. Avec. Gardiens. Chacun. Continuer la lecture#40jours #32 | éclats de ville

#40 jours #10 | Nuits fauves

Tu te souviens, à Villexavier, la dernière maison du village du pote qui t’avait invité ? un petit pavillon, non ? tu te souviens avec qui t’y étais allé ? il y avait des filles, maman t’avait emmené, à l’époque la voie de contournement n’existait pas, c’était par la petite route, les virages dans le bois et puis le bourg, au fond à Continuer la lecture#40 jours #10 | Nuits fauves

#40jours # prologue | le carnet aux mille roses

Le carnet aux mille roses

Basile, l’utopiste, surnommé également Nez dans les étoiles – mieux que dans les nuages ou dans la lune tomba par hasard sur le carnet à la belle couverture aux mille roses. Les larmes lui montèrent aux yeux et il se souvient que son grand-père le lui avait offert pour ses dix ans. Il tourna les pages et se souvint.. La Continuer la lecture#40jours # prologue | le carnet aux mille roses

#L4 Ma sentimenthèque

De la comtesse de Ségur, caresser sous la couverture tissée de vieux rose , les gravures salies par des petits doigts sucrés, deviner dans les taches de moisissures autant d’histoires que dans un nuage, ne pas se dispenser de lire parce qu’il n’y a que ça, que ça, que ça, dans les rayons de la bibliothèque : l’objet.   De Jules Verne, Continuer la lecture#L4 Ma sentimenthèque

personnages#12 Valère Novarina, « autobiographie aux noms propres »

À la Z.U.P, ce mur crépi de gros grumeaux, blancs, gris et râpeux. Jeanne Labourbe et ses agrès métalliques sur goudron noir. Dans la cour de la ferme d’André, ce jeune tilleul aux branches comme des bras et la boule de son feuillage comme tête de sombre. Chez Jean le Géant, la haute porte sombre de l’ancien relais de poste Continuer la lecturepersonnages#12 Valère Novarina, « autobiographie aux noms propres »

La surface

C’est cela qui me revient, en premier, c’est une dernière fois. Les cheveux humides mais le vent du printemps sèche rapidement, il fait jour, il y a des promesses dans l’air. Pas de gêne, c’est la fin, on se réconcilie du coin de l’œil avec les garçons qui nous succèdent. Eux, ils s’entraînent à la compétition. Filles et garçons séparés. Continuer la lectureLa surface

personnages#11 W, d’un éclatement fait personnage

Plus de vingt ans1. De son petit pas, il trottait, arqué sur sa canne2, tout autour de l’immeuble3. Sa promenade quotidienne aux beaux jours, toujours dans le même sens. Très vieux, très voûté, si petit4. Parfois, un pain sous le bras5. Au plus chaud, son grand chapeau de paille, un simple débardeur de coton blanc, un pantalon de toile beige Continuer la lecturepersonnages#11 W, d’un éclatement fait personnage

personnage#8, tout Mauvignier en une seule phrase + version ATL été 2017

comme tous les un jour sur trois, emmitouflé dans son parka marron, godillots fourrés aux pieds, casquette épaisse sur le crane, ça lui prend du temps pour se caparaçonner avec ce vent d’hiver qui se charge en froid sur la neige du plateau, il y tient à sa sortie, les retrouve autour de la camionnette, juste pour échanger un mot Continuer la lecturepersonnage#8, tout Mauvignier en une seule phrase + version ATL été 2017

personnage#7, Bolaño, scène avec téléphone

Il traîne dans ta mémoire. Il trônait dans leur salon, devant la fenêtre, au centre d’un petit guéridon verni, entre une haute lampe à abat-jour tombant et un fauteuil trapu et raide. Tu te souviens du fil du combiné vrillé en queue de cochon, de la petite virgule inversée et brillante où venait buter l’index quand on composait un numéro. Continuer la lecturepersonnage#7, Bolaño, scène avec téléphone