A propos de Alice Diaz

Enfant, veut être litote. Adolescente, passe beaucoup de temps derrière les écrans à créer des mondes et des personnages. Participe à des ateliers d'écriture. Expérimente la photographie. Fière membre du Castor Magazine. Educatrice spécialisée en devenir. Tient un blog où elle cherche à faire signe.

#L7 | épluchage

Entre carnets, feuilles volantes, mémo téléphone, conversations, échanges, retrouvailles, découvertes, essais, jeux, colères, photos, voyages, tenter un épluchage pour y voir plus clair…Ou au moins faire remonter à la surface un peu du trouble qui préoccupe mon écriture. Déjà un peu le passé J’ai commencé par écrire un train. Les trains sont essentiels dans la géographie de ce livre. J’aurai Continuer la lecture#L7 | épluchage

#P7 | Promenade intérieure

Le temps comme arrêté, il n’existe pas encore de mouvement, il est encore tôt. Le vent fait claquer les portes. Les feuilles s’agitent, prisonnières. Le sac en osier rempli de papiers journaux aux dates brouillées. Les courants d’air qui sifflent dans les oreilles. Il y a de la vaisselle qui se casse. Bourdon envahissant. Dans le cadre embrumé la promenade Continuer la lecture#P7 | Promenade intérieure

#L6 | Le temps de parcourir une solitude

Je voulais m’en assurer, j’ai profité d’une partie de quelque chose pour me glisser par la porte de la cuisine. Il est facile d’entrer. Se promener en intérieur quand elles s’imaginent seules. Prendre mon temps. Préférer les endroits sombres, frais et secs. Les recoins où l’on se glisse en une fraction de seconde. Devenir meuble pour faire la blague. Préférer Continuer la lecture#L6 | Le temps de parcourir une solitude

#P6 | Mises de côté

Journal Des images et sensations écartées du reste, mises de côté par l’invocation « souviens-toi ». Lundi Plus tard, dans le sommeil impossible. Un doute étreint les genoux qui claquent ; je me redresse pour écrire, pour mettre en mot, est-ce que l’eau va beaucoup couler, le robinet n’est pas fermé, est-ce ma faute ? Le double de la chambre est introuvable ! Je ne Continuer la lecture#P6 | Mises de côté

#L5 | Remous et renversement

l’humanité poussée dans ses retranchements, à bout d’elle-mêmeles mots de terre et d’eau, les histoires mêlées dans lesquelles il est facile de s’y glisserremous des êtres, des pensées, des élémentstout est renversement Une forme qui en devient une autre Sur la toile tendue pour une occasion qui se répétera sans doute, un train arrive en gare. Choc de l’image en Continuer la lecture#L5 | Remous et renversement

#P5 | dérèglements

Fonte du sang fait bleus au bidon ; s’effondrent dans fracas sourd jambes de plomb. Pas de passage, inscrit dans corps intérieur. Marées sans ordre. La tête qui brûle, empoisonnement naturel. Cycle des douleurs. Bougie rouge en bloc qui coule, brûle les membres lourds. Sensible papier de peau. Crispations. Sens s’agacent. Sang en trainées. Rien de tangible. Souffle rauque. Des contractions Continuer la lecture#P5 | dérèglements

#P4 | Tu comprendras, plus tard

Alors que tu poursuis les détours d’une route qui n’en finit pas, la parole est suspendue, frappe l’arrêt brutal : tu comprendras plus tard. Répétition plus calme. Tu comprendras, plus tard. La parole est alors interdite. Aucune répartie possible. Dire pour empêcher l’autre. Sonne comme une insulte, comme une claque. Plus tard, c’est quand ? Ne fait pas l’imbécile, tu as très Continuer la lecture#P4 | Tu comprendras, plus tard

#P3 | A Saïda enfant, comme un goût d’immortalité

A Saïda enfant – y en avait un dans la cuisine et un en haut de l’arbre… dans la chambre (oui bien sûr ouais) – ma mère faisait tout le temps des gâteaux toutes les occasions – hein c’est marrant elle aimait faire les gâteaux – et c’était des grandes plaques comme ça elle faisait des petits gâteaux elle appelait Continuer la lecture#P3 | A Saïda enfant, comme un goût d’immortalité

#L4 | Celles qui me poussent à faire un livre

De… La petite princesse (Frances Hodge Burnett) : pour la dernière promenade dans Londres, l’idée qu’une fille puisse être princesse dans une mansarde, le prénom Ermengarde. Les vies inventées à la fenêtre, c’est un peu ça, inventer des personnages. Little Women (Louisa May Alcott) : la somme de toutes ces petites choses qui ne semblent pas avoir d’importance (savoir qu’elles en ont). Continuer la lecture#L4 | Celles qui me poussent à faire un livre

#L3 | mouche de bronze

parole, comptine, poème, murmure sur front où se tend l’arc de la nuit – parc, sentier, pavillon, mer, jupes, frissons, êtres de chair, enfants, tout disparait – pupilles billes de bronze qui glissent dans la poussière d’un jeu. Être phalène attirée par lumière, subsiste peut-être encore un peu dans souvenir, voler espace dangereux, gouffre, avancer sans voir, voler corps par Continuer la lecture#L3 | mouche de bronze