#été du roman #00 prologue A comme les mains sur le tablier bleu

C’est à ce livre que je veux penser il n’en exclut aucun, il ne les contient pas tous loin de là. Il s’adresse à une part de moi: la part recluse.(comment se rassembler quand lire renvoie à cet éclatement du dedans, comme aimer à la folie celui-ci qui crie et se vouer au silence de celui-là). Il me touche comme un Continuer la lecture#été du roman #00 prologue A comme les mains sur le tablier bleu

#technique #03 | 2 riens – notes

Mon corps se tient sur cette planche dressée un peu au-dessus des regards sous cette lumière qui le montre. Peut-être que mon corps a froid. Peut-être qu’à se tenir ainsi immobile sous cette lumière la tête de mon corps est prise de vertige ou ce sont mes pieds qui chancèlent. Je suis nue et la peau de mon corps frisonne Continuer la lecture#technique #03 | 2 riens – notes

#40jours #36 | ne parlaient pas

on était venu là ensemble on marchait proche ou a distance je regardais l’herbe j’écoutais le silence avec ses bruits de vies pas sur le basalte insectes vent léger voix au loin d’elles et d’eux venus et les mots balbutient les morts ne parlaient pas c’était des listes les morts ici ne parlaient pas nous étions venus là ensemble on Continuer la lecture#40jours #36 | ne parlaient pas

#40jours #14 | Il y avait un arbre

Ici, il y avait un arbre. Et dans cet arbre, un homme. Je ne l’ai pas connu, mais je ne peux passer devant ce mastodonte de ciment, à l’angle du boulevard Flammarion et de la rue d’Isoard, sans penser à cet homme. C’est une construction sans forme, juste un empilement. Du déconstructivisme je suppose ? Peu importe le style. Je Continuer la lecture#40jours #14 | Il y avait un arbre

transversales #1 | ombre de l’arbre

Copie : Je n’offre aucune ombre, je suis l’ombre, cette ombre qu’on dit insane. Passez votre chemin ! Mes feuilles larmes sont tombées, sèches, depuis loin. Pliez vos mouchoirs ! La taille de mon tronc vous écrase de toute sa contre-plongée. Alors, s’il vous plaît, laissez tomber vos haches et vos cognées. Ma circonférence séculaire vous épuisera. Rangez vos précis de dendrochronologie ! Continuer la lecturetransversales #1 | ombre de l’arbre

vers un écrire/film #01 | l’étranger

Dans les villes il est un étranger, quel que soit le pays, même celui de son passeport. Pas les trucs, pas le rythme, spectateur égaré dans la mauvaise salle. Aujourd’hui il est tout seul, personne pour l’attendre au bout du quai, pour attirer son attention sur autre chose que sur la ville, sa gueule grande ouverte qui avale tout, mâchouille Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | l’étranger

autobiographies #13 | elle et elle.

Je suis là, jour de grand vent, avec les corbeaux qui tournent dans le gris de l’hiver. Il parait que leur intelligence est une des plus développées. Ils ne nichent pas dans son arbre à elle ; trop exposé en bordure du plateau. Ils ont leur abri plus loin, dans la densité des grands bois. Son arbre, il avait décidé de le Continuer la lectureautobiographies #13 | elle et elle.

autobiographies #10 | elle arbre

Elle se tient assise. Elle est calée contre le tronc. Elle vacille quand il ploie sous la bise. Elle tire sur les brins d’herbe jaunis et aplatis. Elle est engoncée dans son manteau bleu ciel. Elle a les joues rouges. Elle cligne un peu des yeux dans le contre-jour. Elle sourit. Elle ne voit pas les corbeaux. Elle est de Continuer la lectureautobiographies #10 | elle arbre

autobiographie #03⎜Est-ce que… ?

Est-ce que ce sont des fruits ou juste leur écorce qui pendent en grappes aux branches défeuillées ? Est-ce qu’ils sont morts ou secs ? Et qu’est-ce que fait une graine au contact d’un trottoir ? Noir, brun et gris foncé, grappes accrochées aux branches anguleuses que l’hiver a rendu visibles, grappes constituées chacune d’une vingtaine au moins de petits Continuer la lectureautobiographie #03⎜Est-ce que… ?

autobiographies #09 | le couloir de l’amour

Les mots, les mots écrits, les mots écrits dans les carnets, les carnets reliés, les cahiers agrafés, les blocs à spirale, tous les mots inscrits dans ce fatras de papiers sont la clé. Le passe ouvrant à tous les personnages, tous les lieux, toutes les pièces. Un long couloir distribuant une infinité de chambres transformées en bureaux minimalistes. Une table, Continuer la lectureautobiographies #09 | le couloir de l’amour