#40jours #08 | rails

Depuis tout petit, il a été fasciné par les rails. Chacun des deux profilés d’acier laminé qui, fixés sur des traverses en deux lignes parallèles et mis bout à bout, constituent le chemin de roulement des trains et des tramways en particulier. (définition volée) D’abord, à la gare de triage – PK 211 – , celle peut-être où le résistant-fusillé Pierre Continuer la lecture#40jours #08 | rails

#40 jours #11 | Le fil rouge (2)

C’est la recherche d’un fil rouge qui l’a conduite là, dans cette station de métro qui est aussi une gare. Elle sort de ce couloir souterrain, débouche dans la station par une porte dérobée et elle se sait perdue, elle en a l’intime conviction. Elle connaît cette station, elle voit son nom, mais elle ne la reconnaît pas. Perdue, étrange Continuer la lecture#40 jours #11 | Le fil rouge (2)

#40 jours #08 | KEOLIS

Pour Saint-Leu-la-Forêt après vingt-heures c’est Ermont-Eaubonne gare. Puis car. Week-End/Nuit. Ligne H Paris nord Persan Beaumont Valmondois. « merci de que rien dans” annonce de rame. Ermont Terminus et changement. Terminus terminale : ostatnia stacja terminal son durak eindpunt סוף הדרך термус Termini…(Roma),( Tours),(Marseille), (Venise), (Oswiecim), et (Londres), ( Barcelone), ( Munich), ( Toulouse), (La Rochelle)… Escaliers de gauche. Descendre. Rez Continuer la lecture#40 jours #08 | KEOLIS

autobiographies #14 | et c’est bien

des montagnes d’ordures sur les trottoirs les feux épars (chasse aux rats ou feux de joie) de gens qui chantent en se tenant la main sous le métro aérien une mine sans charbon ni or de grandes pièces de bœuf à dos d’homme qu’on hale  les caniches et les chevaux dans le trou qui fait cirque en attendant  les bulldozers Continuer la lectureautobiographies #14 | et c’est bien

autobiographies #06 | cigarettes de nuit

Le visage face à la vitre, face à l’obscurité au-delà qui renvoyait la lumière blafarde du plafonnier et, à contre-jour, le reflet mangé de buée à chaque expiration, le regard barré par la pliure de la fenêtre, là où vers le haut on pouvait ouvrir en bascule une partie de la vitre pour respirer un peu, l’air froid entrait alors Continuer la lectureautobiographies #06 | cigarettes de nuit

autobiographies #06 | long trajet de nuit

J’avais choisi la couchette du haut parce qu’on y tenait assise, que l’arrondi du toit du wagon n’était pas à portée de main, même en tendant très haut la main, à la différence du milieu et du bas où un ciel de skaï brun-orangé limitait le décor et la respiration – l’avais-je choisie, au fait ? je l’occupais certes, mais à Continuer la lectureautobiographies #06 | long trajet de nuit

#L12 | sur le quai

Le train comme un cercueil de la vie protège de la mort, quelle voix psychopompe souffle dans le brouillard, et dans quelle arborescence d’Albion se plante-t-elle, peut-être aucune, sans doute les racines sont coupées et la phrase flotte avant de s’ancrer, le train évoqué forme une caisse de résonnance où l’écho a été embrassé, elle ne possède aucune prise, c’est Continuer la lecture#L12 | sur le quai

#L12 | tout ça à cause du fer

Elle imagine des rails, c’est une image atroce, des rails qui se perdent dans le point où ils se rejoignent à l’infini, on sait qu’ils ne se rejoignent pas et pourtant on le voit, des lignes noires barrées de brun dans le gris du paysage, à cause du fer, tout ça à cause du fer. Qu’est-ce qu’une phrase segmentée, traversée Continuer la lecture#L12 | tout ça à cause du fer

#L3 / voix sur voies

Celle qui partCette fois-ci, le voyage n’est pas imaginaire. Le train part, et je suis dedans. Celle qui resteEst-ce que l’odeur des quais de gare change avec le temps ? Une odeur grise de gomme brûlée et de poussière rance, où flottaient dans mon enfance les relents du fioul des michelines. Je regarde le train. La voix…éloignez-vous de la bordure du Continuer la lecture#L3 / voix sur voies

# L2 | Les deux côtés d’un même monde

De l’autre côté du miroir. Faire la course contre le train ; elles l’emportent toutes. Il est facile de gagner. Il suffit de descendre d’un coup la colline. Le train disparaît. En-dessous, au-delà de la ligne franchie, aucun croisement avec une voie ferrée. La gare n’existe que dans un souvenir ; celui d’un monde en guerre. Il n’y a donc Continuer la lecture# L2 | Les deux côtés d’un même monde